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Jean Serge Bokassa, candidat indépendant à l’élection présidentielle
Publié le lundi 3 aout 2015  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Le Ministre Jean Serge Bokassa
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Le milieu de la classe politique centrafricaine ne cesse d’accroitre par de multiples déclarations de candidature pour la course au pouvoir de cet octobre 2015. Pour l’illustration, Jean Serge Bokassa, s’est déclaré candidat indépendant pour cette élection présidentielle 2015 en Centrafrique. Une déclaration politique faite, ce 1er août 2015 à Bangui, dans la salle de conférence du Stade 20.000 places. L’occasion pour le candidat indépendant de conférer avec les Journalistes sur son engagement politique à sauver la dignité du peuple centrafricain.

« Ton pays avant tout. Uni autour d’une même cause,… Le miracle est possible », voilà en ces termes que se résume le slogan de Jean Bedel Bokassa, le nouveau candidat indépendant. Qui est d’abord ce nouvel homme sur la scène politique centrafricaine à briguer la magistrature suprême? De manière succincte, il est l’un des Fils de l’ancien empereur Jean Bedel Bokassa. Il a été d’abord l’ancien député de la Lobaye (sud RCA) avant d’être nommé ensuite ministre de la jeunesse et de sport au temps de régime Bozizé en 2011 ; et en fin aujourd’hui candidat indépendant à magistrature suprême de l’Etat.

Mais comme voit-il aujourd’hui l’avenir de la République centrafricaine ? Jean Serge Bokassa voit la possibilité et le courage d’ouvrir maintenant la porte de l’avenir en engageant le changement dans tous les domaines sans oublier la protection de l’environnement. Il faudra, selon lui, alors des Femmes et des Hommes neufs, rassemblés autour des valeurs fondatrices de la Nation. Ces mêmes valeurs qui jadis ont été léguées aux Centrafricains par Barthélémy BOGANDA dont l’œuvre inachevée, portant sur la dignité humaine, mérite d’être poursuivie.

« Mes chers compatriotes, le temps semble s’être arrêté depuis. Le Peuple centrafricain a perdu toute dignité. Ma candidature et mon engagement devant le Peuple centrafricain doivent être placés sous le signe du Renouveau et de la Responsabilité en vue de la restauration de la Dignité », a-t-il souligné.

Pour lui, un autre monde est non seulement possible mais il est nécessaire et vital. La créativité humaine ne fait pas défaut. Il suffit de fixer des priorités en associant, selon Jean Serge Bokassa, le progrès et la performance. L’économie, la technologie, la protection de l’environnement, l’argent lui-même, ne sont pas, selon lui, des fins mais des moyens en soi. Leur donner du sens, c’est la seule expression de la modernité. La volonté, les compétences, le patriotisme, la générosité, l’envie d’agir et le désir de changer sont partout. Le nouvel homme politique est convaincu d’un changement déjà en marche en Centrafrique. Il faut, d’après lui, l’encourager, le légitimer, l’accompagner par la cohérence de l’action publique en fixant ensemble de nouvelles priorités qui rompent avec les errements du passé.

« C’est dans ce rêve tragiquement interrompu, et dans la détresse du peuple centrafricain que je puise chaque jour mes forces et mon courage. C’est aussi cela qui me pousse à me présenter devant les électrices et électeurs, convaincu qu’ils sauront comme moi, ressentir le sens profond de mon engagement » a-t-il affirmé.

Jusqu’ici, il croit que son mode d’engagement a été utile. En s’étant adressé au Centrafricains à plusieurs reprises et notamment au travers son dernier communiqué de presse du mois d’avril passé lors de la tenue du Forum de Bangui. Pour lui, cet exercice grandeur nature de thérapie collective était tout sauf « inclusif » comme on l’aurait souhaité. Mais dessus tout, il a retenu que les autorités de la Transition ont montré une fois de plus les limites de leur action politique à l’endroit du peuple centrafricain tout entier. Car on a éludé, a-t-il estimé, les vrais problèmes, au lieu de les aborder. Les questions du désarmement des groupes armés qui ont d’ailleurs brillé par leur présence lors de ce Forum, ont été posées et traitées superficiellement. Pire, alors que la crise est encore pendante, on a voulu aborder l’après-crise que de façon exclusivement « politicienne ».

Comment alors envisager la reconstruction de Centrafrique dans ces conditions ?

Ainsi donc et en toute conscience, Jean Serge Bokassa a décidé d’être candidat indépendant à l’élection présidentielle. Il a affirmé de s’engage à mettre au service du changement, le capital de confiance qu’il a pu accumuler auprès des Centrafricains depuis de si longues années. Dans ce moment de gravité et de complexité que traverse le pays, et comme tout Centrafricain, il n’a pas d’autre ambition que de contribuer à ouvrir la voie d’une société nouvelle, rassemblée autour du progrès et de la dignité. Une Société plus juste, plus solidaire, plus forte, plus écologique et sociale, c’est ce que l’ancien ministre de la jeunesse envisage dans sa bataille politique.

« Je le ferai avec modestie mais aussi avec détermination, sans arrogance mais avec toute ma volonté et mon énergie. L’heure est maintenant au changement de cap pour refonder l’Espérance et le Progrès », a-t-il martelé avant d’ajouté : « je suis candidat parce qu’il me semble que la défiance règne. La République Centrafricaine est atteinte d’un mal persistant. La défiance est devenue un marqueur distinctif de la société ».

Il est fort de noter que depuis l’indépendance de la République centrafricaine, et en particulier depuis ces trente dernières années, la mal-gouvernance avec comme corollaires, les soubresauts militaro-politiques ont contribué à l’instauration d’une culture; celle de la défiance. Comme l’a si bien dit Jean Serge Bokassa : « ce pays est devenu la fabrique de comportements opportunistes et déviants ».

Que faut-il faire pour reconstruire la confiance en Centrafrique ?

Le rôle de la Communauté internationale dans la gestion de la crise centrafricaine ayant été clairement défini à travers différentes résolutions qu’elle a prises, et que même si la crise est centrafricaine, et que la solution l’est tout aussi, il apparaît clairement que celle-ci devra pleinement s’assumer. Néanmoins l’occasion semble adéquate à ce stade des propos de Jean Serge Bokassa qui a salué la présence de la Communauté internationale sur la terre centrafricaine ainsi que les efforts inlassables qu’elle ne cesse de mener pour amorcer un retour au calme et à la sécurité progressive.

Par ailleurs, les politiques centrafricains doivent s’interroger sur la modernisation du système politique. Certes ! Aujourd’hui, les Centrafricains manifestent une grande défiance à l’égard des compétences des politiques et de leur intégrité. Cependant, gagner la confiance des citoyens passe par la capacité à en faire preuve. C’est ce que le Candidat indépendant a appelé le pragmatisme au lieu de développé les idéologies négatives par des grands discours.

Alors que le monde s’accorde à dire que le Centrafrique est un pays en faillite, les Centrafricains, bien au contraire, et plus que jamais, peuvent s’atteler à penser eux-mêmes les solutions à cette crise. Cela ne peut se faire sans dialogue et sans coopération entre politiques, représentants des Institutions et de la société civile. Il est fondamental de répondre aux attentes profondes bien sûr des concitoyens, de leur redonner une liberté de pensée et d’actions. Des mesures et des efforts devraient être menés pour recréer ou redonner du sens au « Vivre-Ensemble ». La construction de la confiance en Centrafrique nécessitera la mobilisation de tous et devrait à la fois être un pari politique, citoyen, courageux et responsable, résolument tourné vers l’avenir.

« Je rêve d’une véritable métamorphose au profit de tous. Je rêve d’un changement où les mots se transforment en actes. Je crois en un avenir meilleur pour notre pays et pour ses enfants. Je suis enthousiaste à l’idée d’aller à votre rencontre. Je veux plus que tout rassembler, rassembler les Centrafricaines, les Centrafricains et la Nation toute entière », a-t-il ajouté.

D’ici quelques semaines, les Centrafricaines et les Centrafricains seront appelés aux urnes pour désigner les responsables politiques qui devront conduire la destinée du pays. Ces élections vont permettre néanmoins, de choisir des femmes et des hommes capables de sortir ce beau pays, du chaos dans lequel il se trouve par la volonté de certains.

Bangui, Eric NGABA Pour CNC
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