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Charles Armel Doubane: »Je crois que Brazzaville ne sera pas un sommet de trop mais une opportunité qui nous permettra enfin de voir le bout du tunnel, d’avoir la paix et de nous approprier de notre destin »
Publié le lundi 21 juillet 2014  |  Centrafrique Libre
L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien ministre et ambassadeur de la Centrafrique aux nations à Newyork Charles Armel Doubane
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Brazzaville le 21 juillet 2014, l’ancien ministre et ambassadeur de la Centrafrique aux nations à Newyork Charles Armel Doubane qui fait parie des leaders centrafricains invités au forum de Brazzaville nous a offert une petite interview à sa sortie du salon d’honneur de l’aéroport international Maya de Brazzaville.

Centrafrique Libre : Bonsoir M Doubane, nous nous trouvons en direct de l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville, Que venez vous faire dans cette ville ?



Charles Armel Doubane : Écoutez ce n’est pas un secret de polichinelle que de dire que Brazzaville rassemble les centrafricains de tout bord épris de paix, en quête de paix, de sécurité et de stabilité. Je suis ici pour trois raisons :

Premièrement : La communauté internationale s’est mobilisée au chevet de notre pays et il était normal en dépit de nos divergences, en dépit de nos frustrations de faire le déplacement de Brazzaville à la recherche de la paix et comme disait les anciens quelque soit le prix à payer allons à canossa pour ramener la paix, la stabilité, la sécurité pour notre pays et nos compatriotes.



La deuxième raison est qu’aujourd’hui on ne peut pas avoir demandé la présence de la communauté internationale au chevet de la RCA et en même temps la vilipendé même si nous ne sommes pas d’accord pour l’inefficacité ou encore l’atteinte des objectifs, mais ayant été un des acteurs qui a contribué à cette mobilisation internationale, il était cohérent que je fasse le déplacement de Brazzaville.



Enfin, le médiateur de la crise centrafricaine, le président Dénis Sassou Nguesso a pris sur son temps, a pris sur son agenda, a pris sur sa disponibilité pour se mettre au service de la République centrafricaine en cherchant les voies et les moyens pour nous ramener la paix et ne serait ce que par respect, par gratitude, nous devons faire ce déplacement pour qu’ensemble, la communauté centrafricaine et la communauté internationale nous retrouvons le chemin de la paix. C’est possible, c’est faisable, si nous tous ensemble nous travaillons pour cet objectif et je crois que Brazzaville ne sera pas un sommet de trop mais une opportunité qui nous permettra enfin de voir le bout du tunnel, d’avoir la paix et de nous approprier de notre destin.



CL : Que dites vous à ceux qui pensent que le forum de Brazzaville sera une autre partie de billard auquel les centrafricains y sont maintenant habitués ?



CAD : Je vous ai donné la position qui est la mienne, je respecte celle des autres mais au regard de l’immensité de la crise, au regard du dégât, je ne pense pas que les centrafricains puissent venir à Brazzaville pour une partie de billard parce que notre maison Centrafrique aujourd’hui a pris une tournure assez difficile, tout s’est liquéfié devant nous et il était temps qu’on fasse le sursaut qu’on aille puiser dans nos valeurs pour pouvoir nous approprier de notre destin et je ne crois pas que Brazzaville va être une partie de plaisir, bien au contraire.



Cl : Pour la première fois depuis ces dernières décennies, les forces vives de la nation centrafricaine n’ont pas accueilli la proposition du forum de Brazzaville comme du pain bénit. La communauté internationale a arraché le déplacement des centrafricains au forceps.



CAD : Vous croyez le contraire quand vous voyez ce qui se passe en RCA depuis une décennie sinon plus et surtout les derniers évènements, aujourd’hui qui peut faire l’économie de sa volonté et l’économie des possibilités pour ramener paix dans notre pays. Je crois que nous avons touché le fond, est venu le temps de remonter.



CL : Comment appréciez vous les divergences de point de vue sur le forum de Brazzaville ?

CAD : Il est normal que les centrafricains s’approprient leur destin parce que nous avons touché le fond et nous n’avons pas le droit de laisser passer les opportunités à même de nous faire sortir de cette situation.



CL : Peut on compter sur M.Doubane pour ce forum ?



CAD : Modestement j’apporterai ma contribution avec les compatriotes. Je ne suis pas seul bien au contraire, mais c’est la sommation des volontés, la sommation d’expériences qui ramènera cette paix tant recherchée, et cette stabilité tant voulue, pour enfin asseoir les bases du développement et donner un nouveau sens, un nouveau rêve à nos compatriotes.



Propos recueillis et retranscrit en direct de Brazzaville par Wilfried Maurice SEBIRO
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