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Le constat d’échec de la feuille de route de la transition en république Centrafricaine
Publié le mardi 26 mai 2015  |  Centrafrique Libre
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7 novembre 2013 – Conseil National de Transition

Le Conseil National de Transition (CNT) adopte la Feuille de route de la Transition.

La Feuille de route est élaborée en prenant en compte toutes les priorités et orientations stratégiques (piliers) durant une période de dix-huit (18) mois.

Les piliers de la Feuille de route sont :

1. Restauration de la sécurité et consolidation de la paix.

2. Assistance humanitaire.

3. Politique et gouvernance.

4. Relance économique.

Cette Feuille de route sera exécutée en dix-huit (18) mois :

Phase 1 : août à décembre 2013.

Phase 2 : janvier à juin 2014.

Phase 3 : juillet 2014 à février 2015.





8 novembre 2013 – 3ème Réunion GIC-RCA

Troisième réunion du Groupe international de contact sur la République Centrafricaine



21 mars 2014 – 4ème Réunion GIC-RCA



26-27 juin 2014 – 23ème Sommet de la Union Africaine: feu vert pour un dialogue politique inter-centrafricain [Forum de Bangui]. soit dix mois après la décision !



17 mois plus tard qu’en est-il ?



26 décembre 2014 – Feuille de route mise à jour par le Gouvernement Kamoun

Le Conseil National de Transition (CNT) vient d’adopter la mise à jour de la Feuille de route

de la Transition présentée par le Gouvernement du Premier Ministre Mahamat Kamoun. La

Feuille de route révisée se présente axée sur 4 piliers :

– Pilier 1 : politique et gouvernance ;

– Pilier 2 : restauration de la sécurité et consolidation de la paix ;

– Pilier 3 : relance économique ;

– Pilier 4 : assistance humanitaire.



L’une des de la nouvelle Feuille de route et

l’agenda du chronogramme électoral de la Transition :

le Forum de Bangui d’ici février 2015,

le référendum sur la nouvelle constitution en mai 2015,

le premier tour des élections présidentielle et législatives en juillet 2015 et le second tour au mois d’août 2015



REFLEXION SUR LA SITUATION DE LA TRANSITION EN CENTRAFRIQUE



Il fût une histoire de transition dans une Centrafrique dont la population n’espère que la Paix et une Economie équitable dans un environnement naturel agricole riche et plein d’avenir.

Un pays ou les richesses minières sont sources de convoitises pour quelques Centrafricains et bon nombre de Sociétés internationales peu scrupuleuse du bonheur et du respect des hommes et de l’environnement de la Centrafrique, Patrie de Barthélemy Boganda dont la doctrine « Zo Kwe Zo » devrait être appliquée pour faire de ce pays un paradis de l’Homme.

Au lieu de cela, le pouvoir et la gouvernance sont dans ce pays souvent confisqués, et il peine à devenir un Etat respecté et souverain. Récemment en 2013, il a été décidé de mettre en place une Présidence de Transition, l’objectif de cette présidence après un an d’activité sans résultats probant était de mettre en place la Feuille de route révisée, dont les axes reposent sur 4 piliers :
– Pilier 1 : politique et gouvernance

– Pilier 2 : restauration de la sécurité et consolidation de la paix ;

– Pilier 3 : relance économique ;

– Pilier 4 : assistance humanitaire.



Les priorités de la nouvelle Feuille de route sont :

L’agenda du chronogramme électoral de la Transition : le Forum de Bangui d’ici février 2015,

Cette agenda n’est à ce jour pas respecté puisque le Forum de Bangui n’a eu lieu que le 4 mai soit 3 mois plus tard que prévu, et il semble que selon les maigres conclusions de ce Forum, dans lequel les vrais acteurs politiques, économiques et sociaux n’ont pas été conviés, il n’a pas tenu ses promesses.



Le référendum sur la nouvelle constitution en mai 2015, il semble que le retard s’annonce ouvertement… le mois de Mai est à son terme il n’est pas question de la moindre ligne de la constitution ?

Ou en sont les travaux du CNT et que prévoit le CNT comme délai de rédaction et de présentation du projet constitutionnel ?

La Présidence est bien absente sur ce sujet alors qu’elle en a la surveillance directe.



Le premier tour des élections présidentielle et législatives en juillet 2015 et le second tour au mois d’août 2015, il semble que les listes électorales sont loin d’être réalisées et que certaines régions n’en ont aucune données… comment dans ces conditions les délais seront-ils assurés, faute d’un travail pertinent dans l’organisation et leurs priorités.

Tout récemment, lors du Forum de Bangui, Monsieur Kombo Yaya disait que tenir les délais prévus pour les élections lui paraissait assez difficile voire impossible.

Quant aux différents piliers :

Pilier 1 : Politique et Gouvernance

Il s’agissait d’appliquer la base même de ce qu’est la politique, c’est à dire la valorisation d’une structure d’état et son fonctionnement méthodique, théorique et pratique dans le pays. De mettre en place la Gouvernance qui est une notion et un processus de « décentrement » de la réflexion, de la prise de décision, et de l’évaluation, grâce à une multiplication des lieux et acteurs impliqués dans la décision ou la construction du projet régalien.

Ces deux éléments ont l’obligation de se faire dans une transition démocratique, donc un passage progressif de l’autocratie à la démocratie. Celle-ci s’étale dans un temps définit en fonction des contextes, mais son niveau de développement du fait de l’existence antérieure d’un système démocratique favorisent les conditions de succès de cette transition dans un court délai.

Pilier 2 : Restauration de la sécurité et consolidation de la paix ;

Aucun besoin prioritaire n’a été émis par le GIC, cette absence semble avoir déstabilisé une Présidente perdue dans un environnement conjoncturel ou gouvernance se conjugue avec la présence d’armes.

Par contre cette Présidente n’hésite pas à demander la remilitarisation de la police ou de la gendarmerie pour satisfaire ses velléités autocratiques qui s’exercent même sur l’environnement judiciaire avec la confiscation des passeports de personnalités politiques, des arrestations arbitraires et la tenue de procès politiques pour empêcher des opposants d’exercer leur rôle d’acteur politique qui consiste à animer la vie démocratique, etc…

Cette Transition devait permettre la démilitarisation des forces non conventionnelles dans une durée limitée et dans le cadre d’une loi martiale provisoire, afin d’instituer la remise obligatoire des armes, et leur récupération sous la surveillance et la régulation des forces Sangaris et MINUSCA; cette procédure permettait ensuite de proposer une période de deux mois ou plus de régulation pacifique et de formation pour les personnes démilitarisée (DDR). Hors délai de restitution des armes tout porteur d’armement militaire non habilité, passerait devant une commission judiciaire de désarmement et pourrait être condamné à de lourdes peines d’emprisonnement.

Par ce processus de gouvernance elle imposait les exigences internationales, dont elle était missionnée, auprès de certaines factions dont certaines portent plus les valeurs du grand banditisme que celle de la défense d’idées politiques pertinentes. Utiliser des enfants pour combattre est l’acte le plus criminel contre la Paix et la meilleure façon de créer les conditions d’un individualisme primaire.

C’était aussi la démarche que le peuple Centrafricain attendait de Madame Samba Panza, car toutes les femmes centrafricaines sont porteuses de paix et souhaitent que leurs enfants soient à l’abri des conflits. Elles donnent la vie et souhaitent que celle-ci soit préservée.

Pilier 3 : Relance économique

Elle ne peut pas se faire en allant chercher de l’argent chez ceux qui accepteront en contrepartie durablement des compensations matérielles et concessions qui donneront lieu à une néo-colonisation économique, celles-ci laisseraient le pays exsangue aux termes de ces accords et concessions de 10 ans ou 20 ans et le pays basculerait à nouveau dans un conflit d’intérêts locaux…

L’économie doit se faire avec des partenariats locaux et régionaux, elle doit commencer par la relance d’une agriculture péri-urbaine et par la relance de grandes cultures.

Elle repose aussi sur le développement des infrastructures routières. Il est possible de mettre en place une politique concertée avec les provinces. Pourquoi ne pas ouvrir des projets PPP (partenariat public privé) ?

Pilier 4 : Actions humanitaires

Une bonne gouvernance prônant la démilitarisation permettait aux actions humanitaires de se mettre en place de façon pertinente et sans crainte. Notamment au niveau des camps de réfugiés… un exemple : une ONG a proposé d’intervenir auprès des camps de réfugiés pour y installer des jardins familiaux afin qu’en très peu de temps on puisse nourrir les familles par une production locale ; mais l’insécurité n’a pas permis de valider le projet. En effet les ONG utilisent des humanitaires bénévoles ou volontaires qui n’ont pas vocation à subir les desiderata d’individus qui ont perdu tout sens commun de la citoyenneté, des droits et des devoirs qu’ils ont vis à vis de l’Etat. Ce n’est pas l’individu qui dirige ou qui doit imposer ses idées c’est l’Etat Nation démocratique et laïque qui porte en elle les valeurs morales et Institutionnelles. C’est le fait d’une vraie Présidence.

Rien n’a été fait par l’actuelle Présidence de Transition aucun résultat probant, mais simplement des actes représentatifs hors délais et sans portée.

Plusieurs Acteurs Centrafricains représentatifs et impliqués dans la réhabilitation d’un Etat régalien proposent une Version 3 de la Transition qui permettrait de mettre en place un processus opérationnel rapidement et de rendre aux Centrafricains leur Dignité.

La Version 3 a été communique a plusieurs instances internationales pour avis.

Sosthène Marius DINGOMBE

Porte-parole des Paysans Centrafricains

à la rencontre de ses frères de la Diaspora, le 25/05/15
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