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« Politicardie »: quand Samba-Panza fait bonne princesse aux conseillères nationales
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  Kangbi-Ndara
Conférence
© AFP par EMMANUEL DUNAND
Conférence de presse de la présidente par intérim Catherine Samba-Panza à l`occasion de la conférence des bailleurs de fonds de la Centrafrique à Bruxelles
Mardi 26 mai 2015. Bruxelles
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Les intentions politiques véritables de la présidente de la transition par intérim Catherine Samba-Panza (CSP) en ce qui se rapporte aux élections futures en Centrafrique sont difficiles à cerner et relèveraient d’une filouterie experte même si CSP crie du haut du toit que : « je suis en train de vous faire le lit (ndlr, discours de cloture du forum de Bangui) » . D’après quelques voix douces au Conseil national de transition (CNT) la Cheffe de l’Etat transitoire, a remis une enveloppe d’un million de francs Cfa (soit environ 650 euros) à chacune des 21 conseillères nationales qu’elle a reçue le 14 juillet dernier. Elle aurait exhorté ces dernières d’envahir l’arène électorale en ce qui concerne la législative prochaine avec pour gage : son total appui financier.

Il n’est, sans doute, pas anodin de rappeler ici ce vieux dicton très cité, de son vivant, par le Pasteur Martin Luther King: « A force de vivre sur la montagne les hérissons finiront par prendre la couleur de la montagne ». La couleur de la politique du profit, cette politique qui appauvrit le peuple, cette politique qui brade les richesses, Cette politique qui dialogue avec les armes, cette politique qui efface les repères culturels, cette politique qui favorise le flux de déplacés environnementaux, cette politique qui accentue la dépendance auprès de la communauté internationale, cette politique sans lendemain, cette politique que la transition en cours semble poursuivre aux dernières heures de la sortie du tunnel est à dénoncer

Officiellement, la rencontre de la Cheffe de l’Etat transitoire CSP et des conseillères nationales le 14 juillet 2015 s’inscrit dans le cadre d’étude des possibilités de la relecture ou non de la loi relative au vote des réfugiés centrafricains de l’étranger, des questions liées à la suivie de l’après forum de Bangui, de l’enregistrement sur la liste électorale et bien d’autres points, mais les tournures de la fin des échanges entre ces femmes politiques se révèlent suspects du point de vue de certains conseillers nationaux.

En effet, de nos sources fiables au CNT, la présidente de courte durée, censée remettre son tablier à la fin de la transition, comme le prévoit les Accords de Libreville s’est livrée ce jour-là à un exercice communicationnel douteux. Elle aurait instruit de vive voix aux 21 conseillères nationales, qu’elle a reçu à Bangui, de s’impliquer massivement dans les échéances électorales futures parce qu’elle soutiendra celles qui respecteront cette ordonnance. Pour garantie, elle leur aurait promis son soutien en les rassurant qu’étant à la tête de l’Etat durant près de deux ans, elle aurait maitrisée « les rouages des élections ».

Pour avoir le sens de la mesure et faire venir l’eau à la bouche des conseillères qui ont la pépie, la présidente s’est approprié le rôle de la bonne princesse en remettant 1 million de FCFA à chacune d’elle. 21 millions de FCFA au total (soit environ 33000 euros) qui serviraient entre autres urgences à lutter contre l’insalubrité grandissante dans l’Ouest du pays exposant des milliers d’habitants aux menaces reptiliennes ou encore à payer du carburant dans des machines pouvant colmater les nids d’éléphants dégradants de l’axe Pissa-Mbata dans la Préfecture de la Lobaye (Sud).

Plusieurs conseillères nationales contactées au téléphone par Kangbi-ndara quelques jours après cette rencontre ont confirmé avoir reçu une enveloppe de la présidente ce jour (1 million de francs CFA). Bon nombre d’entre elles, sans doute celles qui auraient mordu à l’hameçon, ont été catégoriques en laissant entendre qu’elles ne peuvent « commenter les intentions de la Cheffe d’Etat ». Un petit nombre de conseillères reconnaissent qu’elles ont, du moins, été surprises d’entendre la présidente leur « parlé des élections ». Une surprise expliquée incontestablement par la rétention de l’ordre du jour de cette rencontre.

CSP serait-elle en train de « préparer le chemin » pour le futur chef d’Etat comme Jean le Baptiseur l’a fait pour le Messie ? Si cela est bien le cas, l’on avancerait sans doute qu’elle a déjà connaissance de son successeur, connaissance qui remettrait indubitablement en cause les caractères de démocratie et de transparence des élections à venir.

Johnny Yannick Nalimo
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