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Centrafrique: Loïc Romy GOTTO Président du Club Entre Nous Jeunes (CENJ)
Publié le dimanche 28 juin 2015  |  corbeaunews.ca
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QUI CHOISIRONS NOUS POUR 2015 ET SOUS QUEL CRITER ? À force de lire et d’écouter les opinions de notre peuple, il ressort clairement que le Centrafrique semble se chercher un leader. Mais je me pose la question de savoir quel genre de leader attend le peuple Centrafricain?
Il est avant tout question de la perception et de la définition que le peuple a de ce leadership qui déterminera le cours de son histoire ou de son choix. Cependant lorsqu’on écoute le peuple centrafricain, il se fait qu’une erreur s’est glissée dans sa compréhension du leader. Il se cherche des icônes et des guides éclairés. Tout semble être perdu dans la perception du peuple qui s’attend à avoir un chef puissant comme leader au lieu de ne voir qu’un fonctionnaire de l’état à son service. Le terme anglais définit mieux celui à qui le peuple remet le pouvoir de le conduire. En anglais, il est un « civil servant » que nous traduirons littéralement par un serviteur civil, un boy, un domestique. Une personne qui exerce des fonctions pour d’autres, en particulier une personne employée dans une maison, dans une société, dans un état aux tâches domestiques ou étatiques comme un accompagnateur.
Si le peuple centrafricain arrive à comprendre le rôle d’un président, d’un député, d’un ministre, des magistrats, des militaires etc., il atteindra facilement la maturité politique de faire des choix et de prendre sa destinée en mains. Mais aussi longtemps qu’il considérera ses politiques comme des dieux ou des hommes surnaturels à qui l’on doit vouer un culte ou devant qui l’on doit se plier, le Centrafrique ne sera pas qualifié à la démocratie. Un président de la République est, quel que soit le prestige de la fonction, un simple serviteur du peuple employé par le peuple pour une tâche précise et dans une durée bien déterminée. Un général militaire ou quelque autre soit le grade d’un militaire ne fait pas de lui un chef du peuple devant qui l’on aurait peur comme la crainte vouée à Dieu. Le peuple n’est pas un groupement des moussaillons et des caporaux à qui l’on donnerait des ordres intempestifs. Il faudrait se défaire de toutes ces chaînes d’aliénation, d’esclavagismes hérités de la colonisation, mais reconnaître un leader par la confiance qu’il inspire aux autres, l’humanité qu’il manifeste. Le bon ordre dans une société est le respect des uns et des autres.
Un bon leader se reconnaît par la Clarté de son message, l’expression claire de sa vision servant à inspirer les autres. Car, c’est lorsque les gens comprennent un message et en sont inspirés qu’ils font confiance. C’est la confiance qui entraîne les gens à suivre un leader. Mais il faudrait qu’un leader à qui le peuple fait confiance soit capable de charité. La Charité ici est le dévouement à la mission, la prédisposition d’humanité face à un engagement, le don de soi, sans laquelle il y a faillite de leadership. Ce n’est pas la charité de corrompre le peuple à coup des t-shirts et des dons en argent. C’est ici qu’intervient l’Intégrité du leader. Il ne s’agit pas d’une intégrité définie selon ce qu’il a fait ou n’aurait pas fait dans sa vie, il est iciquestion de respect à l’engagement, de la constance au message et de l’accomplissement des promesses.
Le vrai leadership se caractérise par ces trois choses; la Clarté, la Charité et l’Intégrité. La confiance est le maître mot. Inspirer les autres, c’est cela le leadership et lorsque les gens font confiance, ils ne peuvent que suivre. Et cela nécessite un temps et un mariage d’esprit.
Assumons-nous!

Bangui, Loïc Romy GOTTO
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