Pratiques mafieuses de location des véhicules 4x4 a l’OMS de Bangui

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Publié le dimanche 23 aout 2015 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies

Le secrétaire général des Nations Unies vient de limoger le tristement célèbre général d’operette sénégalais Babacar Gaye, représentant de la MINUSCA qui a plus brillé dans la mafia plutôt que de désarmer les groupes armés et surtout promouvoir la paix et la quiétude en Centrafrique.

Au moment où Ban Ki Moon tente de remettre de l’ordre au sein de la MINUSCA à travers ce départ précipité et logique, il serait judicieux de diligenter des enquêtes au sein de toutes les institutions onusiennes parmi lesquelles l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Mais que se passe-t-il au sein de l’OMS Centrafrique ?

L’ONU a en effet renforcé les capacités financières de l’OMS depuis l’éclatement de la grande crise centrafricaine. Débordée par ses nombreuses actions en faveur des populations démunies sur toute l’étendue du territoire centrafricain, l’OMS fait régulièrement appel aux entreprises de location de véhicule 4X4. Mais depuis un certain temps, un sujet Congolais se targuant d’être l’intime du représentant de cette institution, rafle tous les marchés de location de ces véhicules tout terrain à travers une entreprise fictive au grand dam des centrafricains qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Nos investigations nous ont permis de savoir que cet unique bénéficiaire de tous les marchés de location de véhicules de l’OMS est de connivence avec le chef de sécurité de cette institution à Bangui. Cet entrepreneur véreux prétend détenir un parc automobile de 34 pick-up alors qu’en réalité, il n’est qu’un escroc de grand chemin qui ne possède qu’un seul véhicule.

Ce pseudo homme d’affaires après avoir gagné de gré à gré le marché de location se voit souvent obliger de sous-traiter avec des entrepreneurs centrafricains dont certains ne seront jamais rétribués à la fin de leurs missions. Presque deux ans après l’arrivée de 11mille casques bleus sans compter également la présence massive des personnels civils de l’ONU, le panier de la ménagère centrafricaine est toujours vide.

Les rares entrepreneurs centrafricains sont sevrés des marchés au profit des étrangers qui sont en poste dans leur pays. Ces derniers font le plus souvent appel à leurs compatriotes ou à des connaissances qui n’hésitent pas à quitter leurs pays pour venir s’installer rapidement en Centrafrique et s’enrichir in no time.

On vient d’apprendre que les politiques du recrutement du personnel de la MINUSCA ont été gelées jusqu’à nouvel ordre parce que l’ancien patron de la MINUSCA Babacar Gaye marchandaient non seulement les postes, mais faisait également venir des recrues du Sénégal.

Après le départ du général d’opérette Babacar Gaye, Ban Ki Moon et les autorités impopulaires centrafricaines devraient être regardant sur la politique entrepreneuriale et le recrutement des jeunes centrafricains. C’est cette négligence à l’égard de la jeunesse qui a fini par rendre ce pays ingouvernable.

Face à l’immaturité et le manque de patriotisme des autorités qui n’ont jamais cherché à placer les jeunes centrafricains dont 80% sont au chômage, les hautes personnalités de la MINUSCA et des autres instances des Nations Unies doivent prendre leur responsabilité pour éviter un énième échec de leur mission en RCA.

L’inspection général d’État et le ministère du commerce ont intérêt à faire une descente dans les institutions onusiennes pour mettre fin à ces pratiques mafieuses à l’heure où les centrafricains doivent se réapproprier de leur destin.

Wilfried Maurice SEBIRO