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Et si justice y avait
Publié le dimanche 14 juin 2015  |  Centrafrique Libre
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C’est toute la période de Dacko2 à Samba-Panza qu’il fallait juger. C’est la période la plus ladre où notre pays a développé tous les vices les plus déjetés au monde qui ont conduit à la faillite de l’État. Il faut marquer notre État du sceau de la justice. Sans justice il n’y a pas d’État républicain.

C’est un nettoyage de toutes les affaires judiciaires qui ont été négligées volontairement au profit des gens intouchables et corrompus. Notre peuple a beaucoup souffert et cela ne date pas de l’ère de l’avènement séléka. Il faut remonter un peu plus loin pour se rendre compte de ce que la magistrature judiciaire a causé comme dégâts à nos concitoyens et qu’ils ont gardé silence, ne sachant sous quel autre justicier y aller pour se plaindre. Il faut faire parler les victimes et les auteurs de crimes.

L’heure est venue de rendre justice à ceux qui n’en croyaient pas et de mettre sous verrous ceux qui se croyaient des plus intouchables. Les victimes ne sont pas que les simples citoyens, il y a également l’État qui a souffert des actes d’atrocité; ces actes qui ont appauvri l’État. Ces actes de vols et de détournements publics ont été d’une extrême violence. Les malfrats se sont roués sur l’État à grand coup de vols et de détournements. On peut évaluer à des milliers de milliards de FCFA les préjudices. La cour des comptes doit sortir les dossiers et relancer les poursuites contre les contrebandiers. Les dossiers existent.

C’est toute la période de Dacko2 à Samba-Panza qu’il faut juger. C’est la période de la dérive, de la mégalomanie, de la catastrophe, de la tragédie, du narcissisme et de la profitabilité. Cette période est la période de la défaite de l’État.

Après cette crise si nous voulons prendre une orientation résolument républicaine il nous faut repartir sur une base juridique implacable. Et les crimes de toute nature devraient être jugés.

Nous entendons par là, toutes les malversations économiques et financières qui ont été commises dans la période sus visée et dont les auteurs ou les coupables n’ont été nullement inquiétés.

Ils doivent être jugés et condamnés. Il faut qu’ils rendent à l’Etat les ressources nécessaires à son développement qu’ils lui ont volé. C’est eux qui ont sevré l’État du lait nécessaire à son développement. Les auteurs peuvent être jugés par contumace ou à titre posthume.

Car la justice éduque pour le présent et pour le futur. La justice rend l’État respectable. La délinquance de l’État comme celle des citoyens nait de la faiblesse de la justice, si elle n’est pas appliquée avec rigueur et vigueur.

Il nous faut créer un État de droit et c’est maintenant. Un État de droit est un État politique, un pacte politique où tout chacun met en commun sa personne et toute sa puissance sous la direction de la volonté générale qui sous-tend protection et justice.

Ce pacte politique règle à la pichenette certaines questions cruciales liées à la sécurité, la liberté, et l’égalité entre les hommes civils. Les individus unis sont des citoyens qui forment ainsi un peuple souverain et la souveraineté résulte de l’obéissance volontaire de chacun à la loi. La loi est le ciment de l’association politique, elle est le garant de la liberté.

Les Gouvernements qui dirigent la république doivent à la base exercer en tout état de conscience moral. C’est-à-dire, ils doivent agir conformément à la loi et appliquer à eux-mêmes la loi et l’on ne peut s’empêcher de signaler le limogeage de monsieur KOYIT et de madame MONTAIGNE même si c’est un coup d’épée dans la mer. Cependant, nous ne croyons pas qu’ils aient été livrés au risque de désigner l’acte comme une exclusivité. Leur conduite par rapport à la règle de droit se doit d’être irréprochable. La règle de droit est le seul critère permanent de mesure de ce qui est mal de ce qui est bien et elle doit être vécue dans toutes les instances de l’État.

Les gouvernements doivent non seulement agir dans la transparence mais également rendre compte de leurs actes de gestion de la chose publique au peuple et c’est ainsi, qu’on pourra asseoir la justice dans notre pays.

Pour l’heure la justice est véritablement de faciès et de frimousse.

Il nous faut entrer et agir maintenant sous des lois qui garantissent à chacun la liberté et la sécurité et qui donnent la possibilité aux citoyens de contester le gouvernement lorsqu’ils estiment que les actes du gouvernement sont contraires à l’impératif de protection et de la justice.

Robert ENZA, Entrepreneur politique.
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