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Les élections et le retour de la paix sont-ils indissociables en Centrafrique ?
Publié le mercredi 7 octobre 2015  |  Les Plumes de RCA
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La Centrafrique est Victime de délit flagrant des mensonges venant des plus hautes autorités en gestion de la crise, une communauté des gens au doigt mouillé plaçant le pays sur une corde raide, mais les conséquences elles, ne mentent pas.
On s’étonne que le pays est entrain de moissonner les grains qu’ils ont semés lors des différents forums tant décriés et que j’ai toujours dénoncés avec beaucoup d’autres, en prévision de ce que vit la Centrafrique. « ILS », ce sont ceux qui n’arrêtaient pas de vendre des théories d’une paix vouée d’avance à l’échec. Et de cette façon, quand la paix est montée de toute pièce, quand le retour de la sécurité est confectionné comme un château de carte sur le mensonge pour une réconciliation nationale sans un travail de fonds, pendant que les tueries s’accentuent ! Le verdict est sans appel. Il suffit d’un petit incident de cette nature pour remettre en cause toutes ses démarches funambules à haut risque.

A qui appartient la faute ? A personne comme d’habitude.

À l’heure où les centrafricains sont confondus aux poulets/moutons égorgés à la chaîne sans se soucier de l’intégrité physique de l’être qui est l’humain, où les djihadistes cherchent à reprendre le contrôle de la R.C.A, les centrafricains sont plus que divisés sur les solutions, les méthodes, l’urgence par laquelle il faut commencer

D’un coté ceux qui pensent que la seule voie au retour de la paix réside dans les élections dans un moment trouble ou aucun centrafricain ne peut affirmer avec certitude qu’il est au contrôle ou qu’il à la visibilité sur toutes les décisions prises par la communauté des gens malhonnêtes à l’intérieur de la communauté internationale dans le but de protéger leurs seuls intérêts.

De l’autre, beaucoup sont issus et adeptes des différents forums successifs.
Grand nombre sont aussi les intellectuels parmi nous qui font semblant de n’obéir qu’aux règles de la démocratie, des règles que nous avons du mal à adapter à nos réalités (habitudes et coutumes). Certes, la connaissance y est et l’envie est trop grande de les déballer mais la sagesse n’y est pas.

À l’heure où les stratèges du pouvoir et de la communauté des gens mal intentionnés ont mis dans l’esprit de certains, qui à leur tour diffusent en boucle :

1/ « Que CSP doit rester jusqu’à la tenue des élections ».
Heureusement que tous les centrafricains ne sont pas tous bouchés à l’émeri.
L’Accord politique de Libreville signé le vendredi 11 janvier 2013 dispose en son article 1er : « Le Président de la République (François Bozizé) demeure en fonction jusqu’au terme de son mandat en 2016. Il ne peut se présenter pour un autre mandat ». Si ce texte a été ignoré, il est d’autant plus facile de rendre caduque tout autre texte donnant gage à Catherine Samba-Panza d’être la présidente d’une transition à vie, puisque les élections n’auront jamais lieu dans les conditions que nous actuelles.

2/ Que les FACA ne peuvent pas être réarmées à cause de l’embargo sur les armes qui lui-même Caution aux élections : Je dirais tout simplement que si pendant l’embargo décrété, des avions cargo ont été autorisés à atterrir sur l’aéroport de Bangui pour fournir les armes aux djihadistes de Km5, si des conteneurs ont traversé les frontières tchadiennes et camerounaises pour l’approvisionnement en armes de guerre aux mêmes djihadistes de Km5 avec la complicité de la communauté des gens malveillants, cela peut se faire aussi pour les Forces Armés Centrafricaines. C’est juste une question de VOULOIR dans un premier temps et le POUVOIR peut être négocié dans les coulisses.

De toute manière, ce n’est pas dans le désordre centrafricain qu’on espère planter la démocratie. Des normes standardisées et répétées en boucle sont inadaptées dans une situation de quai-guerre où certaines notions doivent être mises en berne pour parer d’abord au plus urgent, quand bien même que la communauté des gens malhonnêtes agissant à l’intérieur et au nom de la communauté internationale veut allier en même temps leur business et la sécurité des centrafricains. D’où la raison de traiter cette transition de Catherine Samba-Panza « à bouche que veux-tu » parce que, alliés, ils sont aussi liés jusqu’aux autels du profit par le sang.

Jurer par les élections présidentielles au nom de cette communauté des gens… pour expliquer que la solution à la crise centrafricaine résiderait dans l’urgence des élections, et pire encore venant de la part des individus sérieux et de surcroît, centrafricains, ce n’est pas honnête. Situation confuse dans laquelle la communauté des gens…. veut installer quelqu’un de leur choix puisque personne ne maitrise rien et ne veut faire le moindre effort pour faire reculer cette communauté des gens à l’intérieur de la communauté internationale. Tout ce que nous savons ce n’est rien que répéter sur les lèvres les exigences de cette communauté sans pourtant les combattre parce que je dois encore le répéter, toutes ses présences ne sont pas du tout gratuites pour la Centrafrique. La Centrafrique est entrain de payer et payera encore la facture salée pendant plusieurs décennies. Autant exiger un bon travail en contre partie de l’effort de guerre qu’ils prélèvent et prélèveront encore sur le denier de l’Etat, de ses ressources. Et pour ça, le centrafricain est le dernier au monde à se dévaloriser et à se vendre à un vil prix. A cela il faut exiger le rapport qualité/prix. C’est de « la crotte de bite ».

Centrafricain(e) oùsont passés ton honneur et le sens de ton patriotisme ?

Enfin, dans son parcours existentiel, la Centrafrique a eu des élections quand bien même dans des moments de calme et de sécurité. Laquelle de ces élections a résolu le problème centrafricain ? Et à plus forte raison la Centrafrique est en situation de quasi-guerre ? Êtes-vous sérieux de proclamer à haute et intelligible voix que l’exigence de la communauté des gens malhonnêtes va dans le sens de la paix ou c’est juste une exigence diplomatique internationale pour aller dans le bons sens de leurs business ?

Je suis réconforté dans mes analyses et dans mes suggestions par le ralliement de point de vue avec des spécialistes, des chercheurs et des observateurs avertis sur le problème centrafricain.

Ainsi, l’analyse de SHERAZADE GATTAOUI, Maître de conférence, Enseignant chercheur à l’université Paris-Est, dans une émission télévisée « l’entretien du jour », a déclaré ceci en parlant de la Centrafrique:

« C’est trop tôt pout organiser les élections : Je ne vois pas sincèrement d’un point de vue personnel et du point de vue de la communauté internationale, qu’il n’est pas possible d’organiser les élections dans la mesure ou :

1/ Tout d’abord les problèmes de la sécurité ne sont pas résolus.
2/ Par ailleurs, la grande machine administrative nécessaire a été détruite pendant la crise, donc la difficulté de reconstituer l’Etat civil.
3/ La situation des 450 à 460.000 refugiés pour lesquels il n’y a pas encore eu des dispositifs mis en place pour assurer le référencement. Donc des difficultés vont forcement à un moment donné, posées problème dans le processus des élections.
4/ Sans parler des problèmes de budget qui ne sont pas totalement résolus.
C’est une élection à haut risque dans le sens où’ si on ne résout pas ce problème d’insécurité et j’insiste, c’est un problème important. Le danger c’est faire élire un président qui rayonnera à 20 km de Bangui et cela ne résoudra pas le problème lié aux groupes armés qui circulent dans ou la région.
Consciente qu’on ne peut pas indéfiniment prolonger la transition : mais il n’y a pas en fait de solution idéal mais il y a ce qu’on appelle des solutions raisonnables et la solution raisonnable serait d’allonger la période de transition pour permettre une meilleure organisation des élections au regard des éléments que j’ai cités, il y a un instant qui est nécessaire sans quoi de toute évidence, c’est mon point de vue, le danger c’est de faire élire un président qui rayonner à 20 km de Bangui.
Donc, l’idée n’est pas uniquement d’élire un président, c’est véritablement, de rétablir à la fois l’autorité de l’Etat, sa légitimité et de permettre la reconstitution du pays dans un contexte minimum apaisé ».

Entre autre, dans une lettre adressée à Monsieur François HOLLANDE, président de la République française, M. Fréderic FAPPANI, écrit ceci « ….la précipitation de l’élection, l’absence quasi-totale de réel registre d’électeurs, l’absence de certaines populations chassées ou dans des camps posent, un problème central de démocratie à cette élection…. »

Qu’est ce qu’il faudrait dans l’immédiat ?

1/ Un leader doit se dégager du lot.

Un consensus doit régner autour de sa désignation
La sagesse doit conduire toute son attitude, ce qui manque aux responsables politiques centrafricaines.
Homme de terrain et non un bureaucrate, militaire haut gradé de préférence alliant rigueur et fermeté
Doté de la sagesse, il doit être attentif et à l’écoute
2/ Mettre en place une équipe de choc, de terrain, des hommes/femmes dotés d’un esprit patriotique en remplacement de l’équipe actuelle de la transition, ce qui apaisera les esprits pour favoriser un climat de confiance.

3/ Chercher un consensus et parler d’une seule et même voie avec toutes les forces vives de la Nation (les groupes armés n’étant pas une force vive mais une force nuisible)

4/ Remplacer toute l’équipe du CNT corrompu assorti d’interdiction de reconduction.

5/ Préparer et aller au désarmement forcé sans ménager les efforts.

En bref, le plus gros problème centrafricain réside dans la désunion. Bien que l’unité constitue le premier de la devise nationale à savoir, UNITE-DIGNITE-TRAVAIL, la faussée reste très large entre la notion et la pratique. Une mobilisation nationale autour des slogans communs, d’une vision commune, derrière un leader de renom pour contrer toute velléité extérieure venant de la communauté des gens malveillants.

En définitif, je ne crois pas aux élections pour installer la paix, néanmoins, c’est une nécessité dans une République, un passage obligé. Ce n’est pas une finalité non plus mais un moyen. Les élections peuvent attendre tandis que la vie des citoyens dont dépend la sécurité ne peut pas attendre. Tout est question de parler d’une seule voix et sur ce, il n’y a que les politiques et les intellectuels qui peuvent foutre la merde pour faire échouer l’unité nationale.

Jean-Gualbert Togba
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