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Présidentielle de 2015:«être réaliste, faire la politique autrement, c’est maintenant ! » qui est Regina Konzi Mongot?
Publié le lundi 24 aout 2015  |  Centrafrique Libre
Regina
© Autre presse par DR
Regina Konzi Mongot initie les populations du 5ème arrondissement de Bangui à la citoyenneté
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Leader Politique et Chef d’Entreprise, la candidate à l’élection présidentielle de 2015 en République Centrafricaine Régina Konzi Mongot est une femme de cœur très engagée pour les grandes causes. Née le 26 juillet 1962 à Bangui, elle est veuve et mère de 4 enfants.

Titulaire d’une Maîtrise en Lettres Anglaises à l’Université de Bangui et d’un Certificat en Management et Administration à l’École Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM), RKM Comme l’appelle ses fanatiques a participé à plusieurs stages intensifs sur : « la Médiation et Stratégie de Résolution de Conflits », à l’Université d’été à Verdun en France.

Son cheval de bataille est l’engagement d’une vie pour la paix, la réconciliation, l’éducation et le développement du Peuple Centrafricain. Cette dame de fer a été de février 2014 à juillet 2015 : Conseiller Spécial chargée des Urgences Humanitaires auprès des Premiers Ministres Nzapayèkè et de Mahamat kamoun jusqu’à sa démission pour « convenance personnelle ».

Par son approche multidimensionnelle et sa manière d’aborder des sujets sur le plan social ,humanitaire, sécuritaire et politique, elle a convaincu le 03 décembre 2014, des élèves et étudiants musulmans (vivant pour la plupart au kilomètres 5) et a obtenu leur retour volontaire au Lycée et à l’Université après deux années d’absence involontaire.

Candidate à l’élection présidentielle du 20 Janvier 2014, qui a porté au pouvoir l’actuel Chef de l’État de la Transition, Madame Regina KONZI MONGOT a toujours présenté au Peuple Centrafricain un projet de société d’une « Nouvelle Centrafrique Unie ».

Le 05 Juin 2014, elle négocie et obtient la libération des 329 femmes peuhles à Yaloké, détenues par des bandes armées.

Militante engagée, humaniste et fervente défenseure de la justice sociale, des droits et libertés du citoyen, elle participe, en Juillet 2014, aux 11èmes Dialogues en Humanité ; une rencontre internationale dont le thème portait sur : « SORTIE DE CONFLITS ET VAINCRE LA PEUR POST CONFLITS », Lyon (France).

Parallèlement à ses nombreuses actions pour le bien-être de ses concitoyens et ses obligations de mère et épouse, Mme Régina konzi Mongot est un chef d’entreprises très dynamique.

En 1998, elle monte sa première entreprise en Centrafrique « Télécommerce » qu’elle a dirigée jusqu’à 2001. En 2007, RKM crée une deuxième entreprise située spécialisée dans les cosmétiques haut de gamme en plein cœur de Paris

Elle a été par ailleurs cadre dans l’administration publique et privée . Elle a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment dans le domaine de l’enseignement et des finances .En 1988 elle accède au poste d’Analyste Bilingue à la Caisse Autonome d’Amortissement des Dettes de l’État (CAADE) de la République Centrafricaine; poste qu’elle a occupé pendant 10 ans.

Enfin de 1986 à 1988, elle a occupé le poste de Professeur d’Anglais au Collège Préparatoire International (CPI) de Bangui. Jugée par le microcosme centrafricain comme étant très proche des gens, Mme Régina Konzi Mongot a tenu à mettre à la disposition de ses compatriotes son adresse électronique rkonzimongot@orange.fr afin de recueillir leurs préoccupations de l’heure et trouver ensemble des solutions idoines. Notons que la candidate indépendante à la présidentielle de 2015 est polyglotte . Sans tabou et décontractée RKM a répondu à nos questions:

Bonsoir Mme Régina KONZI MONGOT, vous venez de faire votre déclaration à la présidentielle de 2015, quelles sont les raisons qui vous ont motivées à aller à cette aventure?

Bonjour Mr. Je suis révoltée ! Mon pays est piégé ! Je refuse de croire qu’il n’y a pas une personnalité politique qui puisse résoudre les problèmes de la République Centrafricaine et des Centrafricains, c’est faux. Les solutions des problèmes centrafricains sont centrafricaines d’abord, puis…

Mme, vous étiez déjà candidate à la présidence de la transition, que dites-vous à tous ceux qui pensent aujourd’hui qu’on a plus besoin d’une femme après le cuisant échec de Catherine Samba-Panza à poser les jalons de la refondation de la RCA.

Cuisant échec vous le dites vous même et c’est un constat. Bien sûr, j’étais candidate pour la direction de la transition actuelle, malheureusement je n’avais pas été comprise. J’ai travaillé avec abnégation au sein de la transition, mais l’objectif fixé n’est pas atteint et ne sera pas atteint. Si j’étais décideur les choses auraient pu être très différentes. Hélas !

Le règlement des problèmes centrafricains ne doit pas être une question du genre, mais plutôt d’un leader charismatique, courageux, pragmatique, doté du bon sens, qui comprend le sens de sa mission et qui a la volonté politique de l’accomplir. Bref, il ne faut jamais lier une personne à une autre personne, donc je refuse d’être liée à une autre femme.

Vous étiez Conseillère aux urgences humanitaires. A ce jour les centrafricains sont toujours sur les sites des déplacés appelés les Ledger des pauvres, quel est votre bilan avant votre démission de cette fonction ?

OUI, j’étais Ministre Conseiller en charge des Urgences humanitaires de Février 2014 au 07 Juillet 2015, date de ma démission à ce poste. D’ailleurs, les URGENCES HUMANITAIRES vont demeurer pendant longtemps en République Centrafricaine après mon élection.

Si certains centrafricains sont encore dans les sites de fortunes, dans la brousse comme des animaux…, c’est par manque de volonté politique et surtout par l’esprit de pérenniser la transition. Certes, la mission de la transition est très difficile, mais la transition pouvait mieux faire. Exemple type : si les recettes douanières étaient reversées au trésor public, les histoires des sites des déplacés feraient partie de notre passé lugubre.

Quel était mon rôle au cabinet du Premier Ministre ? J’avais comme rôle de prodiguer des conseils et de proposer des solutions au Premier Ministre, sur support écrit surtout, à partir des faits vécus sur le terrain. Je passais 3/4 de mon temps auprès des personnes vulnérables dans différents sites à l’intérieur et à l’extérieur du pays (cf.site internet Ocha-Centrafrique septembre 2014).

Je suis la Première Personnalité de la transition à mettre pieds au site de l’aéroport sans protection militaire, à me rendre à Yaloké au moment où aucun membre du gouvernement ne pouvait franchir le pk12 (sortie nord de Bangui) pour un début de solution aux problèmes des tributs minoritaires…

En tant que leader positif et pragmatique, j’ai fait des propositions selon les moyens dont disposait l’État à cette période, malheureusement elles n’ont pas été suivies d’effets. Au contraire, je suis devenue redoutable.

Vous aviez démissionné de votre fonction, la démission est une chose rare en Centrafrique, pouvez-vous nous donner les raisons qui vous ont poussées à vous en aller ?

Je maintiens le motif de » CONVENANCE PERSONNELLE » que je développerai dans l’avenir.

Mme votre pays enregistre actuellement plusieurs candidatures à la présidentielle, En quoi êtes-vous différente des autres candidats ?

« Plusieurs candidatures » ! Cela ne me dit rien. Les Centrafricains sauront faire le choix au moment venu.

Je suis très différente des autres parce que je suis une personnalité politique indépendante, totalement désintéressée, qui ne pense qu’au bien-être collectif de toutes les communautés et le développement de mon pays, la République Centrafricaine.

Je suis très différente des autres parce que je suis neutre, claire et pragmatique. Il faut du pragmatisme et des sacrifices pour régler les problèmes de Centrafrique.

Je suis très différente des autres parce que je ne suis pas impliquée dans des complots qui ont plongé mon pays dans la déchéance, dans l’abîme. Je ne suis pas impliquée aux crimes économiques qui ont fragilisé les finances publiques et qui ont aboutit à la paupérisation des Centrafricains.

J’ai décidé de ne plus rester indifférente face aux problèmes qui se sont imposés à mon pays et au peuple, et, à partir du moment où je suis capable et apte, pleine de volonté à les régler, pourquoi rester à l’écart ? Je suis candidate parce que je réponds non seulement à l’appel de mes concitoyens mais aussi parce que, j’ai la CAPACITÉ à réactiver toutes les machines du développement de la Centrafrique.

Vous serez d’avis avec moi que reconstruire la Nouvelle Centrafrique doit être formulée sur des bases saines, pour éviter à notre pays d’autres conflits inutiles. Voilà le profil du leader que les Centrafricains réclament.

L’actualité est marquée par l’exfiltration de Bertin Bea, SG du KNK du palais de justice par les militants de son parti alors que le ministère public peinait à réunir les preuves de son inculpation. La présidente vient de limoger les patrons des services de sécurité intérieure, a-t-on besoin de tous ses remue-ménages à un mois et demi de la présidentielle ?

La situation politique de notre pays nous exige de l’humilité. Nous devons agir avec intelligence et beaucoup de prudence. Nous ne sommes pas véritablement en période post conflit. Nous devons continuer à consolider la paix retrouvée, qui est encore très fragile en faisant confiance à la justice.

Si c’est vrai que le SG du KNK était arrêté à l’aéroport lorsqu’il s’apprêtait à voyager, ce n’est pas correct. Parce qu’il aurait fait quoi ? Mais ce n’était pas non plus le lieu indiqué pour arrêter des personnalités politiques, si elles font objet d’arrestation par un arrêt de la justice.

Actuellement, il suffit d’un petit dérapage pour déclencher des hostilités qui empêcheraient le peuple centrafricain de ne pas aller aux élections et de les maintenir encore longtemps dans l’enfer. Cependant je puis ajouter que le régime actuel a intérêt à pratiquer l’inclusion de tous les centrafricains et éviter des poursuites et arrestations du genre politique.

Si vous étiez élue présidente de la République centrafricaine, quelles seront les premières urgences d’après vous ?

Moi, Présidente de la République Centrafricaine, j’aurai l’obligation de :

- Combattre l’insécurité sans réserve,

- Restaurer l’autorité de l’État le rapidement possible,

- Déclarer une guerre sans merci aux finances publiques (maîtrise des recettes et dépenses, suppression des missions fantaisistes…) renégocier nos dettes, investir dans la création d’emplois, rétablir un climat de confiance pour rassurer les investisseurs,…

- Réconcilier véritablement les différentes communautés centrafricaines,

- Procéder rapidement au retour des réfugiés centrafricains,

- Ramener tous les enfants centrafricains à l’école, avec des enseignements de qualité;

- Ramener les centrafricains au travail dans tous les domaines…

- Réformer notre système administratif : sanitaire, judiciaire, agricole … les infrastructures routières…

- Je m’occuperai particulièrement des jeunes, des femmes, des personnes de 3ème âge et des retraités.



Bref, je vais utiliser toutes les compétences nationales, sans exclusion.



Le projet de société qui est déjà élaboré et sera mis sur le chantier en même temps. Tout est urgent pour mon pays.



Vive le peuple centrafricain résilient !



Vive la Nouvelle Centrafrique autour du leader positif et rassembleur que je suis !



Je vous remercie !

Propos recueillis par Wilfried Maurice SEBIRO
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