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Déclaration relative aux récentes violences meurtrières à Bangui
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
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© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président du conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet
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C’est avec beaucoup de tristesse que nous suivons le drame sécuritaire et humanitaire qui ravage plusieurs quartiers du sud-ouest de la capitale Bangui, obligeant de milliers de personnes à trouver refuge dans le secteur sud de la ville.

D’après les bilans provisoires, plusieurs personnes ont été tuées par balle ou égorgées et plus de cent(100) maisons sont incendiées au cours de ces affrontements qui se poursuivent depuis plusieurs jours.

Devant la gravité de la situation, le Conseil National de Transition dénonce avec force cette violence aux relents communautaires et appelle tous les habitants de la ville de Bangui à la retenue et au calme.

Il condamne l’attitude des groupes extrémistes qui trouvent toujours des raisons pour mettre en péril le retour à la paix et à la cohésion nationale.

Il indique que rien, absolument rien ne peut justifier de tels actes de violence dans un contexte où le peuple centrafricain tout entier aspire à la paix, à la réconciliation entre les communautés et à l’organisation des élections d’ici la fin de l’année.

Le Conseil National de Transition a pris son temps pour observer le Gouvernement dans la gestion de cette crise puisqu’il est de ses prérogatives d’assurer l’ordre et la sécurité dans le pays.

Mais le constat est triste et décevant, le Gouvernement a laissé les communautés s’entre-tuer sans interposition.

Il n’a pas pris les mesures efficaces pour garantir la sécurité des citoyens et préserver leurs biens.

Sinon, comment peut-il aujourd’hui expliquer le sombre bilan que nous connaissons et qui s’évalue à des morts, des maisons d’habitation de plusieurs familles entièrement détruites, des biens des particuliers pillés ?

Cette attitude répétée du Gouvernement de ne pas être en mesure de prendre des décisions adaptées devant les actes de violence est une trahison vis-à-vis du peuple qui vit sans défense et qui a espoir sur la protection des autorités qui avaient pourtant prêté serment de leur assurer la sécurité et le bien être social.

Un Gouvernement ne dénonce pas les actes de violence, mais il agit.

Il doit agir pour rétablir par tous moyens l’ordre et la sécurité. C’est une mission régalienne dont il ne peut se dérober.

La transition ne signifie pas la négation de l’Etat.

L’Etat doit continuer à jouer son rôle de gendarme et de protecteur des citoyens.

Au terme de sa concertation de ce jour, le Conseil National de Transition retient ce qui suit :

Il prend acte de la déclaration de Madame le Chef de l’Etat de Transition en date du 02 novembre 2015 reconnaissant les limites dans les actions des forces internationales et donne au Gouvernement un délai d’une semaine en vue du réarmement des Forces Armées Centrafricaines et leur implication dans les opérations de pacification du pays ;

Il organisera demain mercredi 04 novembre 2015 à 10 heures, une marche pacifique en faveur de la paix et pour demander le réarmement des Forces Armées Centrafricaines ;

Il interpellera le Ministre de la Défense Nationale le mercredi 11 novembre 2015 pour des questions orales sur la sécurité du pays.



Fait à Bangui le 03 novembre 2015


Pour le Conseil National de Transition

Le Président


Alexandre Ferdinand N’GUENDET
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