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L’évêque Nzapalainga, l’imam Kobine, le pasteur Grekoyame : des pacifistes ou des profito-situationnistes ?
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  Les Plumes de RCA
L’évêque
© Les Plumes de RCA par DR
L’évêque Nzapalainga, l’imam Kobine, le pasteur Grekoyame
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A quelques semaines des futures échéances présidentielles et législatives, nombreux sont les Centrafricains qui souhaitent que la laïcité, la montée en puissance du communautarisme dans le pays et l’implication des dignitaires religieux dans la recherche de la paix, fassent l’objet d’un débat public. Le moment est peut-être arrivé de commencer à faire sobrement le bilan de la crise afin que toutes les cartes soient rabattues, notamment celles sur ces questions sus-mentionnées. A moins de considérer que tous les Centrafricains seraient subitement atteint de la maladie d’Alzheimer, tout le monde se souviendra que les représentants des différentes confessions religieuses s’étaient mobilisées dès les premières heures de la crise pour trouver une issue pacifiée. C’est dans cet élan que l’évêque Nzapalainga, l’Imam Kobiné et le Pasteur Grekoyamé ont décidé de prendre leur responsabilité et nous leur en sommes gré. Très rapidement, ces trois religieux ont initié une plate-forme tripartite et entrepris plusieurs voyages à l’étranger pour sensibiliser et mobiliser la communauté internationale à s’impliquer davantage dans la résolution du conflit centrafricain. En peu de temps, ils parvinrent à rencontrer les hautes personnalités du monde entier. Presque toutes les portes des représentations diplomatiques et des grandes sommités mondiales leurs étaient ouvertes. De la Maison blanche à l’Elysée, en passant par le Vatican, ces trois personnalités religieuses y étaient toujours accueillies en grande pompe.

Si d’un côté, ils ont réussi à plaider la cause de la Centrafrique à l’extérieur, de l’autre, plusieurs Centrafricains s’interrogent sur le rôle et la place des autres dignitaires religieux non impliqués dans cette plate-forme. Aujourd’hui, des voix s’élèvent même parmi les autres responsables des églises et des mosquées pour demander à l’évêque Nzapalainga, l’Imam Kobiné et le Pasteur Grekoyamé de rendre des comptes sur la gestion des dons collectés au nom de la crise Centrafricaine. Selon certains artificiers ecclésiastiques, ces trois pèlerins de la paix ont reçu des dons d’un peu partout au nom des Centrafricains qui vivent dans les camps de fortune. Il parait que le Cardinal de Washington aurait remis une importante somme d’argent à la plate-forme pour les sinistrés de la crise. Plusieurs pays européens comme l’Angleterre, la France, la Belgique, la Suisse et bien d’autres organisations non gouvernementales ont également fait des dons à la plate-forme dans l’unique but d’aider les Centrafricains qui vivent dans les camps de déplacés. Semblerait-il que le pape François aurait même remis une enveloppe de 65 millions de Francs Cfa au Monseigneur Nzapalainga pour venir en aide aux victimes de la crise. Comment ont-ils géré tous ces dons ? A entendre les autres dignitaires religieux, la plate-forme tripartite de la paix doit inéluctablement faire le bilan de la gestion des différents dons.

Selon certaines indiscrétions, l’évêque Nzapalainga aurait acheté une luxueuse villa au PK 10 juste à côté de la maison de Alima. L’imam Kobiné se serait procuré un petit château à Ngaragba. Le Pasteur Grekoyame, quant à lui, serait devenu un spécialiste d’achats illicites des maisons d’autrui. On raconte que de nombreux orphelins aurait déposé plaintes contre lui au tribunal. D’après une source concordante, il aurait récemment acheté la maison de certains orphelins au 92 Logements. Actuellement, les critiques contre cette plate-forme fusent de partout. Les autres dignitaires religieux pensent que s’ils étaient réellement associés à cette démarche, la Centrafrique aurait retrouvé le chemin de la paix depuis longtemps. Car ils estiment qu’en premier lieu, l’église Catholique est hiérarchisée et implantée dans toute la Centrafrique. Il n’y a pas une préfecture ou sous-préfecture voire commune où l’on ne trouve pas une église Catholique. En plus, les grandes décisions de l’église Catholiques en Centrafrique ressortent toujours du Conseil épiscopal (Conseil des évêques). Ce qui revient à dire que si cette plate-forme impliquait l’église catholique dans toute sa globalité, les évêques allaient travailler de façon concertée. L’église devait peut-être proposer un terme de référence national de prédication pour la paix aux fidèles. Or, Monseigneur « Nzapakson » a juste voulu jouer en solo sur ce coup. Erreur ! Un autre évêque lâche sous couvert de l’anonymat que son amour immodéré pour l’argent risque de lui jouer un sale tour sur cette affaire de plate-forme tripartite. En second lieu, d’autres dignitaires religieux pensent que les églises protestantes et apostoliques sont également éparpillées sur tout le territoire centrafricain. Si tous les pasteurs étaient impliqués dans cette plate-forme, ils s’accorderaient sur la manière commune de porter la parole de la paix dans le cœur de tous les chrétiens et toutes les chrétiennes. Enfin, en troisième lieu, les mosquées sont aussi implantées dans tout le pays. Si tous les Imams étaient associés, ils seraient déjà parvenus à sensibiliser tous les musulmans sur le concept de la paix.

En terme clair, si tous les dignitaires religieux étaient véritablement associés à cette plate-forme de paix, il y’aurait certainement eu un cadre de concertation au niveau national de toutes les confessions religieuses. Hélas ! « Nzapakson », Kobiné et Grekoyamé ont préféré initier un club de parents plutôt qu’une plate-forme représentative de toutes les confessions religieuses. A cause de cette erreur de casting, ces trois mousquetaires risqueront bien fort de devenir la risée de tout le monde. Déjà, bon nombre de musulmans ne veulent plus entendre parler de l’Imam Kobiné. A ce rythme, on a bien peur qu’il soit un Imam sans Mosquée. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est qu’un mot contre les maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
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