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Déploiement musclé des forces speciales tchadiennes en Centrafrique
Publié le mardi 13 octobre 2015  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par DR
Le président tchadien Idriss Déby
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Récemment reçu à l’Elysée en grande pompe, le géant voisin aux pieds désormais inoxydables s’était longuement entretenu avec son homologue Français François HOLLANDE sur le dossier Centrafricain. Le désarmement forcé des Selekas et Antibalakas, l’insécurité galopante dans le pays, la flambée cyclique des violences, la tenue des élections groupées dans un bref délai, la sécurisation du prochain scrutin et le recadrage de l’actuelle transition, étaient au menu des discussions entre les deux personnalités. A l’issue de l’entretien des deux chefs d’état, mandat a, semble t’il, été donné par le président Français à son hôte Tchadien pour s’impliquer dans la résolution du conflit centrafricain. A bien des égards, l’occasion faisait le larron pour que le géant voisin aux pieds d’argile obtienne quand même des garanties auprès de son homologue Français. A ce qu’il parait, le président Tchadien n’a jamais digéré la manière à laquelle ses troupes avaient été brutalement refoulées de la Centrafrique. Pourquoi le Tchad de Déby voudrait-il avoir vaille que vaille avoir la main sur le dossier Centrafricain ? D’après un proche collaborateur du natif d’Amdjarass, la proximité géographique de la Centrafrique et du Tchad impose aux deux pays une mutualisation d’effort pour la sécurisation de leur frontière commune. N’ y a t ‘il pas d’autres raisons cachées ?

Les raisons cachées des interférences du Tchad de Déby en Centrafrique

Le 15 Avril 2013, nous avions publié dans les colonnes de plusieurs journaux en ligne un article titré Centrafrique-Tchad : Une promiscuité érigée en une déstabilisation constante. Le 16 Avril de la même année, l’article a été repris en boucle par le JournalDuTchad.com, des sites tchadiens et des quotidiens du pays. Voici l’extrait de cet article qui a quasiment défrayé la chronique des quotidiens tchadiens : « Plusieurs faits démontrent qu’il y’a de l’électricité dans l’air depuis fort longtemps dans la relation Centrafricano-Tchadienne. L’histoire lointaine de la République Centrafricaine révèle que les deux pays ont connue une relation saine depuis les indépendances jusque vers les années 90. A partir de cette année, les relations entre les deux pays ont commencé à se brouiller peu à peu. Sans nul doute, il y’a bel et bien une cause qui mérite d’être passée au crible de la raison. De nombreux analystes politiques estiment qu’il existe une cause économique et sécuritaire qui brouille incessamment la relation Centrafricano-Tchadienne. De prime à bord la crise militaro-politique au Tchad dans les années 90 avait sonné le glas de cette promiscuité ambiante. En ce temps-ci, le défunt président de la République Centrafricaine en la personne d’Ange Félix PATASSE avait accordé un droit d’asile à l’issue de la crise militaro-politique au défunt opposant tchadien Moise KETTE avec toute sa cohorte. Un acte humanitaire qui s’inscrivait d’ailleurs dans la logique de la relation internationale. Seulement ce droit d’asile était diversement apprécié au niveau de la classe politique centrafricaine et le Président Déby s’y était montré antipathique. Aussi, il faut ajouter à cette approche sécuritaire et humaniste, un aspect économique qui a toujours défrayé la chronique dans les relations qui unissent la Centrafrique au Tchad. En réalité, le Tchad n’a jamais cautionné l’idée sur la germination du pétrole centrafricain pour la simple raison que son exploitation diminuerait la capacité de production de son pays. En plus, compte tenu de la désertification avancée du Tchad, le Président Deby a toujours voulu que la Centrafrique participe activement au projet sur le drainage du fleuve Oubangui vers le Lac-Tchad. L’habileté politique du défunt ancien président Ange Félix PATASSE lui a permis de renvoyer ces questions sensibles aux calendes grecques. C’est ainsi que la promiscuité entre le deux pays commença à pousser davantage des racines. N’ayant aucune information probante sur l’armée centrafricaine qui était jadis un corps louable et prompt à défendre toute l’intégrité du territoire, le géant voisin aux pieds d’argile à préférer prendre son mal en patience et préparer sa revanche dans la durabilité.

La cerise sur le gâteau viendrait des trois mutineries successives qui se sont produites en Centrafrique. Au regard de la gravité des événements, une force multinationale de surveillance des accords de Bangui devait se mettre en place en vue de départager les mutins et les soldats loyalistes. En dépit de la réticence des officiers centrafricains pour que les forces armées de la sous région notamment les Tchadiens n’intègrent pas la mission de surveillance des accords de Bangui (MISAB), le défunt président Ange Félix PATASSE avait donné son approbation pour la constitution de la force multinationale avec à la clé la présence des soldats tchadiens. Une aubaine qui avait permis aux soldats tchadiens de scruter dans les moindres détails le système de défense et de sécurité de l’armée centrafricaine en vue de connaître ses forces et faiblesses. Très rapidement, le géant voisin aux pieds d’argile proposa à son homologue centrafricain la formation militaire d’une manière régulière de ses officiers. Une proposition accueillie avec autant de perspicacité et de sobriété par le défunt président Ange Félix PATASSE qui envoya successivement ses valeureux officiers pour des diverses formations au Tchad. Diantre! Le Tchad profitera suffisamment de ces différentes formations des officiers centrafricains pour s’offrir par la même occasion une base de données sur leurs capacités physiques et psychiques. A l’évidence, une armée est anéantie au préalable sur le champ de bataille lorsque son adversaire dispose des informations requises sur sa position, ses éléments et ses plans d’attaques(…) » Fin de citation.

Vous comprenez pourquoi le géant voisin aux pieds désormais inoxydables change à sa guise un président centrafricain qu’il estime récalcitrant par un autre supposé docile et acquis totalement à sa cause. Fort de tout ce qui précède et compte tenu de l’incapacité des Centrafricains à régler eux-mêmes leur problème, il faut avouer que le président Déby demeure la seule compétence sous régionale qui pourrait imposer la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Et pour cause !

Les capacités du président Déby

Qu’on se l’avoue, le président Déby connait personnellement les principaux instigateurs de la crise centrafricaine ainsi que la plupart des officiers Selekas et AntiBalakas. En plus, il connait parfaitement l’escouade qui défend ardemment le dernier bastion Seleka du KM5. Si certains analystes politiques pensent que c’est le géant voisin aux pieds désormais inoxydables qui continuent d’entretenir le chaos en Centrafrique, le président Français estime qu’il est suffisamment outillé pour aider le pays à sortir de l’ornière. Contre toute attente, le président Déby vient de déployer ses bérets rouges en Centrafrique. Selon certaines indiscrétions, les Forces spéciales tchadiennes croiseront le fer rouge avec toutes les fractions réfractaires au processus de paix. Elles désarmeront de force les antagonistes de la crise et sécuriseront le prochain scrutin sur toute l’étendue du territoire national. Dans cette nouvelle mission, le président Déby voudrait faire bonne presse afin de se positionner comme le vrai leader de la sous-région. Les prochains jours risqueront bien fort d’être déterminants pour les artificiers de bruits de bottes.

Qu’à cela ne tienne, les Centrafricains sont dorénavant tenus de composer à la fois avec un Déby pyromane et pompier. Tels sont les mots contre les maux de notre société.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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