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RCA : Le temps des grandes décisions
Publié le mardi 20 octobre 2015  |  Le Pays
Catherine
© RFI par DR
Catherine Samba-Panza, à la tribune de l`ONU
Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition centrafricaine, à la tribune de l`ONU, à New York, le 26 septembre 2015.
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La République centrafricaine (RCA) offre le spectacle d’un Etat néant. En effet, tout porte à croire que les autorités de la Transition n’ont aucune maîtrise de la situation. Pire, rien n’indique que les choses s’améliorent sur le terrain. Les derniers événements en date, sont suffisamment éloquents à ce sujet. En effet, la vice-présidente du Conseil national de la transition (CNT) centrafricaine a été, pendant quelques heures, l’otage d’une cinquantaine d’hommes armés appartenant aux anti-balaka. Ces éléments lui ont remis une liste de revendications pour les autorités du pays. Quelques heures après, ce sont des gendarmes qui ont été pris à partie et désarmés. Ces événements en disent long sur le climat délétère qui prévaut à Bangui. Quand on sait que la vice-présidente prise momentanément en otage rentrait d’un enterrement, on se fait une idée de l’ampleur de la décrépitude morale qui règne dans ce pays.

Le retrait des soldats tchadiens a contribué à rendre la sécurisation du pays plus difficile

Actuellement, l’Etat centrafricain n’a que très peu d’autorité pour ne pas dire aucune du tout. Les violences de toutes sortes sont exercées contre des populations civiles, voire des forces de défense et de sécurité dans une impuissance quasi générale des autorités de la Transition. Tant et si bien qu’il est difficile de démentir ceux qui pensent que Catherine Samba-Panza et son équipe ont échoué en tant qu’autorités devant organiser le retour à la normale. La date des élections a déjà été plusieurs fois repoussée et rien n’indique à ce jour que la nouvelle échéance de décembre 2015 sera tenue. En effet, au regard du climat d’insécurité quasi-générale qui règne dans le pays, il n’est point besoin d’être clerc pour savoir que des élections ne peuvent pas se tenir. En tout cas, pas des élections fiables et dont les résultats pourraient ouvrir une nouvelle ère pour le pays. La situation de la Centrafrique est d’autant plus préoccupante que la cause de la restauration de l’autorité de l’Etat semble de plus en plus orpheline. Du moins, les soutiens extérieurs ne se bousculent pas aux portes des autorités centrafricaines. Certes, il y a la MINUSCA, mais elle peine à obtenir des résultats tangibles. Mais le retrait des soldats tchadiens de la RCA et l’implication moins prononcée du président tchadien Idriss Déby Itno dans la quête de solution à la crise, ont contribué à rendre la sécurisation du pays plus difficile. On connaît, en effet, les faits d’armes des soldats tchadiens en termes de combat, et leur capacité avérée à mettre en déroute des groupes armés illégaux aurait pu rendre un immense service à la République centrafricaine engluée dans cette transition sans fin, dans la sécurisation du pays. Les autorités des autres pays voisins ne peuvent pas non plus être d’un grand secours, étant donné qu’elles ne sont pas des exemples de bonne gouvernance à même d’aider les Centrafricains à sortir franchement du bourbier dans lequel ils sont empêtrés. En tout état de cause, c’est le temps des grandes décisions pour la RCA. Les autorités de la Transition doivent assumer pleinement leur rôle, bien entendu avec une implication totale de la communauté internationale. Il est de notoriété publique que l’un des facteurs déstabilisants et non des moindres, réside dans le jeu trouble des anciens dirigeants que sont François Bozizé et Michel Djotodia.
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