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Les grandes lignes du plan stratégique de développement de la RCA proposé par Correct
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  Centrafrique Libre
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La Centrafrique, grand pays de part sa superficie, sa situation géopolitique, son potentiel humain, culturel, minier et un climat propice à tout développement agricole, traverse depuis des années une crise latente, qui aujourd’hui, a débouché vers un traumatisme politique, économique, social et humanitaire. A ce jour, nous mesurons les impacts de ce conflit aussi bien sur les communautés centrafricaines d’obédience musulmanes que chrétiennes. Pourtant à l’origine, cette situation difficile pour notre pays, où exactions, vols, viols, prédations sont rentrés dans notre quotidien, était née d’un différend politique.

La mauvaise gouvernance et le manque de vision et de volonté politique sont indiscutablement la cause de cette conjoncture néfaste dont l’entière responsabilité morale et pénale repose sur les épaules de nos femmes et hommes politiques qui ont gouverné notre pays. Les résultats irréfutables que nous observons plus d’un demi-siècle après notre accession à l’Indépendance démontrent que ces derniers n’ont pas réussi. Cette classe politique a tout simplement échoué !

Il s’agit-là d’échecs dans tous les secteurs du fonctionnement de l’État et de ses institutions, de la condition humaine du PEUPLE, ayant des conséquences directes sur l’économie qui, à la base ne bénéficie d’aucun support, et dont le modèle ne répond plus au spectre de globalisation qui caractérise le monde d’aujourd’hui.



Avec des Institutions dégradées voire inexistantes, l’autorité de l’Etat n’existe nulle part. La corruption, la prédation, le clientélisme, la culture de la médiocrité, la haine ont infiltré les structures administratives et étatiques. La justice et l’armée sont politisées et ethnicisées à chaque basculement de régime. Tous ces éléments constituent des entraves au bon fonctionnement de l’Etat et à la séparation des pouvoirs qui figurent pourtant dans nos textes fondamentaux. La porosité de nos 5000 Km de frontière ne fait qu’assombrir davantage ce tableau.


Le produit intérieur brut (PIB), l’un des premiers agrégats macroéconomiques mesurant la richesse d’un pays, pour le cas de la Centrafrique, se trouve englué à un niveau excessivement bas. Difficile à évaluer par manque d’informations économiques fiables, il oscille autour de 1.54 milliards de dollars (soit 750 milliards de FCFA) pour environ 335 dollars par habitant (soit 196 000 FCFA). Sur une base journalière, le centrafricain vivrait avec 530 FCFA par jour à peine 1 dollar ! Cela traduit le niveau perceptible de pauvreté qui estampille ce PEUPLE.


Les indicateurs permettant d’apprécier la démographie présentent également des manquements, cela est essentiellement engendré par la faiblesse du système de santé et de prévoyance et la carence des infrastructures sanitaires. Cette crise synonyme de catastrophe de l’histoire a favorisé des déplacements de population internes et externes causant ainsi une déformation du profil démographique. Le constat est édifiant !


Le système éducatif et social paie le lourd tribut de ces crises récurrentes. A cela s’ajoutent les années scolaires invalidées (dites années blanches) qui ont fortement dégradé le niveau d’étude et poussé les jeunes à exercer des activités obscures sans devenir, mettant en péril leur propre vie et la société. Avec un taux avoisinant les 60%, l’analphabétisme bat des records. Notons que l’illettrisme est aussi un fléau à combattre. La Centrafrique, munie d’un potentiel démographique non négligeable (70% de la population ayant moins de 25 ans), voit impuissamment ses jeunes filles et fils se laisser enrôler dans les milices armées et s’adonner à des pratiques asociales non-conformistes.


De ces différents points, le social et l’économie souffrent de grands dysfonctionnements assortis en amont d’une défaillance des infrastructures.
A cet effet, le mouvement CoRReCt, a la forte volonté de rompre avec ce système désuet rétrogradant le pays d’année en année ; ensuite de refonder les bases de la Nation en s’appuyant sur des femmes et des hommes nouveaux, intègres et compétents, et ce, dans le respect de la laïcité et des valeurs républicaines.

Ainsi, l’ambition du mouvement CoRReCt, est de mettre la Centrafrique sur la voie du développement par un « Plan Stratégique de 5 ans » qui repose sur la recherche de la compétitivité et le développement du secteur privé conformément à la « Pyramide CoRReCt« . Nous visons l’émergence à un horizon de 20 ans. L’atteinte de nos objectifs sur cet horizon fixé passe par la structuration et la conception d’un projet de société ambitieux que l’Etat mettra en œuvre pour le développement économique du pays et l’émancipation sociale du PEUPLE par la création d’une classe moyenne catalyseur de l’économie via la consommation. De ce fait, CoRReCt assoie sa stratégie de développement sur la refondation du modèle étatique (ETAT), le développement humain (HOMME) et la construction des réseaux supports (INFRASTRUCTURES) afin d’accompagner l’AGRICULTURE, les INDUSTRIES et les SERVICES (les 3 piliers).

Tous les domaines permettant de favoriser la stabilisation de l’Etat, son essor socio-économique seront inventoriés, analysés et planifiés à la loupe sur une période de cinq (5) ans, comme le veut la loupe présente sur notre logo. Les grandes lignes de notre projet présentées ci-après s’inscrivent dans une perspective de décentralisation progressive :

ETAT : Nous prônons un Etat fort, ouvert vers le monde dans le respect d’un pacte gagnant / gagnant. Tous les accords, traités et conventions internationaux signés et ratifiés par le passé de façon bilatérale ou multilatérale seront relus et réactualisés afin d’être en phase avec les orientations que nous voulons pour notre pays.

CoRReCt privilégie un renforcement immédiat des forces de sécurité (police et gendarmerie), nous visons un effectif de 25 000 Hommes à raison de 5 000 recrutements par an.

Quant à nos forces de défense, les difficultés endogènes ou exogènes rencontrées par cette Institution sont à clarifier. Nous espérons que la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) aboutira à des résultats probants. Néanmoins, CoRReCt prévoit une restructuration complète de nos FACA qui doivent être dépolitisées et s’attacher à leur mission principale qui est la défense des intérêts de l’État, du PEUPLE, du territoire ainsi que les frontières. Les recrutements à venir seront sélectifs tout en tenant compte de la sociologie du pays.



La bonne gouvernance sera plus que jamais au cœur de nos actions, cela passera par une nette séparation des pouvoirs, combinée à une indépendance et liberté de la presse. La chaine pénale et judiciaire est à renforcer pour une lutte efficace contre l’impunité. Par ailleurs, les lois d’amnistie, les remises de grâce, facteurs implicites de formation de rébellion, ne seront plus promulguées.

HOMME : Entre les textes et les résultats, il y a les femmes et les hommes. CoRReCt s’engage à garantir au PEUPLE centrafricain un développement humain sans faille. Les inégalités sociales, la stigmatisation en tout genre causant des frustrations n’auront plus leur place dans la République. De ce fait, le système éducatif ainsi que le système de santé seront réformés.

Quelques mesures / réformes majeures :



- Le fait de rendre l’école obligatoire (depuis 2008), n’est pas suffisant pour résorber l’analphabétisme, nous préconisons que l’Etat prenne en charge les fournitures scolaires de bases pour l’école primaire du public, cette mesure est un facteur d’incitation des parents à scolariser davantage leurs enfants, et favorise également la réduction des inégalités sociales.

- Promouvoir les formations scientifiques, techniques et professionnelles.

- Revaloriser le corps des enseignants par la création d’une caisse de retraite.

- Prôner l’Etat providence : l’Etat doit être en mesure d’assurer un minimum de bien-être au PEUPLE en tant que humain, travailleur, famille. CoRReCt s’engage ainsi à la mise en place ou renforcement de la protection sociale adaptée aux réalités de notre pays. Aujourd’hui limitée aux travailleurs du secteur public et privé et aux agents de l’Etat, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS ex-OCSS) pourrait faire l’objet d’un élargissement sur-mesure à toutes les couches de la population par la création d’une branche supplémentaire (assurance maladie).

INFRASTRUCTURES : La faiblesse des infrastructures, voire leur inexistence dans certains secteurs, constitue un frein au dynamisme économique (facteur d’émergence). L’implantation des industries et des entreprises de grande taille sont tributaires d’un réseau énergétique, de transport, et de télécommunication développée.

Aujourd’hui, l’ENERCA -énergie centrafricaine produisant environ 20 mégawatts, l’équivalent de 10 mille fers à repasser de 2000 watts- ne répond plus aux exigences de la population de Bangui, encore moins aux besoins des industries, consommatrices d’énergie. Quant aux provinces, seules quelques villes sont alimentées par des centrales thermiques (carburant) aujourd’hui désuètes et non fonctionnelles. L’électricité est inexistante dans les zones rurales.

Le mouvement CoRReCt souhaite mettre en valeur l’immense potentialité de la richesse hydraulique de la Centrafrique. Le pays compte en effet plusieurs sites hydroélectriques d’une capacité de production estimée à 600 mégawatts .

Le mouvement a élaboré un programme énergétique en privilégiant l’hydraulique comme principale source d’énergie électrique. L’aménagement de plusieurs sites est programmé. Parmi les actions planifiées par le Mouvement CoRReCt, figure la construction d’un poste d’évacuation à Mobaye, en vue de l’exploitation de la centrale hydroélectrique pour alimenter les villes du Sud, Sud-Est et Centre comme Bambari, Bangassou, Kongbo, Alindao, et autres localités environnantes.

Nous soutenons aussi le développement d’autres sources d’énergie renouvelables comme le solaire photovoltaïque et la biomasse ligneuse. Selon les régions de la Centrafrique, un recours à ces sources d’énergie sera fait pour alimenter les zones rurales, certaines localités isolées, les bâtiments administratifs (hôpitaux, écoles, mairies etc.)

A titre d’exemple, une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 7,5 MW sera construite dans l’extrême Nord de la Centrafrique, seule région du pays pouvant recevoir ce type d’installation dans l’optique de l’obtention d’un bon rendement.

De ce nouveau modèle énergétique, nous pouvons quadriller CORRECTEMENT tout le territoire centrafricain en apportant une énergie/électrification adaptées aux industries et aux besoins des populations. A moyen ou long terme, nous visons l’exportation de l’excédent de ces ressources d’énergie en dehors de nos frontières.

Quant au réseau routier, doté de très peu de route, il présente une vétusté avancée suite à l’usure et au manque d’entretien. Ces projets de tracés datent des années 1970 et n’ont point fait l’objet d’une évolution d’élargissement ni de modernisation. Les failles constatées affectent directement aussi bien la mobilité des personnes que l’écoulement des bons de commande vers les centres d’affaires. Notre engagement en termes d’infrastructures de transport repose sur la conception d’un plan de réseau routier qui sera intégré au schéma directeur de l’urbanisme.

Une priorité sera aussi accordée aux infrastructures hospitalières, les télécommunications, l’habitat et le logement.

EMERGENCE : La mauvaise santé financière et économique de la Centrafrique s’observe simplement à travers les indicateurs publics et macroéconomiques. Classée parmi les pays les plus pauvres -dette élevée, moins de 1 dollar de PIB par habitant et par jour-, la Centrafrique a tous ces voyants au rouge : chômage excessif, manque d’entreprises, balance commerciale durablement déficitaire, fiscalité non maîtrisée, détournements de fonds publics etc.

En dépit de cette défaillance, comparée à d’autres pays émergents, la Centrafrique est intrinsèquement plus riche car elle bénéficie d’une démographie jeune (réservoir de main d’œuvre) et dispose d’atouts majeurs offerts par la nature.

Au vu de ces éléments, nous estimons que seules des réformes conjoncturelles ne suffisent à annihiler ces faiblesses, des réformes structurelles accompagnées de mesures fortes plus qu’essentielles s’imposent également.

Inscrit dans une démarche responsable et participative avec une vision axée sur le développement du secteur privé et la promotion sociale, le mouvement CoRReCt a la ferme conviction que la relance économique est l’une des pistes réelles de sortie de crise et de l’assistanat. La compétitivité économique une fois retrouvée est un vecteur de croissance et d’emploi.

Seuls l’État et son administration dotés de ressources insignifiantes ne suffisent plus pour relever le « challenge centrafricain« , par des campagnes de sensibilisation nous devons tous inculquer davantage le sens de l’Entreprenariat, aussi accroitre notre appétence pour le secteur privé à grande échelle.

En effet, la prospérité du secteur privé centrafricain doit obligatoirement passer par l’encouragement de la croissance inclusive et le recul de la pauvreté en créant des emplois. La création massive d’emplois ne peut se faire sans l’impulsion de la création importante de la valeur ajoutée. Pour parvenir à la stabilité économique et gouter au plein emploi, la stratégie du mouvement repose essentiellement sur le développement du secteur agricole et agro-industriel.

L’objectif est de faire de ce secteur, le principal pourvoyeur d’emplois et de revenus. Pour atteindre cet objectif, le mouvement CoRReCt a construit un modèle économique pilotable par un programme cohérent pour relever les défis agricoles, politiques et industriels.

Quelques grandes réformes économiques :



- Mettre en valeur les terres agricoles.

- Recouvrer l’autosuffisance alimentaire par la priorisation des mesures / réformes visant à booster l’économie réelle (agriculture, élevage, pisciculture etc.)

- Soutenir l’agriculture par la mise en place d’une caisse régularisation des prix de produits agricoles.

- La création de la valeur ajoutée dans les filières agro-alimentaire et agro-industrielles.

- La mise en place des politiques publiques pour faciliter les investissements dans les opérations post-récoltes (transformation, distribution, …)

- Améliorer l’environnement des affaires par la création d’un Département d’Investissement et des Grands Travaux.

- Renforcer le tissu économique en favorisant la création de grandes entreprises et industries.



La mise en œuvre de notre projet de société dont les grandes mesures sont présentées ci-avant, engagera un coût global de 5000 milliards de FCFA (soit 8.7 milliards de dollars) sur une période de cinq (5) ans.



Les premières sources de financement proviendront des fonds publics ; d’une part par le relèvement progressif des taux de prélèvements obligatoires qui affichent un niveau actuel relativement bas (environ 14% du PIB). En cible nous souhaitons atteindre un taux de 40%. D’autre part, par une forte dépréciation du train de vie de l’Etat : Réduction (par un regroupement) des portefeuilles ministériels (20 ministres maximum). La présidence et la primature seront tout aussi concernées par cette mesure d’austérité, chacune des entités n’aura droit qu’à cinq (5) conseillers. Les appellations de ministre-conseiller, ministre-délégué, ne seront plus employées.


Pour la réalisation de notre projet de société, les apports extérieurs constituent une deuxième source de financement, nous avons déjà des premières pistes d’investissements étrangers. Cette mission de grande envergure est entièrement à la charge du Département des Investissements et des Grands Travaux (DIGT) qui verra le jour dès la première semaine du quinquennat.


Mesure de rigueur : un partage équitable des richesses, une lutte contre le gaspillage et une réduction des dotations / frais excessifs en tout genre (véhicule de fonction, carburant, voyages, frais de missions etc.) permettront une meilleure maitrise des dépenses de l’État. Les poches d’économie dégagées feront l’objet d’une ré-allocation à d’autres fins prioritaires.


Mes chers compatriotes,

Je désire l’adhésion de toutes les couches sociales aux idéaux de CoRReCt car ensemble nous serons beaucoup plus forts pour sortir CORRECTEMENT et DURABLEMENT notre très cher pays de cette dérive.

Ce n’est que par ce canal du travail dans l’effort ou de l’effort dans le travail, nous pourrons recouvrer ENSEMBLE la résilience, une souveraineté économique et financière afin de garantir ENSEMBLE un avenir doré à nos descendances.

Paris le, 7 septembre 2015



Le Président de CoRReCt

Maxime Nana
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