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Centrafrique : Regina Konzi Mongot, une déclaration de candidature aux élections présidentielles en fanfare !
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  LNC
Regina
© Autre presse par DR
Regina Konzi Mongot initie les populations du 5ème arrondissement de Bangui à la citoyenneté
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BANGUI - C’était vendredi dernier 21 août 2015, au Stade Omnisport de Bangui qu’elle avait décidé de déclarer sa candidature aux prochaines élections présidentielles, devant près de 5.000 de ses fans.

Voici l’intégralité de son discours :
“Centrafricains, Centrafricaines,
Mes très chers compatriotes et très chers amis,
Bonjour,
Permettez-moi, vous tous en vos rangs et grades, de vous annoncer ma candidature indépendante pour la 2éme fois à l’élection présidentielle prochaine, de notre pays la Centrafrique, en ce jour du 21 aout 2015.

La première fois, c’était en janvier 2014, lors de l’élection au niveau du Conseil National de Transition ; malheureusement, je n’avais pas été comprise.

Aujourd’hui je me présente à toute la Nation Centrafricaine, pour avoir la légitimité souhaitée, lorsque je vais être à la direction de la République Centrafricaine.

Ma candidature est motivée, par le fait que, presque tous les régimes qui se sont succédés, ont manqué l’objectif de leurs missions, parce que, les choix de leurs collaborateurs et ceux des hauts fonctionnaires sensés fondés sur la compétence sont malheureusement basés sur le tribalisme, sur le clientélisme, sur le clanisme, sur le népotisme… et aussi ces différents régimes ont échoué parce qu’ils n’ont pas eu le courage et la volonté politique pour régler les problèmes des Centrafricains qui sont pourtant simples.

J’ai décidé, après mon exil politique en France , de résider depuis 2013, d’une manière constante et permanente au pays afin de faire le diagnostic avec vous et faire aussi l’état des lieux de notre pays.

Les fonctions de Ministre Conseiller en charge des urgences humanitaires que j ai assumées de Février 2014 à juillet 2015 à la Primature de Centrafrique , nous ont permis de visiter certains sites des déplacés et des réfugiés, les coins et les recoins de Bangui, et, certaines villes de l’arrière pays. Des discussions que nous avons eues avec les différentes populations, il en ressort clairement ce que nous aurons l’obligation de faire lorsque nous serons aux affaires.

Nous avons déjà notre projet de société qui explique clairement ce qu’il y a à faire à court et à moyen termes. Tous nos projets seront attaqués à la fois et d’une manière simultanée parce que nous allons utiliser toutes les compétences nationales. Nous allons également faire appel à la solidarité africaine et au delà du continent, pour renforcer nos capacités dans certains domaines où nous manquons de talents parce que notre pays est affaibli par des crises récurrentes, qui n ont pas de sens.

Je suis consciente que la période post conflit sera très difficile, car tout est urgent.

– Nous aurons à combattre l’insécurité d’une manière acharnée ;
– Nous aurons à restaurer l’autorité de l’Etat ;
– Nous aurons à réconcilier véritablement les différentes communautés centrafricaines, et nous aurons à ramener dans notre maison commune, qui est la Centrafrique, nos frères et nos sœurs qui l’ont quitté précipitamment au moment où nous étions dans un tourment extrême.
– Nous aurons à réformer profondément notre système administratif qui ne répond pas à la charte de l’Union africaine dont nous sommes membres ;

– Nous aurons à mettre l’accent particulièrement sur les finances publiques; il faut que nos recettes et nos dépenses soient maîtrisées, et qu’il y ait une redistribution équitable de nos richesses, l’une des causes de nos conflits;

– Dans l’élan de la réforme générale de l’administration de notre pays, nous allons faire de la priorité le système scolaire, le système sanitaire, le système judiciaire, le système agricole, les infrastructures routières … et ainsi de suite.

– Nous aurons à penser à développer le concept « genre » ;

– Nous aurons à mettre l’accent sur l’énergie renouvelable, et régler définitivement le problème de l’électricité; puis le problème d’accès à l eau potable qui n’est plus un luxe ailleurs.

Nous devrons aussi changer de mentalité, véritable arme pour le développement.

Tout ceci nous permettra de créer rapidement de l’emploi en faveur de notre jeunesse d’abord, puis, de ramener les Centrafricains au travail tout en respectant la notion de « l’arbre de compétence ».

Mes très Chers Compatriotes,
Dans nos multiples consultations, nous nous sommes dits, qu’il ne faut plus continuer à fouiller dans notre passé lugubre, c’est le rôle des historiens qui vont s’employer à nous le mettre par écrit et c’est également le rôle de la justice de faire son travail.

Mes très Chers Compatriotes
Notre projet de société ne serait tenable que si nous sommes « unis ».

En ce qui me concerne, je vous prie de ne pas lier « une femme à une autre femme ».

C’est dans cette optique que j’ai pris le courage de démissionner de mon poste de Ministre Conseiller le 07 juillet 2015 pour me consacrer à la préparation de l’élection présidentielle très prochaine.

Fort de tout ce qui précède, mon engagement est désormais solennel :

– parce que je sais que je peux compter sur vous . Vous les jeunes, vous les femmes, vous les personnes de 3ème âge, vous les hommes et toutes les communautés centrafricaines ;

– parce que je sais que j’ai la capacité à relever les défis qui se sont imposés au peuple centrafricain;

– D’ailleurs c’est pourquoi je vais déléguer et je vais circonscrire par écrit toutes les missions avec obligation de résultats,
– Enfin, parce que j’aime mon pays, la Centrafrique qui m’a tout donné et en contrepartie, je dois répondre à son appel, en rassemblant tous mes concitoyens pour sa reconstruction,
– D’ailleurs, je n’ai pas attendu ce jour solennel pour proposer de nous rassembler afin de constituer une force positive à la reconstruction de la Nouvelle Centrafrique.
Au sortir de cette salle, nous n’avons qu’un seul objectif : celui de convaincre les centrafricains qui hésitent encore à nous suivre, de venir se joindre à nous afin de prendre le pouvoir par la voie des urnes, et, ramener notre beau pays sur le droit chemin. Car nous avons honte de nos erreurs.

Chers amis, transmettez ce message aux frères et aux sœurs centrafricains qui ne sont pas ici que ” Mme Regina KONZI MONGOT est différente, elle n’est ni impliquée dans des complots qui ont déstabilisé notre pays, ni impliquée aux crimes économiques qui ont fragilisé la gestion financière de notre pays. Il nous faut une médiation claire,neutre et efficace après cette transition pour asseoir une nouvelle Centrafrique pacifiée durablement. Mme Regina KONZI MONGOT est la médiatrice qu’il nous faut.”

Mes chers compatriotes et chers amis, je ne profite pas de cette tribune pour faire une campagne quelconque, mais juste pour déclarer officiellement ma candidature à l’élection présidentielle de notre pays, à vous et à la Nation Centrafricaine.

Vive la Centrafrique pacifiée, vive la Centrafrique unifiée

Je vous aime !”

Puis, elle a donné rendez-vous à la Presse à l’hôtel Oubangui de Bangui, pour une conférence de presse.
Un résumé de ses propos :
« Je voudrais spécialement m’adresser à vous, à la presse locale, suite à la déclaration de ma candidature indépendante à l’élection présidentielle de 2015. Il s’agit bien d’une déclaration solennelle et d’un engagement de haute portée, parce qu’il s’agit de prendre des responsabilités au niveau de la haute magistrature de l’Etat de mon pays, la République Centrafricaine. C’est pour cette raison que ma démission au poste de Ministre Conseiller à la Primature était nécessaire, pour me consacrer totalement à l’émanation de cet événement combien grandiose, c’est-à-dire, me mettre à la disposition du peuple centrafricain, sans exclusion.»
« Je n’ai pas attendu de mener déjà beaucoup d’actions d’écoute, d’assistance, de projet et de soutien, en faveur de mes frères et sœurs qui sont dans le besoin. Et je ferai d’avantage. »
« Le centrafricain souffre, et c’est injuste, parce qu’il a tout ce que la nature lui a donné pour être le plus heureux sur la terre. Moi, Présidente de la République Centrafricaine, comme je vous l’ai dit dans ma déclaration du 21 août 2015, je vous rassure qu’il y a des solutions à tous nos problèmes. Il suffit d’y mettre la volonté, car vouloir c’est pouvoir. Je sais que les centrafricains sont fatigués des promesses des hommes politiques, et surtout pendant les périodes de campagne. Mais ceux qui me connaissent, vous diront plus et mieux encore ce dont je suis capable. Tout ce que je promets, je le ferai »

Se voulant très impliquée dans le social, Le 26 août dernier, elle finançait à Bangui un petit pont dans le 7ème arrondissement afin de desservir 4 quartiers.
Pour elle, déjà une action concrète dans la démonstration de sa vision de la Nouvelle Centrafrique.

© Août 2015 LNC
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