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Centrafrique: la guerre de positionnement bat son plein
Publié le samedi 19 septembre 2015  |  Les Plumes de RCA
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S’il est devenu bien triste réalité d’affirmer, sans le moindre doute, que le mal a pris plusieurs visages en Centrafrique, il n’en reste pas moins que la guerre de positionnement en est une composante à part entière. Notre Centrafrique a toujours souffert des plans machiavéliques des irréductibles et infatigables guerriers, près à tout pour se faire une place à la table du pouvoir. Presque tous les régimes qui se sont succédés en Centrafrique, ont été victimes de ce fourmillement de système alimenté généralement par des coups bas, des uppercuts politiques, des crocs-en-jambe, des rapports de force, des pièges, des propos calomnieux, des embûches, des diatribes…
Rares sont les fois où la guerre de positionnement s’est faite remarquer en Centrafrique à travers les idées. Si d’un côté les « Keyser Söze » centrafricains, impénitents artificiers de ces guerres parviennent toujours à prendre le dessus, de l’autre côté ces tontons flingueurs transforment le système auquel ils appartiennent en de véritables paniers de crabes.

Et dans l’ancienne Oubangui-Chari, les exemples ne manquent pas. Ce sont les luttes intestines qui ont occasionné ou contribué aux chutes successives des régimes de Bokassa, Dacko, Kolingba, Patassé, Bozizé. Même Djotodia, qui n’a guère duré au pouvoir, avait connu quelques prurits de cette guerre de positionnement qui s’est nettement professionnalisée sous l’ère de la « Sambapanzie ».
En tout cas, pour résister aux artificiers de la valse de positionnement dans l’avion Air « Sambapanzie », il faut vraiment être un habitué des tempêtes comme Démafouth ou un habitué de tous les drames financiers comme Constant Gouyongbia-Kongba-Zézé ou encore un couturé des cicatrices politiques tel que Mabingui l’actuel Directeur du Cabinet de Dame Cathy.

Qu’on se le dise, cette danse du ventre et du bas ventre avait créé un climat malsain dans l’entourage des défunts présidents Kolingba, Patassé et de l’ancien président Bozizé. Sous l’ère Kolingba, les yakomas s’entretuaient et l’on distingua les Yakomas de Kembe, de Bangassou, de Dö, de tö, et des autres régions. A l’époque de Patassé, les Kaba, Talé, Souma, Dakpa et Sarra s’entre-déchiraient autour de l’ancien président au point de créer une porte d’entrer à la rébellion de Bozizé. Pendant le règne de Bozizé, les Gbayas se combattaient entre eux et ont fini par créer au sein même de leur régime deux pôles de résistance nommés le « Darfour » et les « Courageux ».

Quoique ces artificiers, qui ont existé dans tous les régimes, aient toujours su manipuler et obtenir malhonnêtement gain de cause, il n’en demeure pas moins qu’ils ont respectivement contribué à la chute de leur système. Comme les centrafricains ne tirent jamais de leçons du passé, voilà aujourd’hui Dame Cathy à la manœuvre pour que son très intime ami Constant Gouyongbia-Kongba-Zézé lui succède insidieusement sur le trône présidentiel. Cette ancienne gloire du Basketball centrafricain qui avait ruiné en un temps record les sociétés étatiques telles que la CAADE (Caisse Autonome d’Amortissement des Dettes de l’Etat), la SNE et le BARC, s’adonne à des jeux d’écriture dangereux au niveau du Trésor public. Une chose est sûre, Les Plumes de RCA mettra les grils de la transparence médiatique dans les tous prochains jours sur ce mystérieux candidat de la patronne des mains baladeuses, aux prochaines élections présidentielles.

Par ailleurs, quasiment tous les états majors des potentiels candidats vibrent déjà au rythme de ces guerres de positionnement. Deux exemples suffiront pour éclairer vos lanternes. Selon les informations qui nous sont parvenues de l’intérieur même de l’URCA France, certains rénovateurs complotent pour évincer l’actuel président Europe du parti en la personne de Monsieur Fred Egdar GASSIA. Pourquoi et comment ? Aucune idée et ce n’est pas dans ma bouche que vous allez manger votre priment.

Aussi, il semblerait qu’autour du candidat encore non déclaré Karim Meckassoua, la guerre de positionnement bat également son plein. A ce qu’il parait, un des membres influents de l’ancien mouvement BDR (Bozizé doit rester) aurait tenté de faire un croc-en-jambe à Richard Gouandjia ancien ministre de la sécurité publique, ancien directeur général des renseignements et actuel président de la dite association, auprès de Meckassoua. Après avoir eu vent de la nouvelle, Richard Gouandjia a alors décidé de rebaptiser le BDR en « Boussole pour le Développement et la Reconstruction » et procéder à quelques changements. Dès lors, il a décidé de combattre Meckassoua sur le terrain des idées.

Qu’à cela ne tienne, nous avons le devoir et l’obligation de continuer à utiliser les mots pour éradiquer définitivement les guerres de positionnement, véritables maux qui empoisonnent la gouvernance en Centrafrique.
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