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Retour des FACA: et si les centrafricains s’inspiraient de leurs grands frères camerounais
Publié le lundi 8 juin 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Les Forces armées centrafricaines (FACA)
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Depuis que le président Paul Biya a déclaré la guerre à la secte islamiste Boko-Haram, tout le Cameroun est mobilisé derrière ce chef de guerre. A noter que ce dernier a mis en application les vœux de sa population en envoyant une fin de non recevoir à l’armée française qui voulait également entrer dans la danse.

Un peu partout dans les villes camerounaises, on peut lire sur des encarts publicitaires ou sur des grands panneaux: » FORCES de DÉFENSE en SYNERGIE avec LES FORCES VIVES de la nation pour RELEVER LES DÉFIS SÉCURITAIRES et préserver la paix au Cameroun et en Afrique centrale. LE PEUPLE CAMEROUNAIS DERRIÈRE SON ARMÉE ».

En Centrafrique le pays de tous les paradoxes, c’est tout et son contraire. C’est plutôt « FORCE DE DÉFENSE en CONCURRENCE avec les FORCES VIVES DE LA NATION en ASSOCIATION pour des INTÉRÊTS ÉGOÏSTES avec des ETRANGERS et les MERCENAIRES afin d’assouvir le rêve des pays OCCIDENTAUX qui est de DIVISER LES AFRICAINS POUR MIEUX RÉGNER. LE PEUPLE CENTRAFRICAIN A CHACUN SON ARMÉE ».

Après les interventions controversées de la France en Lybie, en Côte d’ivoire et dans l’éternel pays martyr qui est la RCA, le Cameroun a mieux jugé d’associer toute sa population à son effort de guerre. Le pays de Paul Biya est mobilisé derrière son armée. Pour réussir cette entreprise, le gouvernement utilise la communication de masse à travers plusieurs canaux de communication. C’est dans cet ordre d’idée que les radios, les télévisions, la presse écrite, les tableaux d’affiches municipales ont été sollicités pour convaincre le peuple sur cette question d’intérêt général et de survie.

Sans tarder les camerounais se sont mobilisés à fond aux aurores des attaques de Boko Haram en apportant des soutiens multiformes à leur armée. De leur propre chef, ils ont lancé des collectes de fonds pour venir en aide à leurs soldats sans attendre le consentement de leur gouvernement ce, dans un esprit de la solidarité africaine.

Selon une radio camerounaise qui accompagne cette mobilisation, les Forces vives de la nation de Sangmélima une ville située au sud de ce pays, ont collecté 40millions de Fcfa (6000 euros) la semaine dernière pour financer la guerre contre le Boko-Haram. Des sources dignes font état de ce que les habitants de Douala, la capitale économique du Cameroun ont contribué pour 500millions de Fcfa ( 75000 euros). Au total les camerounais ont déjà collecté près de 3 milliards de Fcfa pour soutenir leur armée.

Auréolés de ces soutiens, l’armée camerounaise fait des prouesses et ne recule pas devant l’ennemi. Cette leçon vaut sans doute un fromage pour la RCA qui compte officiellement sur l’encombrante et éternelle armée française et désormais de 12.000 casque bleus surarmés qui rechignent à désarmer les forces non conventionnelles qui sévissent dans ce pays en dépit de leurs suréquipements.

Lorsqu’un système ne fonctionne pas dans un pays, on regarde ce qui marche chez son voisin et on le copie même si le peuple est toujours réticent à toutes réformes ou changement. C’ est ce qui a toujours fait la force des pays européens. Le parti socialiste français a abandonné son modèle social cher à François Miterrand pour épouser le modèle libéral anglo- saxon qui est la sociale-démocratie. Même s’ il perd toutes les élections actuellement, ce courage de quitter l’assistanat et l’État providence pour le libéralisme portera un jour ses fruits.

Les centrafricains doivent donc changer leurs mentalités à l’exemple de leurs compatriotes et grands frères camerounais. Les dirigeants et les forces vives de ce pays n’ont plus un autre choix que de soutenir les Forces armées Centrafricaines. Ils doivent montrer l’exemple en sortant l’argent de leurs poches pour aider le ministère de la défense à acheter des armes et équiper leurs soldats. Le gouvernement doit faire une campagne de grande envergure afin d’inciter la population et les gens de bonne volonté à apporter un soutien financier aux militaires centrafricains.

Le bas peuple composé des villageois, des paysans, des manœuvres, des chômeurs, des handicapés qui continuent de payer un lourd tribut dans le conflit interminable centrafricain sont intransigeants et l’ont démontré pendant le Forum: Les FACA ou rien. Normal, ce sont eux qui sont exposés en brousse et qui sont en contact des nébuleux Balaka et Séléka qui on le sait désormais, ne mènent pas une lutte patriotique.

Notons qu’à ce jour aucun ancien président, aucun ancien premier ministre, aucun ancien ambassadeur, aucun ancien ministre en un mot aucun dignitaire de ce pays n’a reçu une balle dans sa tête. Ce sont les villageoises qui sont violées, les enfants qui ne vont plus à l’école et qui sont enrôlés de force, ce sont les habitants de Boyrabé et du Km5 qui sont devenus des otages d’un petit groupe des hors la loi surarmés.
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