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Centrafrique : les ex-Séléka rendent difficile l’issue des assises de Brazzaville (SYNTHESE)
Publié le mercredi 23 juillet 2014  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le général Jean Marie Michel Mokoko ,chef de la Misca
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Au deuxième jour du Forum pour le dialogue politique et la réconciliation nationale en Centrafrique qui s’est ouvert lundi à Brazzaville, la coalition des ex-Séléka a optée mardi pour une politique de la chaise vide à l’occasion des travaux des groupes consacrés sur la cessation des hostilités et sur désarmement.

L’absence des représentants de l’ex-rébellion Séléka a rendue difficile la poursuite des travaux, sans pour autant faire perdre l’espoir à la médiation internationale qui espère une signature des accords mercredi, qui serait la première étape d’un long processus qui se poursuivra en terre centrafricaine.

"Le boycott de l’ex-Séléka ne surprend pas. S’ils n’ont pas des dissensions internes, c’est qu’ils veulent prendre le processus en otage. Je pense que demain tout le monde va signer un accord, si ce n’est pas le cas ça serait donc un véritable échec. L’ex-Séléka donne l’impression que c’est elle qui veut tout bloquer", a déclaré Thierry Vircoulon, de International crisis group.

Ouvert lundi sur une lueur d’espoir de voir les acteurs de la crise centrafricaine parvenir, dans un terrain neutre à sursoir leurs positions tranchées et dialoguer un début de solution vers la réconciliation, le Forum de Brazzaville a vu un grain de sable s’introduire dans la machine de la médiation.

Selon toutes vraisemblances, la question de la légitimité des représentants des groupes armés, notamment la Séléka dont la branche dissidente n’a pu envoyer aucun représentant à Brazzaville.

Interrogé par la presse pour savoir les réelles motivations du black-out des ex-séléka dans les deux groupes de concertation, la médiation internationale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a indiqué que la délégation de la Séléka qui n’avait pas quitté leur hôtel étudiait le projet projet de l’accord final du Forum dont copie leur serait transmise.

Par ailleurs, si certains participants aux assises de Brazzaville ont interprété l’attitude des représentants de cette branche armée par son intention de réclamer la partition de la Centrafrique, d’autres encore ont estimé que cela constituait une manière de monter les enchères pour vouloir faire passer leur point de vu.

En effet, partie prenante au Forum de Brazzaville, le délégué du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), Me Guy-Hervé Gbangolo, dont le mouvement opère dans l’Ouest du pays, près du Cameroun, avec environ 300 combattants, a affiché son optimisme sur les résultats de ce forum.

La Séléka un blocage pour la réconciliation en RCA

"Même s’il y a des réfroissements dans les interventions des uns et des autres, nous comptant sur le médiateur et la communauté internationale. Nous sommes prêts à déposer les armes parce que le peuple centrafricain à tant souffert. La violence ne résout par les problèmes", a-t-il déclaré tout en demandant le soutien de la présidente de transition.

Loin des propos tenu par le délégué du FDPC, le président du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), un mouvement politico-armé, Abakar Sabone, a estimé que la position des ex-Séléka était à regarder de très près.

"Je crois que ses responsables ne le font pas à leur niveau, c’ est la situation du terrain qui le commande. Ils représentent les communautés musulmanes se sont repliés au nord et le pouvoir n’a pas accès à cette zone", déclaré-t-il.

Outre les avis très divergents sur le dénouement du Forum dont un accord de cessation d’hostilités est attendu, les habitués des négociations gardent tout de même espoir.

C’est le cas du chef de la Misca, le général Jean Marie Michel Mokoko qui pense que seul l’avenir des travaux dira si la volonté de partition du pays est une volonté réelle.

"Dans tous les cas, à ce niveau des discussions cet aspect ne nous intéresse pas tellement. C’est lorsque l’on abordera la deuxième phase à Bangui que les Centrafricains décideront de la gestion de leur pays et de quelle forme d’Etat souhaiteraient-ils avoir", a-t-il souligné.

Pour sa part, jugeant très court le temps de la réunion de Brazzaville, Thierry Vircoulon de International crisis group qui s’ est dit ne pas être surpris par le boycott d l’ex-Séléka a précisé que tout le monde va signer un accord mercredi.

"Si ce n’est pas le cas ça serait donc un véritable échec. L’ex- Séléka donne l’impression que c’est elle qui veut tout bloquer. Le désarmement et l’engagement politique dépendant de la cessation des hostilités », note-t-il.


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