Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Designation du nouveau directeur de l’hôtel du centre : La bonne gouvernance remise en question
Publié le dimanche 2 aout 2015  |  Centrafrique Libre
Comment




La duperie, le mensonge, la mauvaise foi, le placement des proches, les manquements graves dans l’exercice de leurs fonctions, le régionalisme et le clientélisme sont-ils devenus les principales caractéristiques des autorités exécutives de la transition ?

C’est en tout cas ce que nous traduit la fausse volonté de Cathérine Samba-Panza qui contre toute attente avait entériné l’arrêté N 010/014 relatif l’élection des présidents des Conseils d’administration par leurs pairs et la nomination des directeurs généraux des sociétés commerciales sur la décision de ces derniers.

Notons que cette mesure a été largement inspirée de l’Acte Uniforme de l’OHADA dont l’objectif est de privatiser la gestion des entreprises et offices publics (EOP), qui prescrit que : « La nomination des Directeurs Généraux et Directeurs des sociétés commerciales relève de la compétence des Conseils d’Administration. »

Après l’ENERCA, l’ART, la SODECA, l’ACRP, le ministère du tourisme vient de lancer un appel à candidature pour la désignation du directeur de l’hôtel du centre. Au lieu de corriger les manquements liés aux nominations des directeurs des entreprises citées ci haut, l’exécutif persiste dans sa volonté du partage du gâteau entre amis.

La ministre du tourisme au nom de la transparence a décidé de mettre fin provisoirement aux fonctions du directeur général de l’hôtel du centre parce que ce dernier est candidat à sa propre succession. Mais là où le bât blesse c’est que cette dernière a désigné le directeur administratif et financier pour assurer l’intérim du directeur général. Ce dernier grâce à ce cumul a désormais deux signatures.

Cette supercherie nous amène à nous demander comment cette ministre qui est avocate de formation, ancienne magistrat peut-elle se permettre de faire la promotion de l’aberration lorsqu’on est à la fois juge et partie ? Où en sommes nous avec la théorie de la bonne gouvernance que chantent souvent les autorités exécutives de la transition ?

Notons qu’il y a eu plusieurs incohérences dans les critères de sélection et dans la nomination des directeurs généraux de l’ENERCA, la SODECA, de l’ART et l’ACRP. Par exemple à l’ENERCA l’âge limite du DG était fixé à 65ans tandis qu’à la SODECA il ne fallait pas dépasser 60 ans et à l’ART, il fallait avoir un bac plus cinq.

Si à l’ENERCA, la nomination de M. Banganzoni un doyen de la boîte n’a pas souffert de critique, à la SODECA l’ingénieur Pierre Batera qui y a passé toute sa carrière, et qui a durant les six mois de son intérim en tant que directeur général réussi à payer 4 mois d’arriérés de salaires sur 6 été écarté. Ce dernier a été éliminé officiellement parce qu’il a 61 an.

Il a été remplacé par une cliente de la promotion du genre dont certaines sources considèrent comme une proche du système. Mme Sow Wakara la nouvelle DG est membre de la diaspora centrafricaine de Paris.

A l’ART le directeur général par intérim Elvis Bomoyako a été écarté après sa sélection par l’ancien conseil d’administration et remplacé par Cyntiche Nalimbi, une ancienne chef de service qui n’a pas postulé parce qu’elle ne répondait pas aux critères de sélection. Elle a été placée selon des sources dignes par son amie Christèle Sappot, chef de cabinet particulier et fille de Mme Samba Panza, présidente de la transition.

Pourquoi s’en remettre aux procédures de l’OHADA lorsqu’on sait que la présidente de la transition ne les appliquera jamais ? Nous sommes bien en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes.

Wilfried Maurice SEBIRO
Commentaires


Comment