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Au moins 25 morts dans des affrontements entre groupes armés en Centrafrique (gendarmerie locale)
Publié le jeudi 2 octobre 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
Les rebelles musulmans de la Séléka
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Au moins 25 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d'autres blessées dans des affrontements entre groupes armés éclaté à Bambari (centre-est), selon un nouveau bilan obtenu jeudi auprès de la gendarmerie centrafricaine.

Un bilan provisoire avait d'abord fait état de 16 morts à la mi-journée.

Selon cette source, "de violents affrontements ont éclaté mercredi et se poursuivaient jeudi à Bambari entre des hommes armés se réclamant des anti-balaka (miliciens majoritairement chrétiens, ndlr) et des Peuls et musulmans armés", selon cette source.

"Le dernier bilan des victimes des affrontements (...) à Bambari fait état de plus de 25 morts et plusieurs dizaines de blessés", a affirmé cette source.

"De nombreux habitants ont encore fui pour se réfugier à l'église catholique, attendant de voir si la situation va redevenir normale", selon la même source.

Les soldats français ont tué mercredi "cinq à sept" individus en riposte à un groupe armé, probablement musulman, qui a ouvert le feu sur la Minusca, la mission de l'ONU en Centrafrique, et la force française Sangaris, a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées.

Les assaillants ont notamment tiré au lance-roquettes RPG7, a précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major français.

En se repliant, les groupes armés ont ensuite pillé des sites de plusieurs ONG, dont la Croix-Rouge, a précisé l'état-major, affirmant que le calme était revenu jeudi matin.

"La ville est sous contrôle des forces internationales depuis les dernières hostilités. Mais il y a toujours des velléités de violences et ça peut éclater n'importe où et n'importe quand. (...) La situation est tendue à Bambari actuellement, mais nous faisons tout pour ramener l'ordre et protéger les civils", a ajouté une source de l'opération Sangaris à Bangui, sous couvert d'anonymat.

Selon cette source, "Sangaris et Minusca sont en train de gérer une situation du même genre à Kaga Bandoro (centre). Un porteur d'arme a été désarmé et cela a entrainé un mécontentement des musulmans. Nos éléments ont eu à faire face à une montée de tension ce matin. Des barricades ont été érigées sur le grand pont de la ville, mais ils ont le contrôle de la situation".

Bambari, où s'est installé l'état-major de l'ex-coalition Séléka, a été en juin et juillet le théâtre de violents affrontements qui ont fait plus de 100 morts et au moins 200 blessés, pour la plupart des civils, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de déplacés.

Ces affrontements ont opposé les anti-balaka aux hommes de la Séléka et à des civils musulmans armés, puis plusieurs factions de l'ancienne rébellion entre elles.

Des violences similaires ont éclaté fin août à Ngakobo, à une trentaine de kilomètres de Bambari, faisant 11 morts lors d'une attaque d'un campement de Peuls armés par des anti-balaka. Et un adjoint au maire de Ngakobo a été froidement abattu la semaine dernière par des hommes armés circulant en moto. L'état-major de la Séléka a démenti toute implication dans cet assassinat.

La crise en cours en Centrafrique est née du renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane dans un pays très majoritairement chrétien. S'en est suivi un cycle infernal de représailles et de contre-représailles entre combattants Séléka et miliciens anti-balaka.
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