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Revue de presse de Rfi/ A la Une : la signature de l’accord de Brazzaville
Publié le vendredi 25 juillet 2014  |  LNC
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Un accord de cessez-le-feu, donc, pour la Centrafrique. Un accord qui reste très fragile, souligne le site d’information La Nouvelle Centrafrique : « après moult tergiversations, menaces de rupture des discussions, absences répétées, les Seleka ont finalement signé en début de soirée l’accord de fin des hostilités avec les anti-balaka et quatre autres groupes armés. […] L’image restera sans doute dans les mémoires, relève La Nouvelle Centrafrique.Mohamed-Moussa Dhaffane pour les Seleka et Patrice Ngaïssona, pour les anti-balaka, sont venus signer l’accord, main dans la main. »

Pour ce qui est du contenu, rapporte le site centrafricain, l’accord consiste en « neuf articles obligeant les parties signataires à cesser les crimes, les exécutions sommaires, les tortures ou les incendies de villages. Plus de barrages illégaux : le pouvoir central doit avoir accès à l’ensemble de l’étendue du territoire. Les signataires, en outre, s’engagent à cantonner leurs hommes, à cesser les administrations parallèles. »

Commentaire de La Nouvelle Centrafrique : « Le document de paix, basé uniquement sur la bonne foi de ses signataires, sera très vite mis à l’épreuve sur le terrain. Du côté anti-balaka, sans ligne de commandement, et surtout étant une nébuleuse hétéroclite avec de nombreux chefs de guerre en province, beaucoup redoutent déjà que ces derniers n’en tiennent pas compte si leurs intérêts partisans étaient en jeu. Les tergiversations, également, des Seleka ne sont pas non plus une garantie pérenne. »

De son côté, le site Centrafrique-presse n’est pas non plus très optimiste. « C’est uniquement pour sauver la face au président congolais et médiateur de la crise centrafricaine Denis Sassou-Nguesso que malgré elle, contrainte et forcée, la délégation de la Séléka a été obligée de co-signer le fameux accord de cessation des hostilités avec les anti-balaka, annoncé avec tambours et trompettes depuis Bangui avant la tenue du forum de Brazzaville ».Dès lors, s’interroge Centrafrique-Presse,« quelles sont les chances qu’un accord signé dans de telles conditions soit mis en œuvre et respecté une fois tout ce beau monde revenu au bercail ? Quasiment nulles ! »

Sauver la face ?

« Forum de Brazzaville : un accord malgré tout », titre le site Guinée Conakry Infos, qui exprime également ses doutes. En effet, estime le site guinéen, « pour beaucoup, cet accord sert davantage à camoufler l’échec du Forum qu’à faire taire les armes en RCA. Une impression d’autant plus compréhensible que les participants, pressés d’en finir avec ce sommet qui a failli aggraver le problème centrafricain, ne se sont même pas penchés sur la question du désarmement ! […] Pour le président congolais Denis Sassou-Nguesso, il fallait sauver la face à travers ne serait-ce qu’un simulacre de cérémonie de signature de l’accord. […] Catherine Samba-Panza et les autres Centrafricains héritent donc de “la patate chaude” ».

« C’est comme le retour à la case départ, estime le site Internet guinéen. Ils devront faire comme si Brazzaville n’avait pas existé. Parce que même les signataires de l’accord d’hier n’y croient que du bout des doigts… Les débats du forum manquant souvent de sérénité, ils ont comme conscience d’avoir davantage répondu aux exigences d’une photo officielle. La véritable cessation des hostilités en RCA n’est que l’aboutissement d’un processus qui reste à reprendre à l’intérieur du pays. La présidente de la Transition devra en être l’initiatrice et la coordinatrice. Pour cela, il lui faudra se montrer à la hauteur des espoirs qu’elle a incarnés lors de son investiture. »

Enfin, L’Observateur Paalga affiche, lui, un optimisme mesuré : « Depuis hier, l’espoir est de retour, même si le plus dur reste à venir. En effet, la Séléka a renoncé à ses visées sécessionnistes, en signant ledit accord de cessation des hostilités avec les anti-balaka. En contrepartie, le mouvement sélékiste aurait obtenu le principe de partage du pouvoir. Si tel est le prix à payer pour préserver l’intégrité territoriale de la Centrafrique, c’est tant mieux. […] Reste à Dame Catherine de Bangui, conclut. » C’est-à-dire depuis hier…
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