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Centrafrique : sur fond d’allégations d’abus par des Casques bleus, le chef de la MINUSCA démissionne
Publié le jeudi 13 aout 2015  |  Centre d'actualités de l'ONU
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© Autre presse par dr
Général Babacar Gaye, chef de la MINUSCA.
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Sur fond de nouvelles allégations d'abus commis par des soldats de la paix en République centrafricaine, le chef de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSCA), Babacar Gaye, a présenté sa démission qui a été acceptée par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

« De nouvelles graves allégations sont apparues concernant le comportement de soldats des Nations Unies en République centrafricaine. Je ne saurais exprimer à quel point je suis angoissé, en colère et honteux concernant ces informations répétées d'abus et d'exploitation sexuels commis par des troupes de l'ONU au cours de ces dernières années », a dit M. Ban lors d'un point de presse mercredi au siège de l'ONU.

« Lorsque l'ONU déploie des Casques bleus, nous le faisons pour protéger les personnes les plus vulnérables de la planète dans les lieux les plus pauvres de la planète. Je ne tolèrerai aucune action susceptible de pousser les gens à passer de la confiance à la peur », a-t-il ajouté. « Ceux qui travaillent pour les Nations Unies doivent respecter nos idéaux les plus élevés ».

Le Secrétaire général a déclaré que toute allégation devait faire l'objet d'une enquête complète, rappelant qu'il avait nommé un groupe indépendant externe de haut niveau pour étudier les informations sur ces abus en République centrafricaine et sur la manière dont l'Organisation a réagi et qu'il attendait de recevoir ses conclusions bientôt.

Le chef de l'ONU a indiqué qu'il avait « accepté la démission » de son Représentant spécial Babacar Gaye, chef de la MINUSCA, à qui il a rendu hommage pour ses efforts en faveur de la paix et de la réconciliation en République centrafricaine.

Ban Ki-moon a tenu à préciser que l'exploitation sexuelle était « un fléau global et un problème systémique qui nécessite une réponse systémique ». Il a demandé à la Présidence du Conseil de sécurité d'organiser une réunion spéciale sur la question jeudi. Le chef de l'ONU participera également à une téléconférence avec les hauts responsables des missions de maintien de la paix des Nations Unies pour « souligner leur responsabilité ».

« Je vais répéter que les dirigeants doivent signaler les allégations immédiatement, enquêter de manière complète et agir de manière décisive. Ne pas le faire aura des conséquences claires », a-t-il précisé devant les journalistes. « Je veux des leaders qui savent qu'ils sont responsables de leurs troupes, de leurs policiers et de leurs employés civils. Ils doivent s'assurer également que tous reçoivent une formation concernant les droits de l'homme ».

Le chef de l'ONU a rappelé également qu'il relevait de la responsabilité des Etats membres de faire en sorte que leurs troupes rendent des comptes et que des mesures punitives et préventives soient prises.

Il s'est enfin adressé aux auteurs de crimes pour leur dire que l'ONU fera tout son possible pour les poursuivre et les traduire en justice. Il s'est aussi adressé aux victimes pour leur dire de ne pas avoir honte.
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