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RCA: chronogramme électoral intenable, nombre d’électeurs biaisés, la RCA se dirige vers un abattoir
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
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Au terme de trois ans de transition marquée par les jeux troubles de la communauté internationale et l’incapacité des politiques centrafricains à trouver des solutions idoines pour leur pays, la RCA s’apprête à aller à l’abattoir.

Il ne se passe pas des jours sans que des politicards véreux centrafricains, l’ONU, la communauté internationale notamment la France et son ambassadeur Charles Malinas qui ont lamentablement échoué à pacifier la RCA, annoncent fièrement que l’Agence Nationale des Élections aux ordres, a réussi à enrôler 1 million 900 électeurs centrafricains en un temps record. Or, une petite démonstration mathématique prouve qu’au vu du dernier recensement de la population centrafricaine, ce chiffre est contestable voire biaisé.

On estime à 1million 900 mille le nombre des inscrits. Ce qui veut dire qu’il y a 1million 900 mille centrafricains âgés de plus de 18 ans qui vont voter. Nous savons que 75% des centrafricains sont âgés de moins de 30 ans c’est-à-dire environ 3millions sept cent cinquante mille personnes si on estime que cette population est entre 4million 500mille à 5 millions. Si les centrafricains n’avaient pas fui ou ne s’étaient pas mis à l’abri en brousse, on aurait à peu près 1million 500 mille personnes âgées de plus 30ans. Quel est donc l’effectif de la population entre 18 et 30ans ?

Nos interrogations se justifient par le fait qu’une ville comme Ndangala située à 40 kilomètres de Bangui sur l’axe Mbaïki n’a pas fait l’objet de recensement. Il en est de même pour une ville comme Damara située seulement à 75 km de Bangui.

Nous ne parlerons même pas de la préfecture de la Ouaka dans le centre où il n’y a pas eu de recensement dans presque ces 5 sous-préfectures et encore moins les préfectures voisines comme la Basse Kotto, la haute Kotto, le Mbomou, la kémo, l’Ibingui Économique, la Vakaga dans lesquelles les agents recenseurs n’ont pu se rendre.

Dans les camps de réfugiés on a recensé plus de 500 mille centrafricains. Les centrafricains sont confrontés au diktat de la communauté internationale qui a exigé le vote des réfugiés au mépris de la convention de Genève, arguant que le processus serait amputé du vote des musulmans dont nombreux ont fui le pays. Aucun instrument juridique, ni mesure ont été utilisés pour vérifier les identités des personnes déplacées à l’extérieur de la RCA.

Les centrafricains s’interrogeaient encore sur les raisons de la démission du président de l’ANE qui faisait suite à celle de son vice-président qui avait eu lieu quelques semaines plutôt, lorsque Paris à travers le président François Hollande, avait contre toute attente instruit le président tchadien Idriss Déby d’accélérer le processus électoral.

La classe politique indigne qui ne pense qu’au pouvoir et à ses délices a aussitôt avalisé cette décision divine du président français sans broncher, tandis que le bas peuple fatigué par ces manipulations fustigeait cette double ingérence.

Dans la foulée, l’ANE a annoncé le 8 octobre un nouveau chronogramme dans lequel le corps électoral est convoqué le 13 novembre nonobstant une des recommandations de la loi électorale qui prévoient la convocation des électeurs 60 jours avant un exercice démocratique. Le vote du Référendum constitutionnel est prévu pour le 6 décembre et le premier tour des élections présidentielle et législatives pour le 13 décembre.

A ce jour, l’ANE n’a pas encore tranché les litiges émanant des centres électoraux des diasporas qui ont été oubliés ou des circonscriptions électorales du pays qui n’ont pas réussi à enrôler les électeurs, faute d’insécurité ou de moyens techniques et matériels. Pire, l’ANE n’a pas encore distribué les cartes d’électeur à un mois du vote référendaire.

Depuis sa mise en place l’Agence Nationale des Élections qui dépend intégralement de la communauté internationale n’a jamais eu à l’avance, les moyens financiers de sa politique. Pire, elle a toujours subi les pressions tant au niveau de l’exécutif qu’au niveau de la communauté internationale.

La présidence de la transition attend toujours un audit sur une somme de 400millions de FCFA qui serait détournée par le président démissionnaire de l’ANE Dieudonné Kombo-Yaya. Ce dernier qui n’a pas totalement fourni les raisons de sa démission se trouverait désormais dos au mur d’après des sources de l’ANE. Il ne pourrait plus sortir la vérité pour sauver son pays du joug de l’impérialisme occidental.

Tous ces cafouillis ne font que du beurre pour la communauté internationale qui n’a jamais opté pour la transparence du processus électoral centrafricain. D’aucuns disent que le prochain président centrafricain a déjà été désigné par celle-ci au mépris de ce peuple qui aimerait pour une fois choisir son principal dirigeant plutôt que de continuer à subir la dictature de l’occident.

Wilfried Maurice SEBIRO
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