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Centrafrique: Bangui, faible engouement pour l’enrôlement des électeurs : ane et les partis politiques s’accusent réciproquement
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
La présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba Panza
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Officiellement lancée le 29 juin dernier par la présidente de transition Catherine Samba Panza, l’opération d’enregistrement des électeurs sur la liste électorale se poursuit et ce, jusqu’au 27 juillet prochain sur toute l’étendue du territoire et jusqu’au 11 juillet, en ce qui concerne Bangui. Cependant, on note une faible mobilisation des centrafricains pour ce processus. Par conséquent, l’Autorité nationale des élections (ANE) s’est vue obligée de réunir ce mercredi 8 juillet 2015, les partis politiques qu’elle accuse d’avoir failli à leur rôle. « Nous avons convoqué cette réunion parce que nous avons constaté qu’il y a un faible engouement pour l’enregistrement sur la liste électorale, alors qu’il s’agit d’une étape importante puisque sans l’enregistrement, l’électeur ne peut pas avoir de carte d’électeur et donc, ne pourra pas voter. » a déclaré Modibo Bachir Walidou, ministre de l’Administration du territoire, Porte-parole du gouvernement présent à cette réunion.
Dieudonné Kombo-Yaya, Président de l’ANE revient sur le mobile de la réunion : « Le processus électoral a connu quelques difficultés d’ordre logistique, il y a quelques ratés, mais ce n’est pas une réunion pour parler de l’échec du processus. Parce que certains commentaires qui nous parviennent conduit dans le désespoir en tirant des conclusions hâtives. » a-t-il dit avant d’accuser les partis politiques « Les partis politiques que vous représentez ici, ont également pour fonction de mobiliser les électeurs. Aujourd’hui, il s’agit de la sensibilisation et de la mobilisation de vos militants et sympathisants à aller massivement se faire enregistrer. Vous êtes les premiers à savoir que plus vos militants se font enregistrés, plus vous aurez de voix aux prochaines élections présidentielle et législatives. »
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas faite attendre. Joseph B Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique (MDREC) accuse le gouvernement d’avoir transigé à la règle de la concertation, maître-mot dans la gestion d’une transition : « A mon humble avis, avant d’aller au Forum, vous devez rencontrer les partis politiques ; avant de lancer le processus électoral, vous devez rencontrer les partis politiques et ; avant le lancement officiel des opérations de l’enregistrement des électeurs, vous devez rencontrer les partis politiques, histoire de préparer le chemin. Malheureusement, nous vous avions vu créer un Coté stratégique de suivi des élections placé sous la présidence du Premier ministre, aucun parti politique n’y figure, bref. Je n’arrive pas à comprendre que vous nous étonnez aujourd’hui, en nous faisant des remontrances, ce n’est pas normal. »
Jean Christophe Nguinza, Secrétaire général du parti Rassemblement pour la République (RPR) n’a pas fait mieux que d’emboîter les pas à son successeurs : « Nous ne comprenons pas que les partis politiques qui ont été mis à l’écart du processus électoral puissent aujourd’hui être taxés par le Ministère de l’administration du territoire et l’ANE d’être à la base du faible engouement des centrafricains pour les opérations d’enrôlement. L’essentiel, c’est qu’on puisse échanger et on s’est mis tous d’accord sur le seul point, à savoir qu’il y ait consensus autour du processus électoral. »
Outre le déficit de concertation évoqué, Maxime Kazangui du parti l’ANC (Alliance pour la nouvelle Centrafrique) souligne d’autres imperfections du processus liées au manque de transparence, à l’imprécision et au découpage électoral. « Ce que tous les partis politiques ont reproché, c’est un manque de transparence et surtout de précision par rapport à un certain nombre de points de ce processus. Par exemple, lorsqu’on dit que les partis politiques ne contribuent pas au processus, c’est faux. Mon parti l’ANC par exemple a fait des communiqués pour pousser ses militants à aller s’inscrire sur la liste électorale. Par contre, nous avons exprimé quelques soucis, entre autres, là où nous sommes, je ne connais pas le profil du découpage électoral. Du coup, je ne sais pas combien de candidat je devrais soutenir pour aller aux élections législatives. Cela à d’effet important, et sur le budget de campagne de mon parti, et sur l’assurance que nous avons afin d’atteindre nos objectifs. Il y a également d’autres questions qui ne sont pas encore clarifié qui porte un doute dans l’esprit de certains partis politiques. »
A quelque chose, malheur est bon. Maxime Kazagui souhaite simplement que la leçon soit tirée par les uns et les autres : « Je crois que chacun, à la conclusion de cette réunion s’est entendu pour dire qu’à présent, il est important qu’il y ait plus encore de concertation et de con entre l’ANE, le Ministère de l’administration du territoire et les partis politiques, afin que les informations soient véhiculées en temps réels pour que les partis politiques puissent informer utilement leur militants sur le processus électoral. »
Notons que compte tenu du manque d’engouement de la population, l’ANE a décidé de prolonger la fin des opérations à Bangui du 11 au 18 juillet prochain.
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