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A lyon, le candidat Touadera appelle les centrafricains a s’unir derrière son projet de société
Publié le mardi 15 septembre 2015  |  Centrafrique Libre
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Arcange Touadera, ancien premier ministre et député de Damara.
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En répondant à l’invitation des centrafricains de Lyon, le candidat indépendant à la présidentielle Faustin Arcange Touadera savait qu’il allait s’aventurer sur un terrain miné. C’est désormais du passé. L’ancien premier ministre a réussi son test grâce à un dialogue franc avec ses compatriotes dans une atmosphère parfois tendue, et a tout de même réussi à quitter le somptueux cadre Zoum 5, dans une ambiance bon enfant.

« La RCA a besoin des efforts conjugués de toutes ses filles et fils pour le faire sortir de son chaos » a martelé l’ancien premier ministre FAT lors de cette rencontre Lyonnaise, le samedi 12 septembre 2015.

C’est en ces termes que le professeur FAT a débuté son discours à l’assistance.Après avoir rappelé le contexte qui a débouché sur la grande crise qui continue de sévir dans son pays, il s’est brièvement appesanti sur les conséquences dramatiques qui ont ébranlé chaque famille centrafricaine.

Plutôt que de jeter l’anathème sur ces collègues politiciens comme cela se passe habituellement, le formateur s’est mis l’écart de la politique après son départ de la primature, le 17 janvier 2013. «Après les accords de Libreville, j’ai cédé sans acrimonie et haine ma place. Au lieu de me lancer dans les diatribes ou de pratiquer la politique politicienne, j’ai opté pour le silence pour éviter de perturber mon successeur »

C’est à la faveur de sa déclaration à la présidentielle de 2015, le 4 aout à l’hôtel Ledger plazza de Bangui que Faustin Arcange Touadera a rompu son silence. Cette décision est le fruit d’une longue réflexion et qu’il s’engage à soumettre à ses compatriotes un projet qui va les rassembler a t-l ajouté. D’ores et déjà il les invite à rompre avec les pratiques du passé. « Ensemble nous devons opter pour la rupture »

Avant de donner la parole aux participants, le professeur a transmis le message suivant : «Je suis venu vous dire que je prends l’engagement pour que la RCA renaisse et redevienne un pays où il fait bon vivre et non pas une RCA de notre tour, mais du tour de tout le monde »

Il veut s’appuyer sur son long parcours d’enseignant et son record de longévité en tant que premier ministre pour convaincre les centrafricains, qu’il met en garde contre le choix d’une femme ou un d’homme inexpérimenté qui constituera un danger pour son pays où tout est à reconstruire.

Une dizaine des centrafricains ont pris la parole pour faire part de leur déception vis-à-vis de la classe politique centrafricaine et surtout rappeler à l’ancien premier ministre sa part de responsabilité dans la faillite de leur pays. Ils lui ont posé des questions sur son bilan en tant que premier ministre.

Samba Séréféïkossé s’est interrogé sur la motivation de la candidature indépendante de FAT alors qu’il était le numéro 3 du KNK. Pour M. Nzas Fidèle, le professeur devait exposer sa profession de foi et surtout faire part de ses priorités en matière d’économie et de la cohésion sociale.

M. Rémy Féïndagamo, ancien préfet de la Mambéré Kadéï sous le magistère de Bozizé, s’étonne du silence de l’ex PM sur la tumultueuse actualité centrafricaine, notamment les attaques de Pétévo et de Fatima qui ont été soldées par quatre morts et plusieurs blessés.

M. Steve Laguerema et deux autres jeunes participants se sont préoccupés de nombreuses atteintes aux droits humains, des manquements qui empêchaient l’administration de fonctionner dans les règles de l’art, et des discriminations dont étaient victimes la majorité du peuple centrafricain durant son règne.

Sans trembler et dans la sérénité, le professeur Faustin Arcange Touadera a répondu à toutes les préoccupations de ses compatriotes. Il a même gardé son sang-froid face aux invectives et la colère de certains orateurs.

Bien qu’exclut du KNK à la suite de sa candidature à la présidentielle, FAT a renouvelé son vœu de ne pas être un concurrent du président François Bozizé. « J’ai dit que si jamais le dossier du président François Bozizé était retenu, nos candidatures ne seront pas concurrentielles. Il m’a fait confiance, nous sommes des africains et nous devons préserver certaines valeurs. Nous ne sommes pas Machiavel ».

Si cette reconnaissance à l’endroit de son géniteur pousse ses détracteurs à s’interroger sur les raisons de sa candidature, elle pourrait lui être utile si la candidature du président Bozizé n’était pas retenue. Le KNK étant actuellement une machine électorale et un affront du professeur Touadera contre son président fondateur pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour ses ambitions.

Touadera a reconnu qu’il y’ avait certes beaucoup d’avancée en matière de cohésion sociale, mais n’a pas oublié de préciser que tout n’était pas que parfait. Il a saisi cette opportunité pour répondre aux adeptes des réseaux sociaux Facebook et autres, que des écoles, des salles de classe et l’hôpital Domitien à Bimbo ont été construits sous son magistère. Il a déclaré que son gouvernement a formé plus de 4500 enseignants.

Le candidat a assené qu’il n’était pas un adepte de grands discours. Sa ligne de conduite est « Parlez peu et travaillez beaucoup ». L’ancien Pm s’est félicité d’avoir entamé les réformes sur l’épineux problème de l’assainissement des finances publiques dans ce pays où la corruption est érigée en règle de droit. FAT a illustré sa lutte par la bancarisation.

«Nous avons lutté contre la corruption en bancarisant les recettes de l’État. Nous avons poussé les établissements bancaires à se déployer sur tout le territoire. Demain si vous nous accordez vos suffrages, on remettra cela » tempère Touadera.

Pour finir l’ancien député de Damara a appelé ses compatriotes à bannir l’esprit partisan et à mettre en avant les intérêts de la RCA en privilégiant les compétences. Touadera invite les centrafricains à respecter toutes les valeurs contenues dans la devise leur pays et en particulier l’unité.

C’est à la suite d’une collation suivi d’un bain de foule que la rencontre s’était terminée dans une ambiance festive.
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