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La réhabilitation des FACA est une question de procédure, selon Mme Brigitte Balépou Izamo
Publié le mardi 30 juin 2015  |  Agence Centrafrique Presse
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La réhabilitation des FACA est une question de procédure, selon Mme Brigitte Balépou Izamo
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Bangui - Mme Brigitte Balépou Izamo, conseillère juridique du Chef de l’Etat de la Transition, a soutenu que la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines (FACA) est une question de procédure conformément au préambule de la Résolution 2196 du conseil de sécurité des Nations Unies qui stipule « qu’il incombe au premier chef à la République centrafricaine de protéger toutes les populations sur son territoire contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité », lors d’une conférence de presse, vendredi 26 juin 2015, à Bangui.

L’objectif de cette conférence de presse est de lever toutes les ambiguïtés autour de l’embargo sur les armes en direction de la République Centrafricaine et l’opérationnalité des Forces Armées Centrafricaines tant revendiquer par l’opinion nationale.

Mme Balépou n’a pas vu d’objection quant à la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines, puisque cela n’apparaît nulle part dans la Résolution 2196. Tout au contraire, a-t-elle signalé, la Résolution est consciente de l’existence des FACA. Raison pour laquelle, la résolution a fait mention de réhabilitation des FACA et non leur création.

Seulement, la logistique pour que les FACA soient opérationnelles fait défaut. Pour renchérir cette thèse, la Ministre de la Défense nationale, Mme Marie-Noëlle Koyara a fait remarquer que la poudrière de la République Centrafricaine a été vandalisée, et que c’est maintenant, qu’avec le concours des partenaires, une armurerie est en train d’être construite.

D’après M. Armand Aurélien LLorca, l’un des experts du comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’embargo édicté par la Résolution 2196 vise à empêcher que d’autres armes et minutions entrent en République Centrafricaine.

Seulement, toujours selon lui, cet embargo comporte quelques points de dérogation. Il s’agit du paragraphe I alinéa f relatif « aux livraisons d’armes et autres matériels létaux destinés aux forces de sécurité centrafricaines dans le seul but d’appuyer la réforme du secteur de la sécurité ou d’être utilisés dans ce cadre, qui auront été approuvées à l’avance par le Comité » et de l’alinéa g se rapportant « aux autres ventes ou livraisons d’armes et de matériels connexes, ou à la fourniture d’une assistance ou de personnel, qui auront été approuvées à l’avance par le Comité ».

Au sujet des armes et équipement militaires récupérées et stockés dans les pays voisins, M. Llorca a fait savoir qu’il suffit que les pays concernés adressent une requête au comité de sanction pour approbation.

Dans le même esprit, il a avoué que toutes les requêtes relatives aux dérogations adressés au comité des sanctions du conseil de sécurité ont eu des répondes positives.

En conclusion, Mme Brigitte Balépou a estimé qu’aucune disposition des textes nationaux ou internationaux empêche les autorités de la République Centrafricaine d’entraîner, d’équiper et de déployer les FACA. Il suffit seulement de maîtriser les procédures existantes, en rapport avec le comité de sanction des Nations Unies qui examine les demandes de dérogation. Quant à la levée pure et simple de l’embargo sur les armes, elle relève de la compétence exclusive du conseil de sécurité des Nations Unies.

Il est à noter qu’à l’issue des réunions du conseil de coordination, regroupant la MINUSCA, l’EUMAM-RCA, la Sangaris, le Ministère de la Défense nationale, la gendarmerie et la police, le mécanisme de redéploiement des FACA est étudié. Raison pour laquelle, de temps en temps, les FACA patrouillent à Bangui, en rapport avec une feuille de route qui a été expressément établie à cet effet. Une manière d’aider l’armée à renaître de ses cendres.

Mardi 30 Juin 2015
Alain Patrick MAMADOU /ACAP
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