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Attentats de Petevo/Fatima, non aux « zones sans armes »
Publié le samedi 12 septembre 2015  |  Centrafrique Libre
Hervé
© Autre presse par DR
Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l`ONU
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Le 9 septembre dernier au soir, des attentats à la grenade ont été commis dans les quartiers Pétévo et Fatima faisant des victimes au sein de la population civile. Cela témoigne du degré élevé de violence qui sévit actuellement en Centrafrique. A cet effet, j’adresse mes sincères condoléances aux familles lâchement agressées et endeuillées par ces actes terroristes. La secte Boko-Haram est-elle vraiment sur notre territoire ?

Aussi, à l’issue des violences perpétrées dans la ville de Bambari ces derniers jours, je viens d’apprendre dans les colonnes des Nations Unies (http://www.unocha.org, point de presse hebdomadaire) que certains secteurs de cette localité sont érigés en « zone sans armes ».

Ci-après, un extrait de la déclaration du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, lors de son passage en Centrafrique.

« Dans le cadre de notre mandat, dont l’élément central est la protection des civils, nous avons pris aujourd’hui la décision d’établir à Bambari une zone sans armes. Ceci pour protéger les civils, assurer leur intégrité physique, permettre la libre circulation des populations, mais aussi garantir l’accès des travailleurs humanitaires aux populations vulnérables » Voir lien suivant :

https://www.oximity.com/article/Centrafrique-suite-aux-violences-l-ONU-1

Loin d’être un stratège militaire, je suis surpris que les Nations Unies, première institution au monde, opte pour une telle décision au détriment du PEUPLE CENTRAFRICAIN, et ce, sous le regard silencieux de nos autorités et de toute la classe politique dont les intérêts sont sans doute ailleurs. Mon pays est-il devenu un laboratoire d’expérience grandeur nature ?

Nous avons eu droit à toutes les résolutions possibles en si peu de temps, pourquoi ne pas tout simplement mettre en application ces recommandations ? A ce jour, nous sommes arrivés à un stade où il faut désarmer par la force tous ces rebelles et milices qui pourrissent notre quotidien. La création des fameuses « zones sans armes » traduit soit une impuissance de la part de la communauté internationale face aux rebelles, soit une volonté de « laisser-trainer, laisser-pourrir » à des fins qu’elle seule maitrise les contours. De toute évidence, ces zones ne représentent rien d’autre qu’un cantonnement de la population dans un espace bien limité. De ce fait, la libre circulation des populations stipulée par les Droits de l’Homme n’est guère respectée.

Autrement dits, les rebelles armés peuvent-ils donc commettre des forfaits et circuler librement sans être inquiétés en-dehors de ces zones ? De ces décisions approximatives, l’ONU (y compris notre amie, la France) se trouve dans un tourbillon de confusion et contradiction avec elle-même.

Dans ce flou aveuglant, l’ONU prive volontairement nos FACA de leurs outils de travail pour des raisons obscures et d’un autre côté les milliers de casques bleus présents sur le territoire tout en détenant d’importants pouvoirs d’actions (cf. RES 2127, chapitre 7 des NU), ne prennent aucun risque pour éradiquer le MAL qui gangrène notre pays. Le travail de dissuasion, seul, ne suffit plus, il va falloir qu’un moment donné que cette communauté internationale se mette résolument en action au lieu de conserver les armes en bandoulière collées au dos avec la braguette ouverte.

Ainsi, je m’interroge sur le rôle militaire des Nations Unies en Centrafrique. Leur mission se résume-t-elle uniquement à la dissuasion ? Qu’on me définisse clairement l’expression « protection des civils » tant prônée par cette grande institution.

En somme, nous voulons une « Centrafrique sans rebelles, sans milices et sans armes » et non des « zones sans armes » qui ne constituent aucunement une solution durable.

Ceci dit, je ne cesse de le répéter, nous, centrafricains devons comprendre que la solution est entre nos mains, dans nos cœurs et dans nos têtes. Désarmons nos cœurs de haine, de sentiment de suspicion perpétuel vis-à-vis de l’autre, de jalousie, d’aigreur et de peur. Pendant que nous tournions égoïstement en rond, tel un cobaye dans sa cage, notre territoire est grignoté de toute part chaque jour qui passe. ARMONS-NOUS DE PATRIOTISME, DE COURAGE, DE TOLÉRANCE, D’INTELLIGENCE POUR LIBÉRER NOTRE PAYS DU JOUG DE L’ENNEMI.

Maxime Nana
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