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Ministère des eaux et forets : Les PEA aux vrais professionnels forestiers
Publié le mercredi 8 juillet 2015  |  Centrafrique Libre
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Le paradoxe centrafricain, tel un cancer, n’épargne aucun secteur vital de notre pays. La parfaite illustration, c’est l’impensable et inacceptable situation de la filière sylvicole de Centrafrique.

Depuis plus d’une décennie, voire bien plus, les recettes de la filière bois sont en baisse constante. En juin 2015, la sommation du cumul des arriérés plus les taxes dues au titre de l’exercice en cours porte sur 4,5 milliards de francs CFA. Le non recouvrement de ces recettes prive l’Etat centrafricain des ressources nécessaires pour faire face aux nombreuses dépenses de souveraineté.

Naguère première source de recettes fiscales de l’Etat, devançant parfois le diamant c’est le cas en 2001, avec 8,3 milliards de francs CFA, soit 11.7% des recettes nationales ; en 2005 un peu plus de 6 milliards de francs CFA… La baisse significative des recettes de ladite filière est assez préoccupante car elle ruine tous les efforts pour relancer enfin la croissance économique.

Même si La survenance des crises militaro-politiques peut justifier la baisse des recettes fiscales ; certains opérateurs, faute de réelle expertise forestière sont de vraies menaces pour la maximisation des recettes. En dépit des recommandations fortes issues des Etats Généraux des Eaux, Forêts, Chasse et Pêches de septembre 2003 ainsi que les dispositions du nouveau Code Forestier qui poussent tous les opérateurs économiques vers la seconde et troisième transformation pour une montée en valeur ajoutée, c’est quasiment le statu quo.

L’exportation des grumes, en l’absence de contrôle, dépasse de loin le cubage des bois débités en première transformation. Curieusement, les opérateurs, en activité aujourd’hui, n’ont seulement ils ne respectent pas les cahiers de charge et les engagements qui en découlent, mais en aucun cas, ils ont eu à faire les investissements importants tant immobiliers qu’en équipements industriels.

La société SCAD (PEA N° 171) du groupe Kamach a tout simplement racheté toutes les importantes installations immobilières et industrielles du groupe ROUGIER, leader mondial de la filière bois en Afrique. Il en est de même des sociétés SEFCA (PEA N° 183) (Mambéré Kadéï) et SCAF (PEA N° 185) dont l’attribution est en cours dans la Sangha-M’Baéré.

La plupart des opérateurs forestiers n’ayant pas de véritable affiliation ou solide expertise dans le secteur forestier, ces hommes d’affaires qui se meuvent en forestiers, à coup d’argent, ne réussissent jamais à promouvoir la gestion durable : pas de création de valeur ajoutée dans le pays, pas de nouveaux emplois liés aux secondes et troisièmes transformations, pas de séchoir etc. Le taux d’exploitation dépasse rarement 30%… En outre, la plupart de ces sociétés « forestivores » ont une faible présence dans la filière : SCAF, SCD, SBB, NDOUGA…

S’agissant de l’attribution du PEA N° 185, il faut nécessairement faire place à des nouveaux investisseurs qui ont une solide expérience dans la gestion forestière.

Le groupe ROUGIER, leader mondial de la filière sylvicole est présent dans quasiment tous les Etats de la sous-région Afrique Centrale, aux Amériques, Bassin Méditerranéen et Proche-Orient, Asie.

Pour être en adéquation avec 100% des concessions forestières concédées à Rougier ou à ses filiales en Afrique sont sous certification de légalité, et plus de la moitié sont sous certification de bonne gestion forestière notamment au Cameroun (DJOUM 264 000 ha), certification « bois provenant de sources responsables et certification FSC (Pan African Forest Certification) à Mbang (285 000 ha) ; Gabon : certification FSC 100% sur l’ensemble des massifs (877 000 ha) et Congo : certificat VLC (Vérification de la Conformité Légale (586 000 ha).

Ces différentes certifications permettent à ROUGIER de garantir à ses clients une légalité et une traçabilité sur la totalité de ses productions et offrir les garanties sociales et environnementales à tous les clients qui le désirent. La maximisation des recettes forestières est urgente et impérieuse pour améliorer les indicateurs chroniques qui affectent plus de 80% des ménages centrafricains.

La cession des permis d’exploitation aménagé à des opérateurs sans affiliation, qui ne respectent pas les cahiers de charge et dont les moyens d’exploitation et de production ne sont pas en phase avec leur cahier des charges/convention d’aménagement, c’est tout simplement priver notre pays des recettes fiscales à son développement.

Le Cameroun voisin, après le sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992, avait adopté plusieurs mesures législatives pour assainir la Filière forestière, dont les recettes n’excédaient pas les 3 milliards de francs CFA. De 1993 à 2003, les recettes ont connu une hausse exceptionnelle de 2500%, soit plus de 75 milliards de francs CFA.

Mieux, pour accélérer les rentrées des recettes, l’Administration forestière du Cameroun à baser les droits de sortie des produits transformés sur les grumes entrées à l’usine. Cela améliore nettement l’entrée des recettes et est très favorable aux opérateurs ayant le meilleur rendement. En outre en dehors de la législation en vigueur, le département des Forêts a édité le Guide de procédures d’Exploitation.

Au sortir du Forum National de Bangui, l’Administration Centrafricaine doit se donner les moyens pour améliorer le recouvrement des recettes fiscales, afin d’améliorer significativement les indicateurs de développement humain.

YANGBO MOSSAGAMA -KOKO
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