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Emmanuel Ndjaha parle de l’affaire Baba Laddé
Publié le samedi 4 juillet 2015  |  JournaldeBangui
Emmanuel
© Autre presse par DR
Emmanuel Ndjaha parle de l`affaire Baba Laddé
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En décembre dernier, l’ex-chef de guerre tchadien Mahmat Baba Laddé a été arrêté par des Casques bleus dans le nord de la Centrafrique. Six mois après son arrestation, son avocat fait le point


En décembre dernier, l’ex-chef de guerre tchadien Mahmat Baba Laddé a été arrêté par des Casques bleus dans le nord de la Centrafrique. Il a été ensuite emmené à Bangui avant d’être transféré à N’Djamena, la capitale tchadienne. Il est accusé d’association de malfaiteurs, assassinats, vols à main armés avec violences et menaces, détention illégale d’armes, viols, incendies volontaires et rébellion. Six mois après son arrestation, Afrik.com a joint son avocat, Maître Emmanuel Ndjaha, pour faire le point.

Pouvez-vous revenir sur les conditions d’arrestation de Baba Laddé en Centrafrique?
Baba Laddé a été nommé par le Président tchadien Idriss Déby, préfet de la Grande Sido, le 19 juillet dernier. Lors de sa mission, il a remis de l ‘ordre dans les lieux. Toutefois, un décret ministériel l’a démis de ses fonctions, quatre mois plus tard. Il a par la suite quitté la région pour se rendre à Bangui. C’est là-bas que des militaires de la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) se sont rendus chez lui pour l’arrêter. Interpellé, il a ensuite été transféré au Tchad.

Pour quelles raisons a-t-il été transféré à N’Djamena ?
Baba Laddé a été extradé à la demande des autorités tchadiennes. Il a été remis aux services de sécurité du Tchad à la suite d’un mandat international émis par le pays. Nous n’avons pas le choix compte tenu des conventions signées entre le Tchad et la Centrafrique.

Que reproche-t-on à votre client?
Baba Laddé est accusé d’association de malfaiteurs. Il aurait commis en Centrafrique des assassinats, des vols, viols ainsi que des incendies volontaires.

Justement, pourquoi n’a-t-il pas été jugé en Centrafrique, d’autant que c’est là-bas où il aurait commis des crimes ?
Emmanuel Ndjaha : Compte tenu du fait que c’est un homme issu d’un autre pays, le droit prévoit qu’il soit jugé dans son pays d’origine d’autant plus que le Tchad a demandé son extradition.

Depuis six mois, Baba Laddé est détenu. Dans quel état d’esprit se trouve votre client?
Emmanuel Ndjaha : Baba Laddé a une santé fragile, il souffre d’hémorroïde. Craignant pour sa santé, j’ai saisi le juge d’instruction pour pouvoir le transférer à l’hôpital pour des soins. C’est désormais au parquet de décider s’il y a une possibilité de transfert. En attendant, il garde le moral, malgré le fait qu’il soit traqué. Je m’indigne contre cela. Il considère qu’on ne le traite pas comme il le mérite, compte tenu de son rang. Il ne jouit pas de droits normaux.

A votre avis, pourquoi la justice tchadienne refuse-t-elle de se prononcer sur ce dossier ?
Emmanuel Ndjaha : Parce qu’il existe une instruction préparatoire qui doit examiner le dossier. Par ailleurs, il faut que les choses soient clarifiées. En réalité, la justice tchadienne n’a aucun élément contre Baba Laddé, le dossier est vide. Il faut du temps pour juger ce genre d’affaire. J’espère seulement que la justice sera équitable.

Quelles sont vos voies de recours ? Qu’envisagez-vous de faire si la situation n’évolue pas ?
La situation va évoluer, le délai de la justice va être respecté. Dans le cas contraire, je procéderai à la saisine d’une juridiction compétente, notamment la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples.
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