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RCA: les loups de la transition et l’agneau MONTAIGNE dans la jungle de bas Oubangui
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par DR
La ministre centrafricaine de la Réconciliation, Antoinette Montaigne.
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Le limogeage de madame MONTAIGNE a fait couler beaucoup d’encre. Et cette histoire est loin de prendre fin. Cela est devenu un feuilleton politique centrafricain de la période de transition. Cette histoire a traversé les frontières de la République Centrafricaine puisque les journaux internationaux en parlent à l’instar du sérieux bi-hebdomadaire français la Lettre du Continent.
La révocation de madame Antoinette MONTAIGNE qui est devenue maintenant l’affaire MONTAIGNE est comme le disent certains journaux centrafricains l’arbre qui cache la forêt.
Quand on regarde les choses de près, on est en droit de se poser plusieurs questions.
Il faut dire et redire que la Présidente de la République a le droit de révoquer ses collaborateurs. Ce pouvoir discrétionnaire ne peut lui être contesté. Cependant, ce pouvoir discrétionnaire doit s’exercer selon une procédure.
Le décret n’a pas indiqué le motif de cette révocation. Mais à peine lu sur les ondes de la radio nationale à la tombée de la nuit portant annotation de « Didi Mabos » : « autorisation de diffusion » qu’une cabale médiatique simultanée a été savamment orchestrée au motif que madame MONTAIGNE a été relevée pour mauvaise gestion des fonds qui lui ont été alloués pour la Commission Communication du Forum National de Bangui.
Curieusement c’est elle seule qui sera sanctionnée sans même être entendue, sans le moindre respect des règles les plus élémentaires de la procédure administrative dans de telles conditions. À en croire les âmes bien pensantes de la jungle de Bas Oubangui que les autres commissions n’ont rien à se reprocher. J’aimerais bien qu’il en soit ainsi…
On est en droit de s’interroger sur cette révocation qui a surpris plus de nombreux centrafricains et même des partenaires internationaux.
Si madame MONTAIGNE avait commis des malversations financières, pourquoi n’a-t-on pas diligenté une enquête administrative, rassemblé les preuves et saisit le juge ? Pourquoi depuis son limogeage, la Présidence de la République est-elle silencieuse sur le sujet ?
Or, il y a simplement lieu de constater que cette dame a été tout de go révoquée comme une vulgaire énergumène lambda alors que c’est quand même un ancien ministre de la République et néanmoins Ministre Conseiller en Communication, chargé du suivi de la réconciliation et Porte-Parole de la Présidence et l’une des proches collaborateurs de la Cheffe d’État de Transition.
Et pourtant d’aucuns disent que c’est une vaillante fille de la Nation et une femme qui a le patriotisme chevillé au corps, qui n’a pas failli à ses missions. Dame MONTAIGNE serait-elle devenue le mal expiatoire de tous les détournements de la Transition ?

C’est bien curieux de la démettre de ses fonctions sans ménagement comme une bonne de service à qui la maîtresse des lieux reproche le vol de vaisselles ou des produits alimentaires du foyer.
Ce qui paraît plus étonnant encore c’est que les accusateurs ne nous disent toujours pas le montant exact des sommes détournées par madame MONTAIGNE. On espère que ce sera probablement fait très prochainement.
Le Comité Technique d’Organisation n’a pas jusqu’ici publié son bilan financier afin qu’on puisse savoir le budget alloué pour la communication et comment il a été géré.
Ce Comité comprenait d’éminentes personnalités venues de divers horizons notamment de la plate-forme religieuse, du Conseil National de Transition, de la primature, de la communauté musulmane, du syndicat, du patronat, des médias, etc. Comment ont-elles pu laisser une seule personne commettre de ces malversations financières ?
Il y avait un ordonnateur et un comptable public en la personne du Directeur Général de la Comptabilité Publique lui-même. Ce qui revenait à dire que le risque de prévarications financières devrait être extrêmement réduit. Comment se fait-il que l’on nous parle de présumés détournements de fonds publics opérés par une seule personne ?
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette fameuse affaire MONTAIGNE. Les centrafricains aimeraient d’abord savoir le montant du budget général du Forum National de Bangui, et la liste des contributeurs internationaux à ce budget.
Ils veulent ensuite savoir comment ce budget a été ventilé et géré rubrique par rubrique.
Enfin, ils ne veulent surtout pas gober une explication cousue de fil blanc d’un détournement des fonds du Forum National de Bangui par une seule personne sans en donner une seule preuve à l’appui. De qui se moque-t-on ?

Ceux qui ont conseillé à la Présidente de République de limoger sa Conseillère en Communication et porte-parole de manière brutale et violente comme les rumeurs banguissoises persistantes traversent les frontières et océans, sont en réalité dans une fuite en avant.
On peut observer qu’un Chef d’État ne peut congédier sa collaboratrice de cette manière sur le fondement de rumeurs ou calomnies de malveillance financière de celle-ci. Et même si c’était le cas, ce qui reste encore à prouver, on aurait dû, au risque de nous répéter, saisir les instances administratives et judiciaires pour tirer tout cela au clair. Ce n’est qu’après que le limogeage peut intervenir.
Cette décision s’apparente à une « infanticide » politique de la mère sur sa propre fille à l’âge de l’adolescence. Comment comprendre cette « infanticide» d’une mère qui tue l’une de ses meilleures filles politiques alors que tous ses enfants ngbaticiens surprotégés sont toujours là imperturbables.
Aujourd’hui, la Présidente SAMBA-PANZA ne peut s’arrêter en si bon chemin. Elle doit aller au bout de sa logique en nettoyant son écurie présidentielle. Madame SAMBA-PANZA a maintenant l’obligation de se séparer de ces vraies racailles qui ont toujours prospéré sur les cadavres sans sépulture à ciel ouvert des centrafricains et la ruine de la République Centrafricaine.
L’affaire MONTAIGNE montre que le triangle de la mort de la RCA s’est toujours trouvé et se trouve encore aujourd’hui à la Présidence de la République c’est-à-dire au palais de la Renaissance.
Monsieur Joseph MABINGUI alias Didi Mabos en est actuellement le pivot du système comme il l’a été en basket-ball dans sa jeunesse pour ceux qui l’ont cotoyé. Monsieur Prospère INDO son ami d’enfance l’a dit dans l’une de ses chroniques à Sangonet.
Monsieur Joseph MABINGUI l’un des redoutables politicals killers qui a écumé tous les régimes politiques et a recyclé régime après régime ces bonnes méthodes chimiques de mauvaise gestion à tous ces Chefs d’État. La méthode bien huilée depuis des décennies fait croire aux centrafricains que les Présidents de la République se succèdent et se ressemblent tous. Erreur de jugement ? Naïveté ? Faux ! Tous les Présidents Centrafricains depuis 30 ans ont surtout un dénominateur commun « Didi Mabos ».
Dans cette équipe, monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH en est le meneur du jeu de toutes rebellions. Rappelez-vous les tueries de Fatima où l’Abbé NZALÉ a péri, son nom a été cité puis il est sauvé par le clan du palais de la Renaissance. C’est lui le spécialiste de tirs à trois (3) points du malheur des centrafricains. Il n’est plus besoin de rappeler la kyrielle de ses atrocités que tout le monde connait déjà. À l’évocation de son nom, la population est vent debout contre lui, comme au mois d’avril pour se défaire de lui à la tête de l’organisation du Forum de Bangui. À ces deux personnages clés, s’ajoutent de nombreux ailiers notamment monsieur YAPANDE, spécialiste du financement des cérémonies de madame Catherine SAMBA-PANZA, madame EKOMO née IKOLI, l’habile dactylo, qui a réussi à se vendre à la Présidence après une mission de Catherine SAMBA-PANZA à Brazzaville comme un très Haut fonctionnaire des Nations-Unies, le Conseiller politique qui court de pays en pays pour des missions louches avec les anciens Chefs d’Etat ou auprès des leaders militaro-politiques qui ont pignon sur rue après avoir détroussé et trucidé des milliers de centrafricains dont la mort n’intéresse pas nos autorités redresseurs de torts, pillant toujours et encore les ressources minières. Monsieur GUIYAMA avec ses incessantes missions onéreuses pour les finances de l’Etat apparait aussi dans la fameuse nouvelle équipe du CNOSCA invalidé par les instances du Comité Internationale Olympique est aussi à la manœuvre pour le compte du clan du pouvoir, etc.
Tant que ce système perdurera, la RCA ira toujours de crise sanguinaire perpétuelle en chaos apocalyptiques.
À cela s’ajoute les Séléka et les anti-balakas toutes tendances confondues ainsi que d’autres porteurs d’armes qu’ils adorent gérer depuis 20 ans par sobriquets interposés (Zaraguina, Kodo, Libérateurs, Karako…) afin de renouveler les différents mic mac et surtout la transition à perpétuité, sinon bâclée.
En réalité, cette équipe n’est qu’une meute de loups qui ont vu en madame MONTAIGNE, un agneau.
On connait la fable de LAFONTAINE du Loup et l’agneau dans laquelle la raison du plus fort est toujours la meilleure. Cette fable se vérifie dans l’affaire MONTAIGNE et les loups de la Transition en Centrafrique.
Madame MONTAIGNE est venue « si hardie » troubler leur breuvage. C’est pourquoi, ces loups, pleins de rage, l’ont châtié de sa témérité.

« Et nous savons, reprirent-ils, en cœur s’adressant à madame MONTAIGNE, de nous, tu médisais l’an passé ».
« Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas à la présidence » ? Leur répondit-elle.
« Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ou quelqu’un des tiens ».
« On nous l’a dit, vous ne nous épargnez guère, il faut que nous nous vengeons ».
Et les loups de la Transition organisèrent son éviction de la Présidence de la République sans autre forme de procès.

Mais ce que ces loups de la Transition ignoraient, c’est que dame MONTAIGNE n’est pas un agneau de la fable de LAFONTAINE. C’est une nouvelle espèce d’agneau du XXIème siècle. C’est dire que c’est un agneau à laine piquante. Qui s’y frotte ou veut l’avaler s’y pique ou s’étouffe. On ne la dévore pas aisément avec une digestion facile comme celui de la fable de LAFONTAINE.
Au-delà du cas singulier de madame MONTAIGNE, c’est toute la République qui doit être sauvée de ce système mafieux digne de la Cosa Nostra, de la Camorra ou de la Ndrangheta qui gangrène le pays depuis très longtemps en commençant par la Présidence de la République.
C’est pourquoi, il est d’une impérieuse nécessité, de faire toute la lumière sur la gestion financière du forum et sanctionner tous les auteurs de la mauvaise gestion.
Dans l’opération « Tout Sauf MONTAIGNE », cette bande, sans le vouloir, pour la première fois a commis une erreur stratégique de taille, et s’est dévoilée et s’est fourvoyée aux yeux du peuple centrafricain.
Quand tous les documents financiers du Forum National de Bangui seront publiés, tout le monde saura comment la gestion financière de cet évènement a été effectuée. Comme cela, on établira la responsabilité des uns et des autres.
On saura aussi pourquoi madame MONTAIGNE a été vouée aux gémonies car les vraies raisons de son limogeage se trouvent peut-être ailleurs ? Un infanticide politique ?
L’éviction de madame MONTAIGNE aura ainsi servi à un débat sur la gouvernancefinancière de la Transition en Centrafrique qui en si peu de temps, bat tous les records de scandales financiers depuis la fameuse affaire de l’Angolagate où dame MONTAIGNE a en son temps ferraillé pour l’image de la Transition. Au suivant !
D’après Centrafrique Libre, le Premier Ministre Mahamat KAMOUN serait également sur le point d’être limogé par la Présidente de la République pour « la mauvaise gestion des fonds alloués aux assises du Forum de Bangui ».
Que se passe-t’il réellement avec le Forum National de Bangui dont les recommandations définitives pointent toujours aux abonnés absents alors que les règlements de compte vont bon train dans la jungle de Bas Oubangui?

IL FAUT SAUVER TRÈS VITE LA SOLDATE SAMBA PANZA POUR SAUVER LA TRANSITION ET LA RCA AVANT UN NOUVEAU CATACLYSME SANGUINAIRE

« Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites ». Jean 16 ; 4.

Madame la Cheffe d’État de Transition, votre mandat qui vient de vous être prorogé est une ultime chance de sortir la RCA de cette fournaise dans laquelle elle se trouve actuellement.
En tant que maire de la Ville de Bangui, vous aviez initié l’opération « Bangui ville propre » où on vous voyait les mains gantées vous attelez au nettoyage des endroits sales de la capitale.
Le peuple centrafricain vous demande maintenant de former et mettre immédiatement au travail un nouveau cabinet composé de personnalités saines, travailleuses et patriotes pour mettre en application les résolutions et recommandations adoptées au Forum National de Bangui.
Alors, madame la Présidente de la République, allez-vous garder en fonction une équipe décriée avec des motivations que l’on connait depuis des lustres pour mieux détruire, encore et toujours ce qui reste de la République ? Ou alliez-vous sévir pour choisir les bons grains de l’ivraie afin de reconstruire les vraies fondations de la République tel qu’il vous été prescrit par le Forum National de Bangui. Et ne dites pas à la fin de la transition que vous n’en saviez rien. La candeur a une fin volontaire ou involontaire. Suivez mon regard !
Vous avez, madame la Cheffe d’État de Transition, je vous le redis, une ultime chance, en tirant profit de la confiance que le peuple vous a accordée au Forum National de Bangui en vous garantissant la stabilité institutionnelle. Ne prenez pas cela comme un chèque à blanc. Mais bien au contraire, saisissez cette opportunité pour vous atteler réellement à la transition qui vient réellement de commencer afin d’atteindre les objectifs ultimes qui sont les élections du nouveau Président de la République, de nouveaux députés ainsi que la mise en place de nouvelles institutions. Vous en sortirez grandie. Et je serais parmi ceux qui militeront pour que vous « péchés » vous soient pardonnés.
Pour ce faire, je ne vous dirai jamais assez, l’heure est venue de nommer une nouvelle équipe autour de vous à la présidence qui coopère avec le nouveau gouvernement KAMOUN III en gestation et avec le Conseil National de Transition (CNT). Il est temps que l’Exécutif et le CNT travaillent dans un esprit de loyauté dans l’intérêt de la nouvelle Nation centrafricaine en refondation. Car votre équipe actuelle composée certes de gens sérieux renferme de nombreuses barbouzes sulfureuses reste un risque pour le pays tout entier même si vous les trouvez, contre vents et marrées, malgré les interpellations ignorées de la population, toujours gentils. Car l’intérêt du pays importe peu pour eux.
Et tout le monde a pris conscience depuis fort longtemps sauf vous madame la Présidente de la République. Comme l’a dit Monseigneur Joachin NDAYEN dans son homélie lors de la messe pour la paix en Centrafrique du 23 juin 2015 à Champigny-Sur-Marne à propos des Chefs d’État centrafricains, vous apparaissez comme une prisonnière de Guantanamo entre les mains des marionnettistes du palais de la Renaissance.
Et quiconque a vu le film « Il faut sauver le soldat Ryan » de l’américain Spielberg, n’hésitera pas de lancer avec nous : il faut sauver la soldate SAMBA-PANZA pour sauver la Transition et la RCA!

ZAKRO Michel
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