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Réaction de m. Raymond Behorou suite aux révélations de Yepassis-Zembrou sur l’organisation désastreuse des élections de 1992
Publié le lundi 26 octobre 2015  |  Centrafrique Libre
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Je réagis aux révélations du journaliste Yépassis Zembrou sur l’organisation désastreuse des élections de 1992 pour faire observer que son échec était consubstantiel.Voici pourquoi:
– la RCA organise pour la première fois un scrutin véritablement démocratique. Presque tous les animateurs ne possèdent une expertise avérée en la matière.
-les moyens matériels et financiers étaient à flux tendu
-le choix du mois d’octobre pour cette opération était irréfléchi quant on sait que c’est la période où la pluviométrie atteint son maximum.Au niveau de la ville de Bangui, certains quartiers périphériques deviennent de véritables bourbiers. Le parc auto de la Mairie ne comptait qu’une petite benne encore en état de marcher.La veille du scrutin, les huit hauts cadres de l’Etat désignés comme superviseurs dans les Arrondissements vont refuser de venir prendre livraison des matériels de vote au motif que les véhicules promis pour cette mission ne leur sont pas livrés.

J’avais dû me débrouiller tout seul avec mes collaborateurs pour entreposer dans tous les centres de vote les matériels complets de ce scrutin doublé. Le sous chef d’état-major, le colonel Aimé Kassa qui était au courant de mes difficultés en moyens roulants mettra à ma disposition un camion de 18 roues de l’armée qui va malheureusement resté enfoncé jusqu’aux essieux avec les matériels destinés aux centres de vote du 8ème arrondissement.

C’est le seul cas d’incident enregistré lors de cette opération.Dès lors quelle n’aurait pas été ma surprise, lorsque le matin du jour J j’entendrai un journaliste bien célèbre(Willybiro Passy) m’interpeller vertement par la voix des ondes, d’indiquer là où j’ai entreposer les matériels électoraux. Ma surprise fut totale, comme on peut l’imaginer! J’avais été littéralement livré à la vindicte populaire.

C’est dans cette ambiance de haine injustifiée que Zembrou aura le courage de m’inviter à me justifier par rapport à ce qu’on peut considérer comme un vaste complot destiné à m’abattre.Au demeurant, sans preuve significative, je vais être brutalement relevé de mes fonctions de Maire. Le préfet Bandékalé Joseph et non pas Belakasso, sera nommé à ma place. J’apprendrai bien plus tard que le véhicule chargé des matériels de vote que j’expédiais aux différents centre de vote seraient déroutés au niveau du rond point Zéro de la Ville par des nervis placés là par le secrétaire d’État à l’intérieur en rapport avec le colonel Mansion.

Ce faisant, je n’étais pas loin d’accréditer cette hypothèse parce que c’est effectivement Mansion qui, après mon premier passage au journal parlé en sango aurait prescrit à Zembrou de ne plus me passer l’antenne.Malgré la sécheresse des moyens dont disposait la Mairie j’avais eu la conscience d’avoir honnêtement rempli ma part de responsabilité.Voilà les précisions que j’ai crû devoir apporter à la compréhension, ne serait-ce que partielle,des causes de l’échec des scrutins présidentiel et législatif de 1992.
Raymond BEHOROU Ancien Préfet
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