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La famille : enjeu politique des prochaines élections présidentielles centrafricaines
Publié le jeudi 20 aout 2015  |  Les Plumes de RCA
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Au fil des soubresauts à répétition qui ont ravagé la Centrafrique pendant de très longues années, l’on dénote de nombreuses conséquences incalculables qui ont eu des incidences majeures sur le tissu social du pays. Les multiples crises ont également dressé le lit de la dépravation des mœurs au point d’occasionner une fracture sociale sans précédent dans le pays. Même s’il est devenu bien triste réalité de ressasser de temps en temps les causes endogènes et exogènes de ces conflits successifs, vous conviendrez avec nous que si on ne tire pas les leçons du passé, l’histoire risque sans surprise de se répéter. C’est pourquoi, il est impérieux que les Centrafricains désignent nommément le mal qui s’est encastré dans leur environnement sociétal depuis des années. Une telle approche permet à tous les Centrafricains sans exception de placer la main en visière afin de scruter bonnement leur avenir.

A bien des égards, ce mal s’appelle la famille. Me demanderez-vous de quelle famille parle t-on ? A vrai dire, il s’agit de la famille nucléaire et politique. L’expérience a prouvé que la famille suscite de véritables débats dès lors qu’elle est trop mêlée à des histoires politiques. N’oublions pas qu’une famille, quel que soit sa nature, peut à la fois avoir une influence positive ou négative sur la société, la gestion de la cité ou encore le cours de l’histoire d’un pays. En regardant un peu dans le rétroviseur historique des régimes successifs, on se rend compte que de nombreux proches parents des anciens dignitaires ont influencé négativement la gestion de la chose publique. En tout cas, de l’époque totalitaire de Bokassa à la transition des mains baladeuses de Samba-Panza, aucun système n’a échappé à ce syndrome familial de la voiture piégée. Plus grave encore, on assiste à une montée en puissance de la « peopolisation » des parents présidentiels. Contre toute attente, les enfants des personnalités, qui font l’actualité dans le pays, s’arrogent certains rangs et prérogatives au point d’empester le paysage sociétal. Ces machins à couiner se substituent parfois aux décideurs, tantôt ils interfèrent dans les passations de marché public, tantôt ils influencent même les décisions de la justice. Presque tous les parents proches des régimes antérieurs ont contribué à la descente aux enfers de la Centrafrique. S’il est bien vrai qu’on ne peut en vouloir à tel quidam ou telle personne d’appartenir à une famille présidentielle, il est tout aussi clair que telle ou telle famille ne peut profiter de sa position pour niveler constamment le pays vers le bas.

C’est pourquoi, le peuple centrafricain doit impérativement connaître « en profondeur » tous ceux et toutes celles qui ambitionnent ou rêvent de s’asseoir sur le fauteuil présidentiel. Qui sont-ils ? Ont-ils combien d’enfants ? Que font-ils dans la vie quotidienne ? Sont-ils marié ou célibataires ? Vivent-ils en concubinage ? Est-ce une famille recomposée ? Ont-ils des enfants cachés? Sont-ils des hommes et des femmes irresponsables ? Que font leur conjoint(e) ou partenaire dans la vie quotidienne ? Telles sont les questions qui méritent d’être posées à l’heure actuelle sur chaque prétendant(e) qui voudrait souscrire le nouveau contrat de bail du Palais de la Renaissance.

En vérité, l’autorité suprême de l’Etat a pendant longtemps perdu de sa superbe à cause des Hommes politiques aux parcours lugubres. Les centrafricains se retrouvent aujourd’hui face à leur destin et ils doivent réécrire à l’encre de la lucidité, l’histoire politique de la famille présidentielle. C’est de cette façon que la politique sera dorénavant pris au sérieux et se professionnaliser en Centrafrique, si l’on ne souhaite plus que la famille soit le talon d’achille de nos futurs dirigeants. Qu’à cela ne tienne, le peuple doit connaitre au préalable, l’époux, l’épouse, le ou la partenaire de tous les futurs candidats. Il est tout aussi important que l’on accorde un temps de parole à celles ou ceux qui accompagneront les potentiel(le)s candidat(e)s dans leur marche quotidienne vers le pouvoir.

En tout cas, s’intéresser à la famille de chaque candidat revient à vouloir une Centrafrique beaucoup plus fusionnelle et développante. C’est en cela que les mots peuvent combattre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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