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Centrafrique : deux villages de la Ouaka brulés par la séléka
Publié le mardi 22 juillet 2014  |  Centrafrique Libre
Les
© Autre presse par DR
Les rebelles musulmans de la Séléka
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Les ex-Séléka réunis dans la ville de Bambari continuent de semer la désolation au sein de la population de cette région malgré l’appel au calme et les engagements que leurs responsables ne cessent de prendre. Deux villages ont été rendus en cendre ces derniers jours dans la préfecture de la ouaka.Les villages Gbabanda et Madomalé, situés respectivement à 36 km de Kouango sur le fleuve et situé à 15 kilomètres de la ville de Bambari (centre) ont été mis à sac par des éléments de la coalition Séléka le week-end dernier. Selon nos informations, le village Gbabanda a été attaqué par des éléments ex-Séléka basés dans la ville de Kounago. De sources bien informées, toutes les maisons d’habitation de ce village ont été mises à sac par les éléments qui sont partis de Koaungo. Un habitant de Kouango qui est arrivé à Bangui a confié à la rédaction de Centrafrique Libre que l’attaque de Gbabanda a eu lieu le vendredi et six personnes ont été tuées. Ce dernier a expliqué la situation en ces termes « les Séléka qui ont attaqué ce village étaient à Kouango. Ils ont été informés que des antibalaka seraient dans ce village et qu’ils s’apprêtaient à les attaquer, c’est comme cela qu’ils sont partis là bas. Ils ont mis le feu à toutes les maisons et six personnes dont un jeune d’une trentaine d’années a été ligoté et tué devant sa maison ». Selon nos informations, les habitants de ce village ont rejoint un village situé de l’autre coté de la rive, du coté de la République Démocratique du Congo. Ils seraient revenus dans leur village enterrer les corps avant de repartir.

Il convient de souligner que le village Gbabanda est habité depuis des années par des pêcheurs. Le village Modomalé a, quant à lui a été attaqué par les éléments de la Séléka basés au niveau de Bambari centre. Selon nos informations, les éléments ex-Séléka ont réussi à passer la barrière des forces internationales sous prétexte qu’ils sont en mission de relève dans ce village. Arrivé, sur les lieux, ils ont ouvert le feu car, selon certains chefs rebelles contactés par Centrafrique Libre, il y aurait des éléments antibalaka dans cette localité. Le bilan de cette attaque est selon de sources concordantes de huit morts et le village incendié. Le chef d’Etat-major de la coalition Séléka, Joseph Zoundeko, joint par téléphone depuis la ville de Bambari a déclaré que ses éléments étaient en mission autorisée par la force Sangaris. Pour lui, ce sont les antibalaka qui ont attaqué avant que ses hommes aient riposté. Il a démenti l’incendie du village.

En ce qui concerne le village Gbabanda proche de Kouango, l’Etat-major de la Séléka n’a aucun élément à avancer. Contactés, les responsables de la Sangaris à Bangui ont confié n’avoir pas des éléments sur ces situations. C’est ainsi que les exactions des ex-Séléka continuent en République Centrafricaine et plus précisément dans la région de la Ouaka qui est devenue leur base arrière. Il faut dire que les égards de comportement des éléments de la coalition Séléka sont enregistrés sous le nez des forces internationales qui affichent souvent l’attitude des complices. Il faut dire que la situation de Bambari est aujourd’hui catastrophique. Il ne se passe plus un seul jour que des cas d’exactions sur les civils soient enregistrés. D’un coté les leaders de la coalition Séléka et des antibalaka prennent des engagements de l’autre, leurs éléments continuent les exactions sur le terrain. Aujourd’hui, plusieurs villes échappent au contrôle des forces internationales. Ces villes sont sous la domination des ex-Séléka qui y règnent en maitres incontestés. C’est justement ce qui se passe à Kouango par exemple, ville de la présidente de transition Mme Catherine Samba-Panza, où il n’y a aucune force autre que la Séléka.

Diane LINGUANGUE
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