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Que les violences organisées ces derniers jours ne servent pas de prétextes pour repousser les élections ?
Publié le mardi 3 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
Violence
© Autre presse par DR
Violence en Centrafrique
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Si vous demandez au fou du village, il vous dira qu’il faut être fou pour croire à des élections ici en RCA en 2015.C’est comme ça que nous l’avions dit et écrit il y a de cela plus de 5 mois. Ce que nous avions dit semble devenir une réalité. A l’horizon, se pointe cette triste réalité au risque de ne pas avoir les élections se tenir selon le chronogramme repoussé plus de 3 fois comme la prolongation de la transition elle-même. Quand le gouvernement avance, l’ANE avance. Quand le gouvernement consulte les forces vives, l’ANE consulte les forces vives. Quand le gouvernement remanie, l’ANE remanie et les autres organes de la transition restent statiques car inamovibles.

Qui a dit que les organes de la transition étaient disjoints et cloisonnés. La transition c’est l’ensemble de toutes les institutions mises en place: le Gouvernement, le CNT, le Conseil Constitutionnel de transition, etc.

L’ensemble de toutes les institutions mises en place est concerné par la réussite de la transition. Voilà que les institutions ont échoué parce qu’elles n’ont pas compris la mission. Au lieu de travailler de manière transversale, elles ont travaillé de façon cloisonnée. Elles ont échoué de créer le dynamisme nécessaire pouvant entrainer la totalité de la population dans la transition.

Dommage que l’on se mette à constater que des hommes et des femmes qui se sont choisis de manière intuitu personae et qui des mois durant, n’ont rien réussi, se mettent à consulter des « intrus appelés forces vives », d’autres larrons achetés par des enveloppes qui viennent s’ajouter, pour faire prolonger le gouvernement et l’ANE et par abondance toutes les institutions mises en place.

Voici vingt (20) mois se sont écoulés que l’État paie des individus qui ne réussissent rien. Ils perdent tout leur temps à des milligrammes de représentations publiques, à consulter des intrus au lieu de prendre des décisions. Si les forces vives qu’ils consultent sont plus compétentes qu’eux qui dirigent, au tant verser leurs salaires aux forces vives.

Quand une institution ne mette à consulter en off, c’est qu’elle est incapable, elle s’avoue dépassée et impuissante. Elle ne peut rien faire aboutir. C’est une fuite en avant, elle cherche à se mettre sous l’ombre, et prendre les forces vives à témoins. Pour dire, nous n’avions pas travaillés seuls, nous avions travaillé avec les « forces vives », s’il y a échec, il est partagé ; les « forces vives » qui ne pourront plus se retourner la veste, elles ont participé.

Nous, centrafricains, aujourd’hui nous sommes gonflés à bloc pour aller aux élections en 2015. Les atrocités que les populations vivent sont insupportables. Les bestialités ont dépassé les limites humaines. La transition est dépourvue, il nous faut les élections même mauvaises soient-elles pour sortir de cette impasse.

La transition est aux abois face aux atrocités. Des ministres cloués au sol comme des avions gros porteurs qui ne peuvent voler à cause du mauvais temps. Les quartiers Fatima, Cattin, Kokoro ont vécu des actes de cruautés jamais vécus. La présence de la force sangaris et de la Munisca nous interroge profondément.

D’ailleurs, c’est tout le monde qui est concerné par cette triste situation que vit le pays et que les mots manquent pour qualifier. Nos appels à la paix sont inutiles, nos pleurs que nous pleurons sont inutiles, la RCA se vide de son sang, de son énergie, c’est un autre peuple qui remplacera celui-ci ; on vit une mutilation de la pensée par une terreur morbide à nous clouer le bec et à nous rendre esclaves. A voir pour croire, les dégâts de Fatima, Cattin et Kokoro sont épouvantables.

Ceux qui commettent ces atrocités poursuivent des objectifs qui leur sont intimés. Ils ne se battent ni pour eux, ni pour une cause légale ni pour le pouvoir mais pour la haine et la destruction d’un pays, d’un peuple. Il faut dire que ce que nous vivons est une désintégration totale de notre pays pour ne plus exister en tant qu’État. La RCA n’existe plus.

L’ONU a dit qu’elle ne va désarmer les terroristes, alors que faire donc ?

L’ONU assiste aux atrocités, alors que faire ?

Le peuple a le droit de se défendre. A fin novembre, si rien fait pour les élections, nous promettons de rendre Bangui ville morte jusqu’à une solution.

Nous n’accepterons plus une prolongation de la transition au-delà de la date de 30 décembre. Nous voulons les élections et ici au 30 décembre 2015.

Robert ENZA, Entrepreneur politique.
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