Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

61 morts, 300 blessés dans les violences en RCA
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  Journal de bangui
Des
© AFP par EDOUARD DROPSY
Des violences à Bangui à la suite du meurtre d’un jeune taxi moto musulman
Comment




La flambée de violences qui a embrasé Bangui fin septembre a fait 61 morts et 300 blessés, selon le gouvernement centrafricain, révisant à la hausse les bilans précédents

"Le dernier bilan des violences établi de source hospitalière est de 61 morts et plus de 300 blessés", selon un communiqué du ministre de la Sécurité publique et porte-parole du gouvernement, Dominique Saïd Panguindji. "Quels que soient les prétextes, cette énième crise est l’œuvre d’un plan machiavélique méticuleusement préparé de longue date, destiné à marquer un coup d’arrêt au processus de paix et de réconciliation nationale ainsi qu’au processus électoral suffisamment avancé malgré le contexte particulièrement difficile", a accusé le porte-parole.

Selon le communiqué, "cette crise qui nous a été imposée n’est autre chose qu’un coup d’Etat planifié par des ennemis de la paix et des hommes politiques en mal de pouvoir visant à renverser les institutions de la transition en vue de la mise en place d’une prétendue troisième transition (...). Les auteurs et leur complices clairement identifiés ont organisé une insurrection armée pour s’emparer du pouvoir par la force".

La semaine dernière, Mme Samba Panza avait déjà qualifié ces violences de "tentative de prise de pouvoir par la force". Ces violences avaient éclaté le 26 septembre après l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi de confession musulmane et s'étaient propagées dans plusieurs quartiers de la capitale avant que les forces internationales (Casques bleus et soldats français de Sangaris) ne parviennent à rétablir le calme. La ville avait également été paralysée pendant quatre jours par des barricades érigées par des manifestants réclamant notamment la démission de la présidente de transition Catherine Samba Panza.

Le 05 octobre, Bangui avait retrouvé son calme d'avant les dernières violences. Les banques, les magasins de gros, les boutiques ont rouvert. Les taxis, taxis-bus et taxis-motos ont également repris le service mais certains axes ne sont pas totalement desservis. "Nous avons des problèmes d'approvisionnement en carburant et nous redoutons aussi les braquages qui se font de jour comme de nuit. C'est pourquoi il n'y a pas de véhicules de transport urbain sur certaines artères", a expliqué à l'AFP Jean-Charles Tayo, chauffeur de taxi.

Interrompus la semaine dernière, les vols en partance et à destination de Bangui ont repris. "Avec le concours des forces nationales et internationales, nous avons mis en place un dispositif très efficace. Les passagers peuvent accéder à l'aéroport sans pour autant être inquiétés", a affirmé à la radio d'Etat Arnaud Djoubaye Abazène, ministre des Transports.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française, un des pays les plus pauvres au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014. Le niveau des violences a depuis considérablement baissé, mais de nombreux groupes armés continuent de sévir.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives était prévu le 18 octobre mais va devoir être reporté une nouvelle fois, le processus d'enregistrement électoral ayant accumulé des retards.
Commentaires


Comment