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Elections en Centrafrique : du president de la republique a la republique des presidents !
Publié le jeudi 3 septembre 2015  |  Les Plumes de RCA
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L’histoire des élections en Centrafrique est émaillée de nombreuses anecdotes au point qu’il est, dès lors, difficile de s’étonner de la configuration du paysage électoral actuel. Le rendez-vous électoral en perspective est au cœur des polémiques aussi bien au niveau de son organisation que des conditions relatives à sa tenue. Des avis divergent : d’une part, on note ceux qui ont opté pour une stratégie de glissement, et, d’autre part, ceux qui estiment que vaut mieux une élection à l’image de celle qui a été organisée au Mali. Dans une de mes analyses au sujet du report des élections, j’ai relevé l’ambiguïté autour de la volonté politique du Gouvernement à organiser dans de meilleures conditions les élections.

Cette présente analyse n’a pas pour vocation de revenir sur le « déjà dit », en revanche, à côté de la polémique relative à l’organisation des élections, l’opinion aussi bien nationale qu’internationale assiste impuissamment à de multiples déclarations des candidats aux élections présidentielles au point qu’on en vienne à se demander si nous passerons d’une élection du président de la République à la République des président.

Il ne s’agit pas là d’un jeu de mot, mais d’un constat selon lequel nombre de politiques centrafricains aspirent à la magistrature suprême. Au jour d’aujourd’hui, plus d’une trentaine de candidats officiellement déclarés et/ou investis par des partis politiques. A priori, dans un jeu démocratique, cela ne pose pas véritablement de problème, d’autant plus que seul le peuple centrafricain est appelé à trancher. Cette lecture basique, de mon point de vue, n’assume pas la réalité de ce qui anime ces candidatures. Au-delà d’une manifestation du jeu démocratique, il faut souligner que l’un des véritables problèmes centrafricains demeure. C’est celui de penser qu’il n’y a que la politique qui puisse conférer une ascension sociale en Centrafrique. Sinon, comment comprendre que dans un contexte marqué par une crise aussi protéiforme que celle que connait la RCA de nos jours, les candidatures continuent à se multiplier, les partis politiques, sans idéologie certaine, continuent d’étouffer le paysage politique centrafricain ?

En réalité, nous sommes entrain de repartir sur de fausses bases, ce qui donne à penser que nous n’avons pas encore compris la leçon de cette grande crise qui vient de nos frapper. D’ailleurs, il m’est arrivé de m’interroger si certains candidats déclarés et/ou investis ont une lecture de la géopolitique électorale africaine depuis le changement de régime en France en 2012. Tout porte à croire, de mon modeste avis, que la géopolitique électorale africaine nous oblige à identifier, sauf cas de force majeure, le candidat qui sera élu, du moins celui qui est parti pour être plébiscité. Somme toute, ce qui ne devrait pas décourager les autres candidats, mais plutôt les amener à être davantage réalistes.

Au lieu de faire de la RCA la République des présidents, il nous revient de revoir nos stratégies afin d’œuvrer dans les secteurs prioritaires que sont aujourd’hui la sécurité, la relance économique, le développement anthropologique, la cohésion sociale et bien d’autres. Paul Biya nous l’aura dit et moi de le paraphraser, ne devient pas président qui veut, mais qui peut !
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