Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : qui a tué le porte parole Ahmad Nadjad ?
Publié le jeudi 29 octobre 2015  |  Centrafric Matin
Comment




Le 26 octobre dernier un mois jour pour jour après la découverte du corps d’un jeune musulman dans un fief des Anti-Balaka au Combattant, trois jeunes représentants de l’UPC du mercenaire peuhl Ali Dharass dont son emblématique porte-parole Ahmad Nadjad ont été tués dans le même secteur

Ces jeunes se trouvaient dans la capitale suite à l’invitation de la présidente de la transition Cathérine Samba-Panza, pour participer à une énième concertation qui n’était en réalité qu’une nouvelle mascarade après le Forum raté de Bangui du mois de mai dernier.

Comme ce fut déjà le cas le 26 septembre, le quartier Combattant contrôlé par les Anti Balaka version Naïrobi a été savamment choisi pour l’exécution de cet acte crapuleux. Et pourtant la Samba-panzie qui est dans l’angoisse de la perte de son pouvoir tombé du camion, pourrait en être la principale instigatrice.

Si les circonstances de ces crimes barbares et rétrogrades ne sont pas encore élucidées, plusieurs raisons renvoient dos à dos la passivité de l’exécutif de la transition, de l’opération Sangaris et de l’ONU. Selon les premières sources ces éléments de l’UPC ont été sommairement exécutés par les Balaka de la Samba-panzie dirigés par le ministron Sébastien Wénézoui. Ces derniers qui ne sont pas des patriotes mais plutôt des traitres, des affairistes notoires, des corrompus, des cupides et des voleurs mettent en avant leurs intérêts personnels et financiers pour défendre cette transition « chancelante ».

Les forces de l’ONU et la Sangaris sont considérées dans cette rocambolesque affaire par le microcosme centrafricain comme des pyromanes et complices. Elles ont sous-estimé la situation sécuritaire qui prévaut actuellement à Bangui et la nécessité de protéger ces chefs rebelles musulmans durant leur bref séjour à l’heure où le moindre dérapage des Balaka peut faire le lit à une série de représailles sanglantes. L’exemple des tueries sauvages et aveugles du 26 et du 27 septembre en sont les parfaites illustrations.

Rappelons que ces chefs de guerre qui contrôlent la moitié du territoire de la RCA, une zone plus grande que la Belgique et qui prennent depuis trois ans presque deux millions d’âmes en otage, étaient les interlocuteurs officiels du gouvernement et des forces internationales. Le centrafricain lambda ne comprend donc pas pourquoi le gouvernement, l’ONU et la Sangaris qui ne manquent pas des moyens ont pu laisser ces jeunes sans protection.

Notons que les fossoyeurs qui font actuellement la honte à la RCA ont déjà recommencé à crier au complot et accusé le président déchu François Bozizé qui est pourtant incapable de fournir les armes aux Anti-Balaka. Ils fouillent actuellement dans l’entourage direct de Kangara afin de procéder aux nouvelles arrestations arbitraires.

D’ailleurs, ils tiennent illégalement dans leur filet l’homme d’affaires et candidat indépendant à la députation de Bimbo3 Jean Mapenzi. Ce dernier a été arrêté la semaine derrière à sa descente de l’avion comme un vulgaire voyou parce qu’il est christianiste céleste comme François Bozizé. La Sambapanzie tarde à informer l’opinion sur les griefs qui lui sont reprochés.

Le porte parole de l’UPC Nejad était l’intellectuel du sanguinaire Ali Dharass. Il était la passerelle entre les combattants peuhls et les forces internationales d’une part et la Samba-panzie, d’autre part. Il avait contribué au maintien des hostilités dans la Ouaka et dans la partie orientale de la RCA. Il était partie prenante de l’exploitation à outrance et du pillage des mines de Ndassima qui paient l’effort inventée de la guerre qui continue de sévir dans ce pays.

Nejad a-t-il été sacrifié pour dissimuler des preuves? L’assassinat du porte parole de l’UPC est -il un signe que la communauté internationale s’apprête à installer aux forceps un président légitime selon ses propres critères et déclencher une guerre sans merci contre tous ses anciens collaborateurs ? Cette question restera longtemps sans réponse car en Centrafrique les questions de société sont traitées par les étrangers.

Wilfried Maurice SEBIRO
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment

Comment