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Centrafrique: Olivier Gabirault se lance dans la course a la présidentielle
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Centrafrique Libre
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La RCA a enregistré le samedi dernier un autre candidat et pas des moindres.L’ancien député de Bangui et ancien ministre Olivier Gabirault, a décidé de se lancer dans la course à la présidentielle de 2015.

« Lorsqu’une mère est malade,l’ensemble de ses enfants vont se battre pour la soigner » dixit Faustin Arcange Touadera, ancien premier ministre centrafricain. Nous vous publions sa déclaration de candidature.

Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,

En ce jour du 12 Septembre 2015, j’ai décidé de m’adresser à vous tous, Centrafricains vivant au pays et à l’ l’étranger.

Depuis le mois de mars 2013, date du renversement du pouvoir en Centrafrique, notre pays se trouve dans un chaos sans précédent.
Pour maintenir une apparente légitimité, une transition a été mise en place avec l’aide des amis de la République Centrafricaine.

Cette transition doit se terminer par des élections générales dont l’objectif est de permettre au peuple Centrafricain de choisir des autorités légitimes qui se chargeront de sa destinée.

Par ces élections, les Centrafricains auront à désigner des hommes et des dignes filles et fils, capables d’orienter le pays dans la bonne direction afin de le sortir de l’insécurité, du désordre général, de l’enlisement dans lesquels la il est plongé.

La crise que vit notre pays est si grave que les Centrafricains ne devront plus se tromper de choix.

C’est pour la 11ème fois depuis 1997 que l’ONU intervient en Centrafrique pour nous aider, à cause des crises à répétition qu’elle connaît, dues essentiellement à la mauvaise gouvernance.

La République Centrafricaine, notre très beau et très riche pays, n’est ainsi connue sur la scène internationale que par des violences épouvantables, ce qui y a considérablement abimé son image, sa crédibilité.

Cette situation est due essentiellement à la mauvaise gestion de ses dirigeants ayant privilégié la recherche de leurs propres intérêts, ceux de leur famille, de leur clan.
La Centrafrique est aujourd’hui la proie des mercenaires, des bandits de tout genre, venus de toutes parts et se trouve dans un chaos généralisé.

Ses forces de défense et de sécurité non équipées et non opérationnelles, n’existent plus que de nom, alors qu’elles renferment des hommes compétents, formés dans de grandes académies militaires en France, aux États Unis, en Israël, en Chine etc.
Cette situation résulte des politiques irresponsables des autorités à qui les centrafricains ont confié la destinée du pays à un moment de son histoire.

A cause de cette mauvaise gouvernance, la République Centrafricaine qui est immensément riche, occupe aujourd’hui, selon les données du FMI, le sixième rang mondial des pays les plus pauvres de la planète.

La dernière crise que traverse notre pays a divisé et continue de diviser ses filles et fils, car certains hommes politiques, pour arriver au pouvoir, s’y maintenir, ou y retourner n’ont pas hésité à user cyniquement de leur appartenance régionale, ethnique ou religieuse, mettant en danger la remarquable unité de notre nation.
La République Centrafricaine, notre très beau pays et très riche pays n’est cependant pas condamnée à rester éternellement dans cette situation et a besoin d’un changement radical, d’une refondation profonde en tirant les enseignements à la fois sa pauvreté paradoxale et de la crise aux conséquences multidimensionnelles qu’elle vient de vivre.

Ce changement ne peut se faire que de manière démocratique et les élections à venir en seront l’ultime occasion.

Après avoir subi tant de dommages dus à la faute des dirigeants politiques inciviques, irresponsables ayant conduit la nation dans un tel chaos, le peuple centrafricain devra désormais confier son destin à des hommes et femmes honnêtes, intègres, compétents, respectueux des principes démocratiques, et recherchant son épanouissement.

Mes chers compatriotes,

Pour mieux mesurer l’ampleur des conséquences multidimensionnelles de la situation actuelle, il vous sera plus facile de l’imaginer à partir de la situation qui a précédé cette crise.

En effet, la situation en Centrafrique était très alarmante en 2012 et se résumait déjà par :

-L’eau, denrée élémentaire et vitale qui était devenue non seulement rare, mais un poison en raison de la vétusté des installations;
-L’électricité, moteur du développement, dont la crise avait tout perturbé, amenant des hôpitaux à utiliser la lampe tempête et même des bougies pour opérer ou accoucher ;
-La nourriture était devenue de plus en plus rare, notamment la viande de bœuf, dans un pays où elle était abondante, à la portée de la bourse de toute la population, et où il y avait autant d’habitants que de bœufs;

Selon la Journée des Nations Unies tenue le 24 octobre 2012 à BANGUI, plus de 69°/° de la population centrafricaine souffrait de l’insécurité alimentaire .

La malnutrition était même devenue pour la première fois une cause importante de mortalité en Centrafrique.

En ce qui concerne la santé, selon le Rapport de Médecins Sans Frontière, la faiblesse de la couverture sanitaire se traduisait par :

-des épidémies qui tendent pourtant à diminuer ailleurs en Afrique;
-la présence de l a moitié des 118 médecins du pays à BANGUI;
-le paludisme qui touche presque tous les habitants du pays, première cause de mortalité sur le plan national etc.

Bref, selon Médecins Sans Frontière, dans son même rapport, les taux de mortalité étaient près de quatre fois supérieurs au seuil d’urgence, dépassant les chiffres collectés au plus fort de la guerre au DARFOUR.

En ce qui concerne l’éducation, l’ école qui est l’apanage du savoir, du civisme et de la préparation du futur, n’avait pas toute l’attention prioritaire qu’elle mérite, au point où certaines localités du pays manquaient non seulement d’infrastructures scolaires, mais aussi d’enseignants qualifiés, avec un personnel appelé communément maître-parents, sans niveau acceptable et sans une formation pédagogique.

Par ailleurs, les enfants déplacés ou réfugiés du fait des rébellions ne pouvaient s’inscrire ou aller en classe à la fois par manque de moyens financiers pour payer les redevances ou les droits des maitres-parents, et aussi par crainte de se faire capturer, notamment par la rébellion armée ougandaise de la LRA.

En ce qui concerne la perte vertigineuse de la valeur morale dans la société centrafricaine au cours de ces dernières décennies, l’illustration la plus éloquente est la conclusion de la Conférence Épiscopale tenue au début de l’année 2013 à Bangui, selon laquelle:

«La corruption et le détournement sont devenus le propre de notre société ; les valeurs telles que l’honnêteté, la vérité, le sens du bien commun, la solidarité considérées autrefois comme sacrées sont inversées, de sorte qu’il n’y a plus de talent d’excellence».

Toujours selon la Conférence Épiscopale, « Dans ce pays, certains fonctionnaires s’illustrent par le détournement des fonds, la confiscation des biens de l’État, l’usage inapproprié des biens que l’État leur donne pour le travail ».

La Conférence Épiscopale met surtout l’accent sur deux très graves fléaux destructeurs de notre société en disant:

» Par ailleurs l’on fustige le travail bien fait, la compétence, le courage et le talent qui deviennent quelquefois ‘’un scandale et une faiblesse’’.
«Au contraire, on admire les voleurs qui réussissent, les détourneurs de deniers publics et les malicieux qui constituent, au grand étonnement de tout le monde, les nouveaux bourgeois».

La déclaration de la Conférence Épiscopale est sans commentaire, car elle résumait déjà parfaitement la situation du pays avec des valeurs morales inversées dont les graves conséquences sont aujourd’hui évidentes sur la vie de la nation.

En effet, au lieu de construire sa nation, le Centrafricain a été ingénieux pour la détruire.

Cela peut paraître comme un film de mauvais goût, mais c’est la réalité incontestable et visible aujourd’hui.

Mes chers compatriotes,
Humainement, civiquement, citoyennement, la très grave situation de notre nation à l’heure actuelle ne peut laisser insensibles ses fils et filles formés pour la servir, surtout à un moment très difficile de son histoire.
Cette situation interpelle chaque Centrafricain et lui impose le devoir de prendre la décision de la sauver la nation Centrafricaine en proie à toutes formes de dangers.

J’ai pour cela pris la mienne.

« Je suis candidat à l’élection présidentielle de notre pays. »

Je suis candidat parce que notre nation doit retrouver la sécurité, la justice, se réunifier, aller dans la bonne direction, pour se reconstruire, se développer et jouir légitimement du bonheur à travers ses immenses richesses.

J’ai un modeste passé de responsable politique que j’assume honnêtement avec fierté.
Ceux qui me connaissent, savent comment je travaille.
A chaque fois que j’ai occupé des responsabilités, que ce soit dans le secteur public ou privé, j’ai toujours été guidé par l’esprit républicain et la réussite.

Par ailleurs, je n’ai cessé, partout où je me trouve, même sans responsabilités, ou à l’Étranger, de me préoccuper de la vie nationale, en proposant des solutions aux dirigeants Centrafricains dans l’intérêt de notre pays, en les avertissant des conséquences de leur malencontreuse gestion. Ceux-ci ne le reconnaissent malheureusement que lorsqu’il est trop tard comme c’est le cas aujourd’hui.

Par cette candidature, j’en appelle à la mobilisation de tous les Centrafricains, de toutes les Centrafricaines de toute origine, sans distinction de religion, de tribu, de région, déjà engagés ou non dans des partis politique, ou des associations, autour de mon programme pour reconstruire et développer notre nation actuellement souffrante.

Le programme comporte 12 grandes solutions fondamentales pour faire face à la très grave situation de notre nation, afin de la relever, la sortir de l’enlisement et la mettre sur le rail du développement.
Je remercie vivement au passage tous les membres de l’association Centrafrique Demain (ACD) qui travaillent ardemment déjà sur le terrain pour la réalisation de ce projet dans l’intérêt de notre pays.

Je souhaite que lors des élections à venir, le débat soit largement ouvert pour que les projets, les vérités et les mensonges se confrontent afin de permettre au peuple qui a souffert des conséquences actuelles du mensonge dans sa chair, dans ses os et dans son âme, de choisir cette fois-ci en toute connaissance de cause, ceux ou celles qui seront mieux indiqués pour le diriger et lui faire éviter un autre cauchemar.
C’est l’avantage de la démocratie.

Que Dieu bénisse la République Centrafricaine.
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