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Centrafrique : Un pays menacé de « somatisation » l’ O.N.U., la France et les états d’Afrique centrale responsables
Publié le samedi 3 octobre 2015  |  Centrafrique Libre
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© AFP par STR
Une patrouille de la gendarmerie centrafricaine dans le centre-ville
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Samedi 26 septembre : 30 morts et plus de 100 blessés dans des affrontements confessionnels à Bangui. La gendarmerie centrale attaquée par des bandes armées dans la nuit de dimanche à lundi. Dans Bangui-la-coquette, ce ne sont plus des violences sporadiques, ou même le calme qui serait revenu dans la capitale, comme essaient de nous le faire croire les Autorités de la Transition et les forces internationales. C’est, en réalité, une descente aux enfers, imposée à des populations suppliciées et sans défense. La MINUSCA, la force SANGARIS et les AUTORITÉS DE LA TRANSITION ont menti aux Centrafricains. Toutes ont échoué dans leur mission de paix et de protection de la population. Le temps des condamnations indignées est dépassé. Les patriotes centrafricains, de toutes confessions et de toutes convictions, doivent se réunir d’urgence. Il faut, impérativement, trouver d’autres pistes pour permettre au pays des Bantous de sortir de l’ornière sinistre dans laquelle il est tombé.

MENSONGES ET RENONCEMENTS

La reprise sanglante des affrontements inter communautaires, qui n’ont d’ailleurs jamais vraiment cessé, était malheureusement prévisible. L’installation du Conseil National de la Transition et de sa Présidente, orchestrée par la France, l’O.N.U et les États de l’Afrique Centrale, sans une réelle consultation des Centrafricains, paraissait d’emblée comme un bricolage, avec des arrière-pensées et des négociations occultes fomentées dans le dos des citoyens. On ne pouvait qu’aboutir à l’échec de la mission initiale de paix, de la protection de la population et de la sécurisation du territoire.

Les forces internationales et celles de Sangaris ont laissé se retirer la coalition Séléka avec armes et bagages : c’était déjà totalement incompréhensible ! A cette première erreur, il faut ajouter une faute politique gravissime : la nomination de généraux de pacotille séparatistes ex-Sélékas à l’intérieur même du Gouvernement de la Transition ! Il est quand même incroyable qu’Ali Darass, ce général autoproclamé, bras droit de Michel Djotodia, ex-conseiller de la Présidente de la Transition, vienne narguer les Centrafricains depuis Bambari !

De la Kotto au Haut-Mbomou, ce mercenaire nigérien rançonne et tue le maximum de gens. Il est à craindre que la guerre civile qui ébranle la capitale centrafricaine et tout le pays, ait été préméditée de longue date, conçue par les ex-Sélékas musulmans, qui n’ont jamais renoncé à revenir au pouvoir par tous les moyens. En Centrafrique, il existe deux catégories de musulmans : des croyants paisibles, qui vivaient jusqu’ici en harmonie et concorde avec leurs frères chrétiens, protestants et animistes- et des islamistes mercenaires, venus des pays limitrophes, guidés par la volonté farouche de créer des Califats en Centrafrique.

Ce sont eux qui ont dupé des Centrafricains égarés, en les poussant à se haïr. Le résultat est là : un chaos sanglant dont on ne voit pas la fin. Le gouvernement de la Transition s’est-il trompé, commettant une lourde erreur politique ? Ou a-t-il été poussé par les tuteurs internationaux à promettre, en catimini, l’impunité aux assassins et aux mercenaires de la Séléka pour avoir la paix ? Ce serait alors, incontestablement, de la naïveté politique. Les tuteurs internationaux, le gouvernement français en tête, ont, peut-être, négocié la partition de la Centrafrique avec les mercenaires musulmans, pour avoir la paix et se retirer au plus vite du bourbier centrafricain. Cela ressemblerait à un sacrifice rituel de la R.C.A. Pendant ce temps, les politiciens centrafricains, dépourvus de tout sens de patriotisme, gesticulent pour revenir ou accéder aux affaires afin de poursuivre le démantèlement de l’état à leur profit.

UNE SEULE SOLUTION : RÉUNIR TOUS LES CENTRAFRICAINS ET LEUR REDONNER LA GESTION DU PAYS

Avant que le pays ne sombre dans une « somalisation » irréversible, ou, tout simplement, cesse d’exister en tant que République Démocratique, Une, Indivisible et Laïque, il faut d’urgence faire taire les égos, les ambitions partisanes, les gesticulations politiciennes, la « course au biffeton ». Les politiciens centrafricains sont les premiers responsables de la descente aux enfers de leur pays. A écouter certains, que les médias français convient complaisamment à des débats, on ne peut que s’étrangler et prier pour le salut du pays des Bantous…

L’urgence, maintenant, c’est donc de ne plus parler d’élections, mais de préparer le terrain, de façon à ce que des consultations fiables et incontestables puissent être véritablement organisées. Il faut dépasser les clivages et les joutes partisanes. Tous les Centrafricains doivent s’efforcer de se réconcilier. Avant d’être chrétien ou musulman, ils doivent avoir en tête qu’ils sont tous centrafricains, en charge d’une nation qu’il faut protéger.

Les représentants de la population, la société civile, les forces vives du pays, tous doivent participer au renouveau du Centrafrique. Les jeunes, en particulier, seront partie prenante : dans les rues de Bangui, ce sont eux qui crient leur colère et veulent faire le ménage politique. Personne ne pourra plus les abuser. Ils sauront se faire entendre. LE RETOUR DES FACAS (FORCES ARMÉES CENTRAFRICAINES) NE DOIT PLUS TARDER

Il faut être naïf pour croire que la sécurité du Centrafrique sera assurée et pérennisée par des forces étrangères, fussent-elles amies. Le pays ne sera défendu et protégé que par ses filles et ses fils. Il faut donc au plus vite remettre les FACAS en ordre de marche. On pourrait aussi prévoir d’initier les populations isolées dans les provinces à l’auto-défense. Jusqu’à présent, désarmées, elles sont à la merci des mercenaires qui rapinent, tuent, violent, brûlent les villages et pillent les ressources, aussi bien minières que forestières. Le Centrafrique devrait moins écouter les étrangers qui se prétendent ses amis et mieux prendre son destin en main. Car il ne sortira du chaos que par la volonté inébranlable de son peuple.

P.S. : aux dernières nouvelles, on se bat au canon à Bangui. La situation exige des mesures d’urgence. Si on ne les prend pas, Bangui risque de se réveiller demain avec des mercenaires au pouvoir.

VIVE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE !

Sources: A. de Kitiki Joseph AKOUISSONNER
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