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La RCA: appel à l’islam socialisant d’autrefois
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Communauté Mulsuman
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La RCA est aux embouchures des pays pratiquant islam : le Tchad et le Soudan. Et des années antiques entières la RCA n’a cessé d’avoir des échanges fructueux et économiques avec ces pays.

Le soudan était réputé l’acheteur de nos produits agricoles, tel café, arachides, sésame, le miel, la cire…En contre partie, les soudanais vendaient aux centrafricains tous les produits manufacturés de première nécessité.

Par contre les tchadiens et les centrafricains vivaient pratiquement comme deux peuples qu’on pouvait en faire qu’UN. Beaucoup de centrafricains ont travaillé dans l’administration tchadienne, ils étaient plusieurs, nous citons par exemple le feu MALEYOMBO pour le haut poste qu’il occupât ; il fut Président du Tribunal de Grande Instance de Fort Lamy aujourd’hui N’Djamena ; dieu sait que leurs fils sont encore dans le pays et sont tchadiens.

Les relations furent toutes cordiales, entreprenantes dans tous les aspects de la vie sociale. Ce faisant, l’islam est entré en RCA, nos parents y ont adhéré librement, comme 3è religion, après le catholicisme et le christianisme. L’athéisme est encore là et très largement, qu’on confond de nous traiter tous comme des chrétiens. Les sénégalais et les maliens sont arrivés pour le commerce et les Houssa mélangés aux peuhls (foulata et foulbés) qui vivaient en minorité à l’ouest de la RCA, ont vu leur population accroitre dans les années 80, ils ont contribué à augmenter la population de l’islam. Voici là le paysage social et religieux de l’actuelle RCA.

En dehors de tout islam islamiste, activiste, intégriste, extrémiste et triomphaliste, l’islam socialisant fait partie du paysage religieux de notre pays et nous le confirmons.

La religion et la politique sont basées sur la croyance, elles sont à la base de notre société. La religion comme la politique, c’est de faire vivre des gens ensemble tant sur le plan social qu’économique et surtout sur des valeurs humaines.

Nous posons cette question à cause de l’amalgame fait de cette crise, qui frise une crise de cohabitation religieuse alors qu’il n’en est pas. Nous ne voulons pas que des esprits malveillants et dépourvus usent de cette voie pour détruire notre pays et nous rendre nous et nos enfants à l’esclavage. Quand les écoles sont détruites, l’instruction elle- même est détruite, c’est le retour à l’impéritie. Quand l’État n’existe pas pour organiser à côté de la religion la vie sociale, c’est le désordre qui s’installe, la loi de la barbarie, à chaque tribu de se défendre alors que cette mission de protection, nous l’avions confié à la République.

Evitons à la RCA, la somalisation et la somatisation, qui consiste à vivre en de petits groupes armés, des individus qui vivent entre eux, et ayant le même phantasme religieux et ethnique ; cette géométrie d’ensemble ne peut pas créer un ÉTAT ni promouvoir le développement et le bien-être des gens. Vivre en société est plus avantageux que vivre en de petits groupes tribaux comme des animaux dans des enclos zoologiques pour des touristes.

La mobilisation dont nous en appelons, c’est le regroupement autour de la République sans discriminations et contre tout fanatisme aveugle. Nous problèmes sociaux, nous sommes capables de les traiter sans violences. Il suffit que les questions soient posées et que par ailleurs les éléments de l’environnement social permettent de les satisfaire. Ayons le courage d’aller dans la direction du rétablissement de la République.

La Sangaris et la Minusca, même 20 ans après, ne sauront nous libérer. La libération, c’est celle qui viendra de notre prise de conscience, d’avoir compris les choses et la décision de régler nos problèmes avec estime, à trouver par nous mêmes les vraies solutions au-delà des élections. Les élections ne sont que la première marche mais de haute importance dans la reconquête de notre souveraineté. Mais la vraie liberté, c’est au niveau économique ; quand nous saurions détenir l’économie de notre pays.

Nous devons maintenant de ne nous parler sous aucune autorité. Ce que les populations expriment est naturel et profond, alors que les autorités organisent et en organisant, elles peuvent faire perdre l’essence de l’action. Leur présence n’est pas souhaitable. De toute façon elles ont échoué sur tous les plans, pire encore la transition actuelle est une forme de nullité de l’État qui veut être, sembler, paraître et demeurer.

Dans un premier temps, il nous faut faire de l’espace pour tenir les élections afin de rétablir la République. Rétablir la république est notre première destination. Nous devrions de vivre sous la contrainte de la République. Et puis de continuer la normalisation de l’État de droit sur tout le territoire.

Le pays vit dans une situation exécrable. Mais le Nord-Centre-Est du pays en est davantage et totalement déstabilisé et se trouve dans un état de piété. Pas d’écoles, pas d’administration, le présent n’existe pas. La population vit dans la peur et le mutisme. La place de la vie humaine est réduite en peau de chagrin, des paysages envahis d’herbes, c’est la désolation.

Le Nord-Centre-Est du pays vit à l’agonie et en état de siège à cause des groupes armés. Les paysans dans cette localité ne peuvent plus organiser les activités champêtres, ils n’en peuvent plus.A Bangui les arrondissements : le 3è, le 4è, le 5è et le 8è ne sont plus vivables; il est impératif de reprendre la parole entre communautés et sans autorité.

Centrafricains, au commencement était la parole et la société fut. Parler entre nous et vous verrez que nous allons nous en sortir. La barbarie est un retour à l’état de bête sauvage. Rien ne justifie les actes de barbarie. Par la parole toute la vie peut reprendre pour le bien de tous et surtout pour l’avenir de nos enfants.



Robert ENZA, Entrepreneur politique.
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