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Centrafrique: Nouvelles accusations des viols des mineures par les casques bleus
Publié le samedi 14 novembre 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Une vingtaine de casques bleus rapatriés pour mauvais traitement sur des personnes arrêtées
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De nouvelles accusations d’abus sexuels commis par des soldats de la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) contre des mineures ont été révélées, jeudi 12 novembre, par la fondation Thomson-Reuters, affiliée à l’agence de presse du même nom. Elles émanent de trois adolescentes, âgées de 14 à 17 ans, qui vivent dans des camps pour personnes déplacées à Bambari, à 380km au nord est de Bangui,non loin d’une base où stationnent plus de 500 casques bleus, originaires principalement de la République démocratique du Congo, du Bangladesh et du Cameroun

Tandis que des soldats français de l’opération « Sangaris » sont toujours sous le coup d’une enquête pour viols d’enfant dans ce pays, dix-sept cas d’accusations d’exploitation ou d’abus sexuels visant le personnel civil ou militaire de l’ONU en Centrafrique avaient été signalés à la Minusca à la mi-septembre.

Ces trois jeunes filles disent avoir eu des relations sexuelles pendant plusieurs semaines avec des casques bleus congolais. L’une d’elles, qui dit avoir 14 ans, a donné naissance à un enfant. Une autre, âgée de 17 ans, est enceinte de sept mois. « Il me donnait de l’argent mais il n’est pas venu me voir récemment », a-t-elle dit à la Fondation Reuters.

Augmentation du nombre de casques bleus à l’approche des élections

Du siège des Nations unies, à New York, la Minusca a déclaré dans un communiqué qu’elle dépêcherait une équipe à Bambari afin de rassembler des faits et de prendre immédiatement des actions disciplinaires et préventives. La mission, qui est opérationnelle depuis avril 2014 en Centrafrique, compte 11 000 hommes. En août, trois jeunes femmes, dont une mineure, avaient déjà accusé des soldats congolais de les avoir violées. Kinshasa avait promis que les militaires seraient traduits devant la justice. Il revient à chaque pays de sanctionner ses casques bleus responsables d’infractions.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait qualifié ces abus de « cancer dans [l’]organisation » et avait annoncé qu’il « n’hésiterait pas à rapatrier des contingents entiers » si leurs pays d’origine ne sanctionnaient pas des exactions prouvées. M. Ban a limogé en août le chef de la Minusca, puis a commencé à suspendre les salaires de casques bleus impliqués dans des exactions. Le chef actuel de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga a « condamné de tels actes, qui sont complètement inacceptables » et a promis de prendre « rapidement des mesures appropriées si ces allégations sont confirmées ».

L’ONU s’apprête à envoyer plus d’un millier de casques bleus supplémentaires dans le pays, en proie à de nouvelles violences à l’approche d’élections législatives et présidentielle, le 27 décembre.
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