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RCA: Arretons la Samba-Panza bashing, regardons la vérité en face
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Les Plumes de RCA
Le
© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza
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Dans une Centrafrique en guerre, en pleine mutation, il est temps de faire le point sur le sujet essentiel qui doit nous permettre d’arrêter le massacre des centrafricains.

J’ai rappelé dans un article récent les conditions dans lesquelles la Présidente Catherine SAMBA-PANZA a été élue :

absence total d’Etat et donc de ses institutions qui aurait pu permettre de réguler les tensions, contrôler les et de contrôler les hommes afin de maintenir l’ordre et la cohésion nationale. Sans Etat, l’homme échappe à toute surveillance et laisse développer ses instants d’animaux sauvages
absence des forces de défenses et de sécurité dans tout le pays, Les antibalaka et séléka ne sont plus de citoyens mais des animaux redoutables qui en absence d’une Armée républicaine, exercent leurs propres lois
le pays était au bord d’une partition
la RCA était sous tutelle de l’ONU
l’économie, l’éducation, les finances, la santé, rien ne fonctionnait
etc.
Ainsi, l’élection de la Présidente Catherine SAMBA-PANZA s’est faite dans une période où les séléka étaient devenus des loups pour les antibalaka, une période où l’homme était un loup pour l’homme, avec aucune capacité, d’autorité, aucune capacité d’obtenir l’obéissance sans recourir à l’aide des forces de l’ONU qui ont un mandat très limité d’intervention. L’Etat centrafricain qui devrait être garant de la sécurité des femmes et des hommes, étrangers et ou pas était comme disait un ami “dépourvu de chlorophylle” au moment où elle a pris le « pouvoir ».

Le nœud du problème en République centrafricaine reste le désarmement de toutes les forces non conventionnelles :

BOZIZE et les miliciens antibalaka qui tuent, pillent, viols et braquent la population centrafricaine. Qui tue par l’épée périra par l’épée
DJOTODIA, ADAM Nouredinne et les sélaka qui tuent, pillent, viols et braquent la population centrafricaine.
Nous pouvons continuer à faire de SAMBA-PANZA bashing, mais les centrafricains continuent de mourir. Alors, pourquoi ne pas dépenser nos énergies à réclamer un mandat beaucoup plus robuste à l’ONU pour désarmer toutes les forces non conventionnelles du territoire centrafricain ?

Nous pouvons pousser la Présidente Catherine SAMBA-PANZA à la démission, mais pour autant la question du désarmement des séléka et des antibalaka sera toujours présente. Or, si le désarmement est réalisé sur l’ensemble du territoire centrafricain, la question de la sambapanzie sera réglée très rapidement.

La RCA est devenue un pays dans lequel personne n’est capable de se gouverner lui-même, alors qui à la capacité d’en gouverner un autre ? La population centrafricaine peut-elle se permettre de demeurer encore longtemps l’otage d’une guerre larvée entre la séléka et les antibalaka, les victimes d’une Centrafrique en voix de partition ou de disparition?

Chers compatriotes, nos critiques à l’égard de Madame Catherine SAMPA-PANZA sont peut-être fondées, mais ne nous trompons pas de combat. Nos parents meurent parce que certains ont des armes, parce que certains ont décidé de faire leurs propres lois, parce que certains rêvent encore de revenir au pouvoir. Nous devons nous mobiliser pour le désarmement sans condition des séléka et des antibalaka. Faisons taire les armes, alors nous pourrions nous asseoir pour discuter comme des gens civilisés. Nos enfants grandissent avec un flot d’images insoutenables en mémoire, est-ce normal ?

Retroussons nos manches, plutôt que de guerroyer sans fin. C’est notre avenir commun que ces enfants portent. Donnons à cette jeunesse l’espoir d’un monde meilleur. Le moment viendra où nous aurons à demander des comptes à la Présidente de la Transition sur sa gestion. Faire un audit sur deux ans de transition n’est pas impossible. Demandons le désarmement des miliciens.

Je pense peut-être différemment. Mais la démocratie est fondée sur le respect de celui qui pense différemment de vous.

« Prenons de la graine des « Grassroots Campaigns » aux États-Unis qui organisent des mobilisations sociales à grande échelle avec des armées de volontaires qui peuvent changer une destinée. Pas des supporteurs mais des acteurs ».

Martial ADOUMBOU !
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