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La sécurité en Rca s’améliore mais la situation reste fragile, rapporte l’émissaire de l’Onu
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  Journaldebangui
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© Autre presse par ONU/Catianne Tijerina
Le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Babacar Gaye.
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Le Représentant spécial des Nations unies et chef de la mission de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine (Minusca), M. Babacar Gaye, a déclaré que les progrès politiques combinées avec le déploiement de soldats de la paix de l'Onu dans près de 40 localités ont contribué à l'amélioration de la situation globale de la sécurité en Rca.

Il a cependant indiqué que la situation dans le pays reste précaire.

Informant le Conseil de Sécurité de l'Onu mercredi à New York, M. Gaye a déclaré: "l'amélioration actuelle de la situation sur le terrain a permis à des personnes déplacées à l'intérieur du pays (Pdi) de revenir et la reprise de l'activité économique".

Notant que de nombreuses régions de la Rca sont toujours ciblées par des groupes armés, il a indiqué: "la Minusca rapporte souvent le harcèlement, le racket, la détention arbitraire et de graves violations des droits de l'homme et des traitements inhumains dans les cas d'accusations de sorcellerie".

En ce qui concerne la partie occidentale du pays, il a révélé qu'une augmentation récente des incidents violents sur la route principale entre la capitale, Bangui, et le Cameroun a été une préoccupation.

Depuis mai, trois casques bleus ont été blessés dans la région, et le 18 juillet, des hommes armés ont ouvert le feu sur un véhicule du Programme alimentaire mondial escorté par la Minusca, tuant un chauffeur.

"Dans le centre du pays, des affrontements entre les anciens groupes Séléka et Balaka continuent de poser des menaces pour les populations locales, alors qu'à l'est de la Rca, l'ex-Séléka continue à avoir une présence militaire importante".
" En outre, l'Armée de résistance du Seigneur (Lra) continue d'opérer dans la partie sud-est du pays", a déclaré l'émissaire.

Selon M. Gaye, la Minusca a établi trois bases opérationnelles temporaires dans cette zone pour limiter davantage la capacité de la Lra à opérer et la sécurité a été améliorée progressivement à Bangui, où les signes de vie normale prêtent un sentiment de confiance et des rendements graduels du camp de déplacés de l'aéroport à d'autres quartiers de la ville ont indiqué une tendance positive, mais fragile.

"Malgré les efforts de la mission, a-t-il déclaré, la situation humanitaire demeure une préoccupation importante, avec plus de 2,7 millions de personnes ayant besoin d'assistance, quelque 450 mille réfugiés et près de 400 mille personnes déplacées à l'intérieur du pays".

Il a indiqué que seulement 30 pour cent de l'appel humanitaire ont été financés.

"Dans ce contexte, je demande instamment aux Etats membres de l'Onu à soutenir les développements positifs dans le pays en répondant à l'appel humanitaire", a souligné l'émissaire.

Au niveau politique, M. Gaye a déclaré que le principal succès du Forum tenu récemment à Bangui était "l'esprit de dialogue, de l'inclusivité et le sentiment que le bien du pays finira par prévaloir".

Il a salué le soutien du fonds de l'Onu pour la consolidation de la paix de 10 millions de dollars affectés aux priorités identifiées par le Forum.

Il a indiqué que le vote récent du Conseil national de transition pour priver les réfugiés de leur droit de vote représente un recul et un rappel que davantage d'efforts devraient être axés sur la réconciliation.

Après que la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Ceeac) a décidé d'examiner favorablement une extension de la transition politique de la Rca jusqu'à la fin de 2015, les autorités centrafricaines ont annoncé le calendrier électoral suivant : un référendum constitutionnel le 4 octobre, le premier tour de la présidentielle et les élections législatives le 18 octobre et un second tour le 22 novembre.

"Dans le même temps, 330 mille électeurs se sont inscrits, principalement dans Bangui, et le processus est en cours dans le reste du pays; la restauration de l'autorité de l'Etat et le processus électoral sont pris en charge par la Minusca à travers la fourniture du transport, de la formation et des kits administratifs", a expliqué l'émissaire.

Notant un déficit de 11 millions de dollars américains de financement pour boucler le budget électoral, M. Gaye a appelé les donateurs internationaux à prendre des engagements supplémentaires à cet "élément essentiel" du processus de paix.

Il a également lancé un appel similaire pour soutenir la Cour pénale spéciale qui a été établie par les autorités de transition pour enquêter sur les crimes graves commis depuis le 1er janvier 2003.

Malgré les progrès vers le désarmement volontaire de l'ex-Séléka à Bangui, la Minusca n'a pas encore désarmé les combattants dans tout le pays.

"En effet, la plupart des signataires aimeraient respecter leur engagement conformément à l'accord, mais les récents développements politiques ont soulevé des doutes, en particulier parmi les ex-Séléka", a-t-il averti.

"La Minusca travaille en étroite collaboration avec les autorités de transition pour faire avancer le processus en vue d'établir une situation propice au calme et à la transparence des élections", a-t-il ajouté.
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