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Centrafrique/accusations de détournements de fonds: commission d’enquête au Parlement
Publié le vendredi 17 octobre 2014  |  AFP
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© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président du conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet
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Le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire centrafricain, a décidé jeudi la mise en place d’une commission d’enquête après la disparition présumée de plusieurs millions de dollars donnés en liquide aux autorités par le gouvernement angolais.

"Le Conseil national de transition prend la décision de mettre en place une commission d’enquête chargée de faire tout la lumière sur ces dons conformément à l’article 23 de son règlement intérieur", a déclaré son président Alexandre-Ferdinand Nguendet.

"La commission d’enquête qui sera mise en place ne pourra pas être impartiale. Et c’est pour ça que nous disons que cela va faire double emploi. Il faut opter pour une commission internationale", a réagi le Premier ministre Mahamat Kamoun.

"Nous vous recommandons un audit indépendant de la Cour des comptes", a aussi suggéré le chef du gouvernement.

Accusée d’avoir détourné une partie du don angolais à la Centrafrique, la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza n’a pas directement répondu au CNT, qui a "interpellé" son gouvernement à ce sujet pendant deux jours.

Elle avait appelé le 7 octobre à ne pas lancer d’accusations hâtives après la disparition présumée des fonds donnés par l’Angola. Assurant que l’argent était destiné à "assurer la sécurité du pays et la défense de la politique du chef de l’Etat, comme dans tous les pays du monde", elle a promis des détails "le moment venu".

Le gouvernement n’a pas fourni ces détails mercredi et jeudi.

Le magazine Jeune Afrique avait affirmé fin septembre qu’un quart des 10 millions de dollars de Luanda avait disparu dans la nature, suscitant également l’inquiétude des bailleurs de fonds internationaux.

La Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, a plongé dans un chaos sans précédent début 2013 avec l’arrivée au pouvoir des rebelles Séléka --majoritairement musulmans--, qui ont pillé le pays et l’ont placé en coupe réglée jusqu’à leur départ, en janvier 2014.

Les troubles intercommunautaires se sont poursuivis ensuite, avec notamment une impitoyable chasse aux musulmans menée au début de l’année par les milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes.

La situation s’est nettement calmée avec l’arrivée au pouvoir du régime de transition et le déploiement de troupes françaises, africaines, européennes et onusiennes, mais à Bangui, un regain de violences a encore fait une vingtaine de morts ces derniers jours.

Le pays, dont l’économie est à genoux, vit sous perfusion de l’aide internationale.


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