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« La perte des bases de données retarde la publication du 4e rapport ITIE-Centrafrique », Selon Robert Moïdokana
Publié le mardi 23 juin 2015  |  RJDH CENTRAFRIQUE
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Le Coordonnateur de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) en Centrafrique, Robert Moïdokana, a fait observer que la perte des bases de données retarde la publication du 4e rapport ITIE. Il l’a dit au RJDH en marge de la conférence internationale sur les industries extractives en zone CEMAC, tenue du 16-18 juin à Yaoundé. Le RJDH propose l’intégralité de l’Interview.

RJDH : Robert Moïdokana Bonjour, vous êtes Coordonnateur ITIE Centrafrique. La RCA a été suspendue de l’initiative après le coup d’Etat de 2013. Dites-nous quel est l’état des lieux de l’initiative actuellement.

Robert Moïdokana : Je vous remercie de venir une fois de plus vers l’ITIE pour avoir des informations sur son état de lieu. Bien entendue, la République Centrafricaine a été suspendue de l’ITIE le 10 avril 2013. Mais après cette suspension, le gouvernement, les organisations de la société civile tout comme les intervenants du secteur extractif, ont mené des actions dans le cadre de cette suspension. Ces entités ont demandé au gouvernement de poursuivre la mise en œuvre de l’ITIE et au Conseil d’Administration de lever la mesure de suspension qui a été prononcée, tout simplement parce qu’il avait eu instabilité et en septembre 2013 cette instabilité était en train d’être maitrisée lorsque la demande a été introduite.

Aujourd’hui, la RCA est en train de préparer le 4e rapport ITIE. Ce rapport connait des difficultés, notamment la perte des bases de données par rapport aux évènements de 2013 mais surtout avec l’embargo décidé par le processus de Kimberley qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a pas des données pour permettre la réalisation de rapport ITIE. Le gouvernement, la société civile et le secteur extractif sont en train de se mobiliser autour d’une stratégie.

RJDH : Le Conseil d’Administration Internationale s’était réuni en avril dernier à Brazzaville au Congo. Quel est le sort de la RCA après cette rencontre de haut niveau ?

Robert Moïdokana : La 29e réunion du Conseil d’administration tenue à Brazzaville n’a pas inscrit dans l’ordre du jour la République Centrafricaine. Mais en marge des travaux du Conseil, nous avons échangé sur l’état de la mise en œuvre de l’Initiative au niveau nationale, des conseils ont été prodigués, les participants ont été informés de ces conseils qui nous ont été prodigués. Tout le monde s’est mobilisé pour réunir toutes les conditions en faveur du pays.

RJDH : L’embargo va être levé bientôt ?

Robert Moïdokana : Le gouvernement est en train de déployer des efforts. Il a présenté au processus de Kimberley les conséquences de l’embargo sur l’économie du pays. Dans les jours à venir, nous allons être situés sur ce point. Le gouvernement se bat pour que l’embargo du processus de Kimberley soit levé. La rencontre qui s’ouvre le 23 juin à Luanda en Angola et les décisions qui s’en suivront vont permettre de situer la population Centrafricaine.

RJDH : Depuis la conformité de la RCA aux normes ITIE en 2009, le pays n’a publié que quatre rapports sur l’Etat de mise en œuvre de l’initiative. Pourquoi ?

Robert Moïdokana : Aujourd’hui, il ya une difficulté certaine qui résulte de la publication de notre 4e rapports en cours d’élaboration. La première difficulté est que les bases des données ont été pillées lors des évènements de mars 2013. Avec l’embargo du processus de Kimberley, il n’ya pas d’exportation. Par conséquence, il n’ya pas des données statistiques et fiscales, principales matières sur lesquelles sont fondés les rapports ITIE. Et donc, la difficulté certaine de l’ITIE-RCA aujourd’hui est le manque des données dues aux pillages et à l’embargo qui ne permet pas de réaliser le rapport ITIE-RCA en ce moment.

Les entreprises minières et forestières en Centrafrique sont pour la plupart parties avec les données de 2011 qui nous intéressent présentement.

Le Comité de Pilotage de l’ITIE et le Conseil Nationale qui donne les grandes orientations ont jugé mieux de continuer l’élaboration du 4e rapport. Le cabinet qui est chargé de ce rapport devrait présenter clairement la situation de la Centrafrique.

RJDH : Vous venez de prendre part à la Conférence de l’Académie des Industries Extractives de la CEMAC, à Yaoundé au Cameroun sur le Thème : « Industries extractives et développement durable en Afrique Centrale : enjeux et perspectives ». Que représente cette conférence pour la Centrafrique ?

Robert Moïdokana : La RCA est l’artisan de l’Académie. Nous sortons d’une conférence sur les industries extractives, une conférence de haut-niveau, avec des communications scientifiques de qualité. La RCA va bénéficier tout comme les autres Etats de la CEMAC de l’appui technique de l’Académie dans le cadre de la promotion de la gouvernance des industries dans la sous-région.

RJDH : C’est seulement ce que la RCA attend de cette conférence ?

Robert Moïdokana : La Conférence qui vient de se tenir est une conférence qui porte sur l’Académie. Avec les experts de la sous région qui interviennent dans l’Académie, il ya eu mutualisation des connaissances sur les matières premières et ils ont proposé des solutions dans le cadre de la formalisation d’une politique régionale de la gestion dans le cadre du développement de la sous-région. Et donc, l’attente de la RCA est que cette politique appuyée par la Coopération allemande et GIZ puisse se poursuivre et que chaque Etat puisse tirer véritablement profit des propositions pour son développement.
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