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Art et Culture

Semaine culturelle centrafricaine de Toulouse
Publié le jeudi 11 juin 2015  |  Centrafrique Presse Info
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Le 29 mai 2015, s’est tenue à Toulouse une conférence sur le Devoir de mémoire. Monsieur Djillali Lahiani représentant le Maire de Toulouse a honoré de sa présence cette séance d’opinions croisées avant de se retirer pour d’autres obligations.

L’occasion nous a permis de débattre de l’enjeu de la diversité culturelle à la lumière de l’exemple des efforts de la communauté rwandaise couronnés par 6 lieux de mémoire à travers la France. Mme Julienne Mukabucyana, originaire du Rwanda et présidente de l’association VUMILIA AFRICA nous a tenu un brillant exposé sur ce qu’on pourrait appeler à juste titre l’école rwandaise du devoir de mémoire. L’intervenante qui a généreusement accepté notre invitation a remplacé Mme Karine Gomès, présidente de l’amicale des guyanais et des antillais de la région toulousaine AGART. Empêchée au dernier moment, Mme Gomès devrait nous présenter le Mémorial Acte inauguré le 10 mai dernier en Guyane. La séance s’est clôturée sur deux interventions de M Emmanuel Olivier Gabirault, entre autres ancien Ministre centrafricain, ancien Député, ancien Maire de Bangui et présentement Président de la Coordination Générale des centrafricains de France. Ce dernier nous a rappelé la mémoire de Barthélemy Boganda et exposé un compte-rendu du Forum de la réconciliation centrafricaine tenu à Bangui du 4 au 11 mai 2015.

En prélude à cette conférence, il a été souligné que des méandres de l’assimilation et de l’intégration, de la mosaïque de la diversité culturelle à l’exigence d’une mémoire collective, nait une actualité qui nous rappelle sans cesse et souvent cruellement que les peuples qui oublient leur passé se condamnent à le revivre. Ainsi, à l’issue des échanges et dans l’esprit du Pacte républicain pour la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction en République Centrafricaine, pacte issu du Forum national de Bangui du 4 au 11 mai 2015, l’association Fraternité Boganda a lancé un appel à la création d’un édifice à la mémoire de toutes les victimes des violations des droits humains en République Centrafricaine. Le Mémorial des droits sacrés sera érigé en terre centrafricaine, pays de Zo Kwè Zo, pour rappeler à tout citoyen quel qu’il soit et ce en toute circonstance le caractère intemporel, inaliénable et sacré des droits de l’homme pour que jamais et plus jamais, aucun enfant de famille pauvre ou non, orphelin ou abandonné, ne serve cyniquement et impunément de chair à canon, pour que cesse la banalisation des violations des droits humains...

En vue de la réalisation du projet, il sera fait appel à :

- Un Comité d’honneur composé de personnalités reconnues pour leurs compétences, expériences sociales dans les domaines de transmission de l’histoire, d’enseignement, de recherche, de conservation, pour leur humanisme, leurs actions en faveur de la paix…

- Un Comité scientifique à charge principale de conseils et d’orientation technique

- Un concours international d’architecture

- Un financement participatif

Outil d’expressions, de réflexion, de prise de conscience, d’ouverture d’esprit et de cohésion sociale, le Mémorial des droits sacrés sera un lieu hautement symbolique, éducatif, informatif et tourné vers le futur.
Fait à Toulouse, le 9 juin 2015

Pour l’Association Fraternité Boganda,

Jean-Boniface Tom
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