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Art et Culture

Le plus grand musée de la BD d’Europe fête ses 25 ans à Bruxelles
Publié le samedi 4 octobre 2014  |  AFP
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Au royaume de Tintin, de Spirou et des Schtroumpfs, la bande dessinée est tout sauf un art mineur, comme le prouve le succès jamais démenti depuis 25 ans du Centre belge de la bande dessinée (CBBD), qui se targue d'être le "plus ancien et le plus grand" musée consacré au 9e art en Europe.

Inscrit de longue date comme étape incontournable d'une visite à Bruxelles dans les guides de voyage, le CBBD, plus connu sous le nom de "Musée de la BD", accueille chaque année 200.000 visiteurs.

Les Français sont les plus nombreux (40%), suivis des Belges (17,5%), des Allemands (5%) et des Espagnols (4%). Mais il accueille également 3% de visiteurs chinois, pour qui la bande dessinée symbolise plus la Belgique que la bière -- vue comme une spécialité allemande -- ou le chocolat, encore peu accessible dans ce pays.

Créé en 1989, la musée de la BD -- qui figure en 7e place des monuments bruxellois préférés des touristes --, a la chance d'être hébergé dans l'un des plus beaux bâtiments Art Nouveau de la capitale belge: un ancien magasin de textiles, chef-d’œuvre de l'architecte Victor Horta.

Passée la célèbre "fusée lunaire" de Tintin et "l'authentique" 2 CV rouge de Boule et Bill, qui trônent dans le hall d'entrée, le néophyte comme l'amateur éclairé découvrira ou redecouvrira ce qu'est la BD, du crayonné à peine esquissé à la planche mise en couleur.

Des espaces ludiques visent plus particulièrement les enfants, dont une nouvelle section consacrée à Peyo et à l'univers des Schtroumpfs. Dans la bibliothèque, on peut lire des BD toute la journée pour 50 cents.

- Ordinateur et tablette -

L'étage est consacré aux expositions temporaires. La dernière en date, ouverte jusqu'au 1er mars et intitulée "Bruxelles, ma bulle", démontre, planches originales à l'appui, l'importance des lieux emblématiques de la capitale de l'Europe -- Atomium, Grand-Place, palais de justice -- mais aussi de ses quartiers périphériques moins connus, dans la bande dessinée contemporaine.

Même le dessinateur et scénariste Jean-Claude Servais, chantre de la nature et des mystère de la forêt ardennaise, s'est échiné -- "et ce n'est pas facile" avoue-t-il à l'AFP -- à représenter le cœur historique de Bruxelles, dans "Les Chemins de Compostelle", sa nouvelle série à paraître mi-octobre chez Dupuis.

En 25 ans, la BD a énormément évolué, font remarquer les responsables du centre. En 1989, il ne s'était vendu que 500 albums différents en langue française. Principalement des titres "tous publics", au format classique et à la couverture cartonnée. L'ordinateur était totalement absent du travail des dessinateurs, les mangas n'avaient pas encore envahi l'Europe et la BD "indépendante" n'en était qu'à ses balbutiements.

Aujourd'hui, 5.000 albums sont publiés chaque année, les mangas représentent 20% des ventes et l'offre s'est considérablement enrichie, de l'ouvrage de luxe au roman graphique. Et la technologie, de l'ordinateur du dessinateur à la tablette tactile du lecteur, est omniprésente.

"En 2014, on tâche d'accompagner ce que devient la bande dessinée. On ne veut pas s'enfermer dans l'idée qu'un musée serait une galerie d'art", explique le directeur, Jean Auquier. Beaucoup de visiteurs "n'ont pas la prétention de lire des trucs épatants, fantastiques", tels que "des romans graphiques, des témoignages, des auto-fictions. Ils sont juste avec leurs souvenirs de Lucky Luke... et ils vont apprendre, ici, qu'il y a autre chose" dans le monde de la BD.
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