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Du boulot en perspective pour la justice apres le passage de ministres seleka
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
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Cet article est le premier d'une chronique sur la mauvaise gouvernance du régime de transition et de l’ère Séléka, aujourd’hui nous abordons le cas du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile.

Transfuge du KNK de l’ancien Président François Bozizé, le magistrat Arnaud Djoubaye Abazène, devenu Séléka et bombardé ministre d’état à la tête de ce département à la merci du coup d’état de Michel Djotodia, a transformé ce ministère en une véritable vache à lait de la Séléka, notamment en plaçant au Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC) un proche qui s’est fait augmenter son salaire de 50% en temps de crise en mettant au passage la société en difficulté de trésorerie, sans compter de multiples cas de malversations.

Le véritable pot aux roses du système est celui de la SODISEC, société de droit luxembourgeois dirigé par Abakar Kaltimi.

Après la rupture de son contrat de concession pour la fourniture de titres sécurisés et de plaques d’immatriculations avec le ministère des transports, notre ministre magistrat enfreint la loi en faisant d’autorité saisir dans les locaux de la Socatraf, le matériel de cette société qui était en attente d’acheminement sur son site de pointe Pointe Noire, pour non versement de redevances et non-respect du cahier décharge. Le ministre n’en reste pas là, il a même réussit le coup de maître avec le compte bancaire de la Sodisec, qui avec la complicité Abacar Kaltimi pourtant Gérant de cette société luxembourgeoise, de vider ce compte domicilié dans les livres de la BPMC.

Nous sommes surpris aujourd’hui près de 3 ans après le départ de ce concessionnaire, de constater que par des méthodes savamment orchestrées, une bande de mafieux continuent d’établir en toute quiétude des permis de conduire ; des certificats d’immatriculation ainsi que des plaques d’immatriculations en toute illégalité, et ce au vu et su de tous. A qui profite le crime ?

Et où vont donc les recettes ? Avec quel matériel ces individus travaillent-ils ? Où se trouve le matériel saisi de la Sodisec? Qui sont ces individus ? Quels sont leurs complices ?

Autant de questions qui nécessitent un audit après cette longue période de transition et de gestion opaque et désastreuse.

Autre preuve, de source proche du département nous apprenons avec stupéfaction que le même Abakar Kaltimi ancien gérant de la Sodisec récemment rentré d’exil de N’djamena vient de créer une société de circonstance dénommée « SOCAFODOS », probablement encore une œuvre du ministre, dans l’unique but de se faire attribuer un autre contrat de concession avant la fin de la transition, alors que le dossier de sa gestion précédente de l’entreprise Sodisec est toujours pendant devant le tribunal international de commerce.

Pendant ce temps, il n’existe pas un registre fiable des plaques d’immatriculations et des permis de conduire tenu par le ministère, ainsi des permis indûment accordés à des personnes grâce à des complicités internes circulent.

La prédation, seule préoccupation de notre ministre, alors que face aux menaces terroristes les états sérieux demandent le renforcement des éléments de sécurité sur les titres pour permettre aux forces de l’ordre de détecter facilement sur le terrain à l’occasion des contrôles les contrefaçons.

Espérons que le prochain gouvernement sorti des urnes prendra cette question à bras le corps, afin qu’un concessionnaire sérieux, compétent et disposant d’une technologie de pointe puisse être recruté pour mettre définitivement de l’ordre dans ce désordre organisé et entretenu par les autorités de la transition.


Jean Valérie YINGUINZA
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