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Centrafrique : d’ex-miliciens et anciens rebelles lancent une plate-forme "pour la paix et la réconciliation"
Publié le lundi 17 aout 2015  |  AFP
Mohamed
© Autre presse par DR
Mohamed Moussa Dhaffane, chef de la délégation de la Séléka
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Des représentants des milices anti-balaka et de l’ex-rébellion Séléka, dont les violents affrontements ont déchiré la Centrafrique, ont annoncé dimanche à l’AFP avoir lancé une plate-forme, le Rassemblement centrafricain, appelant à "la paix et la réconciliation" en vue de la présidentielle d’octobre.

"Il s’agit de construire et de promouvoir une dynamique nouvelle fondée sur des valeurs d’égalité, de tolérance, de dialogue, de paix et de recherche constante du consensus ou du compromis, en vue de sauver la République Centrafricaine des périls qui la menacent", proclament les signataires.

Parmi les signataires figurent Patrice-Edouard Ngaïssona, coordonnateur-général des anti-balaka, très proche de l’ex-président François Bozizé renversé en mars 2013 par la Séléka, et le général Mohamed Moussa Dhaffane, qui fut numéro trois de l’ex-coalition Séléka et dirige actuellement l’une de ses mouvances (Séléka Renovée).

Ont également signé à leurs côtés Joachim Kokaté, l’un des "principaux lieutenants" de Bozizé au sein des anti-balaka, et commandant des Forces armées centrafricaines (FACA), ainsi que Jean-Baptiste Koba, le président du Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (Mesan).

Le Mesan fut le parti de Barthélémy Boganda, le président fondateur de la République centrafricaine (RCA), auquel se réfèrent tous les protagonistes de la profonde crise centrafricaine.

Les signataires affirment d’ailleurs avoir "décidé unanimement de se rassembler autour des valeurs humanistes de Barthélémy Boganda".

"A la veille des prochaines élections présidentielle et législatives, il s’agit également de rechercher de nouveaux modèles de comportement politique, de gestion des conflits, d’exercice de l’autorité de l’État et de la souveraineté nationale", ajoutent les signataires.

Il s’agit du plus important regroupement politique réunissant des anti-balaka et des Séléka depuis les violences intercommunautaires de 2013 et 2014, dont le pays peine à se relever malgré une intervention internationale (forces française Sangaris et onusienne Minusca).

Plusieurs personnalités des deux groupes armés sont visés par des sanctions onusiennes pour leur participation à ces violences qui se sont traduites par des tueries entre communautés chrétienne et musulmane. L’ex-président Bozizé, notamment, dont la candidature à la présidentielle a été annoncée le 7 août par son parti, et qui vit en exil, est visé par ces sanctions.

Des dizaines de personnalités ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle dont le premier tour est toujours prévu le 18 octobre, malgré des retards pris en province dans les opérations de recensement électoral. La période de transition, mise en place en janvier 2014, a été prolongée jusqu’à la fin de l’année 2015.
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