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Elections intenables, impasses transitionnelles…que faire ?
Publié le vendredi 18 septembre 2015  |  Les Plumes de RCA
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Bien que l’Autorité Nationale des Élections (ANE) avait publié récemment le calendrier électoral programmant l’atterrissage en douceur de l’avion « Air Sambapanzie » dans les tous prochains mois, force est de constater que le retard accumulé dans le recensement risquerait malheureusement de conduire le pays vers un nouveau report des élections. Quand bien même le Commandant de bord du Cargo des mains baladeuses rassure le peuple par des discours d’espoir teintés d’hypocrisie, de promesses mirobolantes et pétaradantes, la situation sur le terrain ne cesse de se dégrader. L’on assiste à un morcellement du pays par des îlots de résistance. Tantôt l’on entend parler des bruits de bottes par-ci, tantôt l’on apprend par le biais des médias et des ouï-dire le jet des projectiles par-là. L’escalade de la violence actuellement en Centrafrique amenuise à coups sûr les chances d’un retour à l’ordre constitutionnel. Si les élections ne se tiennent pas à la date prévue, il va de soi qu’un autre prolongement de la transition s’impose. Hors cette idée passe difficilement dans l’esprit de nombreuses personnalités politiques centrafricaines.

Aussi, nombreux sont également les hommes politiques qui s’accordent à dire que rien ne laisse présager pour l’instant une sortie apaisée de la crise. Cependant certains d’entre eux estiment qu’une nouvelle équipe de transition pourrait conduire sans difficulté le pays vers les nouvelles élections groupées. A entendre les avis des uns et des autres, l’on comprend que la gravité de la situation contemporaine n’a guère eu raison des interminables polémiques sur la troisième transition. Est-il possible d’évoquer une troisième transition à l’heure actuelle alors que le pays se trouve à quelques semaines des prochaines élections groupées ? Ce projet n’est-il pas suicidaire pour le peuple centrafricain ? Chose curieuse, ces politicards de tout poil se disent aujourd’hui adversaires politiques de Dame Cathy alors qu’ils sont ses inconscients complices. N’est-ce pas ceux-là même qui lui avaient donné quitus lors du Conseil élargi des ministres masqué en Forum National de la paix ?

Lorsque l’on voit le quotidien des Centrafricains meurtris;
Lorsque l’on sillonne les camps des déplacés tant à Bangui qu’à l’extérieur;
Lorsque l’on voit la souffrance des Centrafricains d’en bas et ceux « d’en dessous »;
Lorsque l’on voit la montée en puissance de l’injustice sociale;
Lorsque l’on penche le lampion de la transparence médiatique sur les « génocidaires économiques » du pays;
Lorsque l’on voit comment le fossé ne cesse de s’agrandir entre les démunis et les nantis;
On a tout simplement envie de dire à ces politicards, qui n’ont guère de solutions pour l’avenir du pays puisqu’ils n’incarnent rien et ne représentent rien à part leur propre personne; d’arrêter d’hypothéquer l’avenir de tout un peuple. D’ailleurs, Hervé Ladsous le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la Paix de l’ONU avait déclaré récemment à Bangui qu’il n’y aura pas de nouvelle transition en Centrafrique. Si cette catégorie de la politicaillerie centrafricaine ne veut pas entendre raison, je crains fort que les centrafricains ne soient réveillés un matin par une déclaration des porteurs de tenue qui affirmeront prendre leur responsabilité comme c’en est le cas sous d’autres cieux. Les recordmans de mandats nominatifs tels Bendounga et consorts doivent arrêter de vouloir maintenir le pays dans un climat d’incertitude.

Ironie du sort, nous en sommes arrivés à un point où de nombreux Centrafricains affirment sans sourciller que le pays était mieux sous les régimes totalitaires que démocratiques. Nous osons espérer que les futures autorités se pencheront sur le cas de ces « politicomachins » et « politrucs » qui ne calculent que les postes nominatifs plutôt que les mandats électifs.

Quant à nous, nous continuerons à utiliser les mots contre les maux habituels de notre société.
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